“Pour tout réinventer, il faut revenir sur terre” nous rappelle justement le sociologue/anthropologue/philosophe Bruno Latour dans son dernier essai Ou suis-je ?(Leçons deconfinement à l’usage des terrestres). Il s’agit encore et plus que jamais de se réinventer sans attendre dans nos comportements mais aussi nos corporéïtés et nos essences (voilà ce que serait sans doute une vraie “innovation”, qui ne serait plus omnibulé par le cadran d’un moteur épuisé à force d’être poussé à fond mais aussi en s’arrêtant sur le constat du présent et en regardant aussi dans le rétroviseur des héritages et des enseignements) dans une modernisation à tout crin qui a abouti, dans la course néo-libérale et la défaite des idéologies auto proclamées “progressistes” au chaos global, des inégalités grandissantes et la perspective d’un suicide collectif. “Youpie quand même” (comme dirait un ami paracommandart) ! Que peut le secteur culturel si maltraité, si divisé aussi, si “inessentiel” pour nos gouvernants tâtonnants ? En quoi des artistes sans scène, sans public incarné et sans revenus décents peuvent-ils nous aider à nous extraire de notre petitesse offerte à toutes les manipulations ?
Force est de constater que les déclarations à différents niveaux du pouvoir et les “aides” en forme d’appel à projets volontaristes dont la sélection nous apparaît trop souvent comme opaque, les besoins, les malentendus (au sens propre comme au figuré) et les écarts dans ce domaine qui échappe souvent aux logiques économiques traditionnelles sont grandissants. Le navire Transcultures résiste malgré les vents contraires et nous persistons à ouvrir des chantiers pour soutenir les créateurs intermédiatiques et sonores de la Fédération Wallonie-Bruxelles en lien avec leurs collègues et partenaires de l’inter ailleurs.
Parmi les récentes initiatives, nouveaux embranchements de l’initiative No Lockdown Art lancé par Transcultures et le réseau des Pépinières européennes de Création, dès le premier confinement en mars 2020 : Transonic Video Art qui met en visibilité des vidéos où sons et images dialoguent, Transonic Second Life Sessions (avec un premier micro festival) où les clubs underground des métavers régulièrement investis par une communauté transnationale d’artistes sonores et multimédiatiques, les No Lockdown Transonic Live Sessions qui continuent avec une concert de chambre posté chaque semaine depuis une ville différente de la planète sonnante.
Nous sommes aussi partenaires de plusieurs expositions (dont celle du duo t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e au Centre culturel Jacques Franck de Bruxelles soutenu depuis ses débuts joyeusement indisciplinaires) et de publications dont Links-Serie, une revue de fond qui manie en profondeur l’art de relier les pensées critiques avec deux nouvelles livraisons denses croisant divers enjeux scientifiques, philosophiques, culturelles et artistiques.
Enfin, en cadeau de carnaval, la compilation After City Sonic Winter Sessions 2019-20 avec une quinzaine de pièces inédites d’artistes présentés lors de la dernière édition 2019-2020 du festival attend votre écoute curieuse sur le bandcamp de Transonic.
Laluta transartistica continua !
Transonic Second Life Sessions
“To reinvent everything, we have to come back to earth” reminds us the French sociologist / anthropologist / philosopher Bruno Latour in his last essay Where am I? (Lockdown lessons for terrestrial use). It is still, and more than ever, a question of reinventing ourselves without delay in our behavior but also our corporealities and our essences (this is what would undoubtedly be a real “innovation”) in a ‘modernization’ which resulted, in the neo-liberal race and defeat of self-proclaimed “progressive” ideologies to global chaos, growing inequalities and the prospect of collective suicide. “Hurray anyway”!
What can the cultural sector, so mistreated, so divided, so “inessential”, do for our rulers? How can artists without a stage, without an embodied audience and without decent income help us to extract ourselves from our pettiness offered to all manipulations?
It is clear that the declarations at different levels of power and the official “support” in the form of a call for proactive projects, the selection of which too often appears opaque to us, the needs, the misunderstandings (both literally and figuratively) and the gaps in this area, which often escape traditional economic logic, are growing.
