Dans le cadre de son programme Vice Versa de résidences croisées arts numériques et arts sciences 2017, Transcultures (Centre interdisciplinaires des Cultures numériques et sonores basé à Charleroi) et LA CHAMBRE BLANCHE (Centre d’arts visuels et numériques basé à Québec), ont été heureux d’accueillir Paolo Almario & Mathieu Zurstrassen, les artistes lauréat de cette troisième série de résidences croisées entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Québec.
La résidence croisé s’est déroulée du 15 mai au 18 juin pour la phase québécoise avec une première présentation publique le 15 juin dans une formule 5@7. Une seconde phase de production a eu lieu en Belgique du 24 juillet au 18 août avec une présentation de l’installation finale au festival International des arts sonores City Sonic, produit par Transcultures à Charleroi en septembre 2017.
Homéostasies – Électromagnétique
L’installation créée par les 2 artistes lauréats présente une double structure composée d’un dispositif similaire à celui du métronome dont l’axe principal est prolongé par un pendule libre constitué d’une colonne sonore. Le dispositif évolue au rythme de l’indice K, les données sont fournies par deux observatoires distants, un Canadien, un Belge et illustre la tempête solaire du 28 mai dernier, et plus métaphoriquement : l’ « Aurora Borealis ».
Les sons et les mouvements évoluent progressivement tout au long d’une séquence de 20 minutes, au point culminant de la période, le rythme des perturbations s’accentue, la structure devient instable, le son augmente, se déforme et le système tente de maintenir son équilibre fragile (homéostasie), c’est l’orage électromagnétique.
Peu à peu, le système trouve un état plus stable et régulier pour ensuite reproduire une séquence similaire. C’est principalement la fusion des sons et les interactions de ceux-ci avec l’environnement immédiat qui illustre ces deux concepts scientifiques (homéostasies et champs électromagnétiques).
Artiste d’origine colombienne établi à Chicoutimi (Québec) depuis 2011, Paolo Almario à été formé à la Facultad de Arquitectura y Diseño de l’Universidad Los Andes (Bogota, Colombie). Il a complété également une Maîtrise en Art (2014) à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).
Son travail artistique explore les relations s’établissant entre l’individu et l’espace. Il utilise l’ordinateur comme interface du médium numérique pour moduler, automatiser, codifier, traiter et matérialiser des échantillons numériques de la « réalité » sous une pluralité de formes. Ses œuvres sont des objets néomédiatiques qui, par la représentation de notre spatialité, veulent nous permettent de comprendre une partie de notre être. Ses dernières recherches techniques le mènent vers l’impression 3D, la reconnaissance faciale, les machines CNC et les découpeuses laser/jet d’eau.
Architecte de formation, le processus artistique de Mathieu Zurstrassen est largement guidé par le besoin presque obsessionnel d’analyser les mécanismes des choses, de comprendre son fonctionnement interne.
Son approche génère des œuvres hybrides qui offrent parfois une nouvelle perspective sur la société, une métaphore satirique, une réalité parfois caustique et certainement décalée.
En détournant les objets du quotidien ou les objets de leur première utilisation, en jouant sur la dualité entre simplicité et complexité ou éphémère et durée, ses projets offrent toujours divers degrés d’interprétation, ponctués d’humour ainsi que des interrogations socioculturelles philosophiques et contemporaines.
Production
La chambre blanche, Transcultures, avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International, La Ville de Québec, Conseil des Arts et des Lettres de Québec, Culture et Communication Québec, Conseil des Arts du Canada