Mathieu Zurstrassen, un cabinet de curiosités intermédiatiques | Entretien par Philippe Franck
Dans le panorama des arts numériques belges et internationaux, ou plus largement des arts contemporains intégrant volontiers les technologies d’aujourd’hui, Mathieu Zurstrassen (Bruxelles) occupe une place particulière.
Mu par un imaginaire florissant, une passion pour l’artefact et une réflexion transhistorique, il a réalisé, en quelques années, un impressionnant corpus d’œuvres (pour la plupart installatives) qui s’inscrivent dans les traces des grands troublions de l’histoire de l’art du XXème, assument leurs références et posent un regard critique sur notre société déboussolée avec pour arme attractive, un humour trop rare dans ce domaine…
Turbulences Vidéo #109 – Edito
Il y a eu cette première sortie (de Covid), timide mais déjà pleine d’idées et de propositions à re-découvrir dans le numéro précédent (213 pages !). Et puis, il y a aujourd’hui, un statu quo en apparence ! Que dire ? Que faire sinon avancer – masqués – mais déterminés, poussés par l’envie et le désir de vie de notre famille : les artistes, ceux des arts hybrides et numériques qui ont tant à dire et à nous faire ressentir sur ce monde à venir, entre utopies et dystopies.
Dans toute avancée technologique, il y a un progrès certes mais aussi un prix à payer (ou à refuser ?!). L’exemple et le parcours de Scott Hessels est inspirant à ce titre : les choses changent vite mais au quotidien en fait rien ne bouge ou ne se perçoit. Mon voisin, en cette soirée d’été indien, écoute des musiques qui ont enchanté les années 70, ces années californiennes justement dans lesquelles Scott Hessels à trouvé l’inspiration d’une œuvre singulière et essentielle, celles de l’artiste éclaireur, lanceur d’alerte, entre techno et nature. A méditer.
Gabriel Soucheyre (directeur)
Informations
Production
- production Videoformes
- videoformes.com/magazine