The Transcultures ship is resisting despite the headwinds and we go on opening new participative projects to support the media and sound creators of the Federation Wallonia-Brussels in conjunction with their colleagues and partners from elsewhere.
Among the recent initiatives, new branches of the ‘No Lockdown Art’ initiative launched by Transcultures and the network of European Pepinieres of Creation, from the first lockdown in March 2020: ‘Transonic Video Art’ which highlights videos where adventurous sounds and images interact, “Transonic Second Life Sessions’ (with a first micro festival) where the underground clubs of the metaverses regularly invested by a transnational community of sound and multimedia artists, the ‘No Lockdown Transonic Live Sessions’ which continue with a intimate concert posted every week from a different location of the sonic planet.
We are also partners of several exhibitions (including that of the duo t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e at the Cultural Centre Jacques Franck in Brussels, supported since its joyfully indisciplinary beginnings) and of publications including publications including the Links-Serie bilingual review that thoroughly handles the art of linking critical thoughts with 2 new thick issues crossing various scientific, philosophical, cultural and artistic issues.
Finally, as a carnival gift, the After City Sonic Winter Sessions compilation with some fifteen original pieces by artists presented during the last 2019-2020 edition of the festival awaits your curious listening on the Transonic bandcamp.
La luta transartistica continua!
News
> 28.02.2021
MACs Grand-Hornu
Distance rapprochée
Exposition/Exhibition
Images dans le milieu (Arts2) + ENSA La Cambre
Troisième (après celle aux anciens abattoirs de Mons et au BPS22 à Charleroi) et dernière étape des expositions (dont témoigne également la publication somme Surprise ! Le premier jour du reste de ma vie – Éditions La Lettre Volée) autour de la section IDM (Image dans le milieu) de Arts2 stimulée par le plasticien Jean-François Octave qui l’a animé pendant 33 ans, Distance rapprochée rassemble les œuvres d’une dizaine d’étudiants des écoles d’art de La Cambre (Bruxelles) et Arts2 (Mons).
À l’invitation du MACS, ceux-ci ont participé à un workshop qui les a confrontés à l’espace muséal ainsi qu’au défi de réaliser ensemble une exposition. Des thématiques se dégagent des œuvres ainsi « rapprochées » non sans évoquer la période de crise que nous traversons. À l’heure où le « présentiel » a temporairement disparu de notre quotidien, ce sont les questions de la distance, de l’éloignement, du manque qui sont au cœur de leurs préoccupations et qui forment dès lors le fil rouge de cette rencontre inédite entre deux ateliers.
Artists @ MACs Grand-Hornu : Igor Adamskiy, Marie Bertrand, Jérôme Boulanger, Thibault Danhaive, Sophia Dieckschafer, Thibaut Drouillon, Medhi Gorbuz, Charlotte Lavandier, Yadi Lei, Lucas Mesdom, Gladys Siddi.
At the invitation of MACS (Contemporary arts museum of the Federation Wallonia-Brussels), the art students participated in a workshop that confronted them with the museum space as well as with the challenge of putting together an exhibition. Themes emerge from the works thus “brought together” not without evoking the period of crisis we are going through. At a time when the “face-to-face” has temporarily disappeared from our daily lives, it is the questions of distance, remoteness, lack that are at the heart of their concerns and which therefore form the common thread of this unprecedented meeting. between two workshops (which also bears witness to the thick book Suprise! The first day of the rest of my life published by La Lettre Volée).
30.01.2021 > 28.02.2021
MACS – Site du Grand-Hornu, Rue Sainte-Louise, 82 – Grand-Hornu
10 > 18.00 – fermé le lundi/closed on Monday – entrée libre/free
Depuis la création du binôme t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e en 2003, Pierre Larauza (architecte de formation) et Emmanuelle Vincent (danseuse) explorent le mouvement dans des formes chorégraphiques hybrides qui questionnent la porosité des frontières disciplinaires. Leurs projets, diffusés dans plus de vingt-cinq pays sur les cinq continents, ont pour thèmes de prédilection le territoire, l’effacement des frontières et l’interculturalité, mariant danse et architecture dans des spectacles scéniques, des performances urbaines et muséales ou encore des films de danse.
