06.12.2025 | Sonic Saint Nicolas – Concert de Jean-Marc Foussat (Fr) & Jean-Jacques Duerinckx (Be) | Chalet de Haute Nuit (Tilff – Be)

Jean–Jacques Duerinckx (Be)

Originaire du Brabant Wallon, Jean-Jacques Duerinckx découvre le saxophone en 1985 en autodidacte et suit une formation académique avec Philippe Leblanc. Il a entrepris ses recherches musicales durant les cours de musique de chambre de Fabrizio Cassol début des années 90 et par la suite au sein du collectif d’improvisation libre Inaudible. Travaillant autant l’interprétation de compositions complexes dont la Composition 113 d’Anthony Braxton en guise d’exercices que l’exploration sonore au saxophone sopranino, JJ D s’investit à 100% dans l’improvisation libre

Il organise inlassablement la série de concerts O.M.F.I. à Bruxelles. Enregistre et tourne avec John Russell, Matthieu Safatly en trio, avec Adrian Northover en duo. Il a collaboré avec des artistes du son et multimédia comme Peter Friess, Harold Schellinckx, Didier Nietzsche, Anton Mobin, Isa*Belle+Paradise Now. Il s’est produit en concert avec, entre autres, Lol Coxhill, Jim Denley, Jacques Foschia, Michel Doneda et Pascal Marzan, et a fait des tournées aux Pays Bas (Festival Roadburn), Allemagne (festival de Moers), Pologne, France, Italie, Grande Bretagne et Budapest.

En 2018, il fonde « Unreal Brotherface » avec feu le compositeur acousmatique Stephan Dunkelman, qu’il rencontre en 2004 au sein de Zohara, ensemble créé par Zahava Seewald produit par John Zorn (Tzadik 2004). Unreal Brotherface a participé, entre autres, au festival City Sonic en 2019 et aux Belgian Music Days 2020.

MxSx, son duo avec Dimitri Coppe, a été créé a Flagey lors de la Semaine du Son 2022 en hommage au compositeur. La confrontation de son expertise sonore avec d’autres modes d’expression artistique comme les arts visuels, la performance, la danse contemporaine (Patricia Kuypers, Stephanie Auberville, Hisako Horikawa… ), reste essentielle à sa recherche artistique. Il participe au CEPI fondé par le contrebassiste Barre Philips.

En 2015, il rencontre l’artiste multimédia Alexandra Dementieva avec qui il joue dans le duo Tunnel Hearing, rejoint récemment par le violoncelliste/contrebassiste Jose Bedeur. En mars 2020, durant la pandémie, il crée Lamaφ (lamaphi), un groupe protéiforme multidisciplinaire, réunissant danseurs, musiciens et vidéastes. Il est fondateur du collectif OMFI (2011/2019) avec le violoncelliste Matthieu Safatly ainsi que du lab’OMFI : un laboratoire expérimental transdisciplinaire qui s’est tenu aux Halles Saint -Géry à Bruxelles de 2017 à 2019.

Il est le saxophoniste du groupe “stoner rock” Neptunian Maximalism entre 2018 et 2022 ainsi que membre du collectif de musique expérimentale ZAAAR avec HP des Rosiers, Didié Nietzsche, Guillaume Cazalet et Sebastien Smith.

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Jean-Marc Foussat (Fr)

Jean-Marc Foussat (né en 1955 à Oran) est un musicien électroacoustique, improvisateur et preneur de son franco-algérien, figure aussi discrète qu’essentielle des musiques libres européennes. Guitariste à ses débuts dans les années 1970, il se tourne rapidement vers les synthétiseurs analogiques (notamment les EMS Synthi AKS et VCS3), les bandes magnétiques et les techniques de collage héritées de la musique concrète. Parallèlement, il commence à enregistrer systématiquement les concerts de free jazz et d’improvisation en France et en Europe, travaillant pour des labels de référence et développant son propre lieu de travail, le Studio Pyjama.

En tant que compositeur, il signe des œuvres marquantes comme Abattage (1981/1983), pièce solo dense et hallucinée qui définit une bonne part de son univers sonore, puis Nouvelles et de nombreux enregistrements solo ou en petit ensemble. Il est cofondateur du label Potlatch à la fin des années 1990, avant de lancer, en 2012, son propre label FOU Records, qui documente avec une grande fidélité la scène européenne de l’improvisation : solos, duos, trios, grands ensembles, mais aussi rééditions tirées de son immense archive de bandes de concerts.

Sur scène, Foussat se produit en solo ou au sein de formations comme Marteau Rouge (avec Jean-François Pauvros et Makoto Sato) ou Aliquid (avec Sylvain Guérineau), et collabore avec un vaste réseau d’improvisateurs et improvisatrices (Noël Akchoté, Joëlle Léandre, Daunik Lazro, Joe McPhee, Urs Leimgruber, entre autres). Son jeu, très physique, mêle manipulations de synthés analogiques, saturations, bruits concrets et voix trafiquées, toujours au service de l’instant improvisé. Installé dans le sud de la France, il poursuit aujourd’hui un double travail de créateur et de « passeur » : publication régulière sur FOU Records et sur Bandcamp, prises de son en concert, et participation active aux festivals et lieux dédiés aux musiques expérimentales, ce qui fait de lui l’un des artisans majeurs de la mémoire sonore des musiques libres depuis plus de quarante ans.

jm.foussat.free.fr