Ce focus qui permet d’avoir une vision rétrospective sur les projets inter/transdisciplinaires, multi formes, nomades et volontiers contextuelles de t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e. s’est ouvert au Centre culturel Jacques Franck (Saint-Gilles/Bruxelles) avec l’exposition «Vos murs ne nous empêcheront pas».
Cette dernière présente des fragments d’expériences périphériques aux spectacles et aux films. De la traversée de la mer Baltique à l’exploration de Chocolate city, quartier africain à Guangzhou, Pierre et Emmanuelle partagent ces moments inédits qui entourent leurs œuvres ; un hors-champ chorégraphique et plastique. Des actions dans le dispositif de l’installation « Distorsions urbaines » (initié en 2011 en co-production avec le Manège.mons/CECN, TechnocITé, Transcultures et L’Abattoir – Centre national des arts de la rue), questionnant la notion de territoire.
Des événements sont proposées en avril avec la reprise d’Insert Coin (installation-performance participative créée en 2004 et co-produit par Transcultures), Chambre(s) d’Hôtel (dispositif itinérant hybride co-produit pat le Manège – Scène nationale de Maubeuge, Manège.mons / Maison Folie, le Centre des écritures contemporaines et numériques, TechnocITé et Transcultures) et le récent solo Mutante (2019, co-produit par Charleroi Danse).
Since the creation of the t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e pair in 2003, Pierre Larauza (architect by training) and Emmanuelle Vincent (dancer) have been exploring movement in hybrid choreographic forms that question the porosity of disciplinary boundaries. Their projects, broadcast in more than twenty-five countries on five continents, have as their favorite themes the territory, the erasure of borders and interculturality, marrying dance and architecture in scenic shows, urban and museum performances or even dance films.
This focus which allows to have a retrospective vision on the inter / trans-disciplinary, multi-form and nomadic projects of t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e opened at Cultural Centre Jacques Franck in Brussels with the exhibition “Your walls will not prevent us”.The exhibition brings together fragments of experiences peripheral to shows and films. From crossing the Baltic Sea to exploring Chocolate City, an African district in Guangzhou, Pierre and Emmanuelle share these unique moments that surround their works; a choreographic and plastic off-screen. Some actions in the installation device ‘Urban Distortions’ (launched in 2011 in co-production with Manège.mons/CECN, TechnocITé, Transcultures, L’Abattoir – Centre national des arts de la rue), questioning the notion of territory.Other events are offered in April with Insert Coin (participatory installation-performance created in 2004 and co-produced by Transcultures), Chambre d’hôtel(s) (hybrid traveling device co-produced by Le Manège – National stage of Maubeuge, Manège.mons / Maison Folie, the Center for contemporary and digital writings, TechnocITé and Transcultures) and the recent solo performance Mutante (2019, co-produced by Charleroi Danse).
06.02 > 25.04.2021
Centre Culturel Jacques Franck
Chaussée de Waterloo 94, Saint-Gilles/Bruxelles Belgique
T.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e est soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles Service de la danse, par la Commune d’Ixelles et accompagné par le Grand Studio.
Cette exposition est présentée dans le cadre du FOCUS t.r.a.n.s.i.t.s.c.a.p.e en co-production avec Centre Culturel Jacques Franck et le soutien de Transcultures et des Pépinières européennes de Création.
Au moment de l’atterrissage prévu du nouveau rover Perseverance sur Mars, Petermfriess (DE / BE) exécute une performance audio-visuelle en ligne avec un remix en temps réel du matériel visuel, issu des sources publiques, qui sera accompagné d’une création sonore, également produit à l’instant présent.
Il continue avec S7 {New Arrival} la recherche initiée pour son projet Mars Abstractions à différentes déclinaisons, imaginant un univers futur sur Mars. A notre ère actuelle, la visite de notre planète voisine très prometteuse se mélange profondément avec des réflexions sur une version alternée de l’humanité.
At the time of the planned landing of the new Perseverance rover on Mars, Petermfriess (DE / BE) performs an online audio-visual performance with a real-time remix of the visual material, from public sources, which will be accompanied by a creation sound, also produced at the present moment.
With S7 {New Arrival}, he continues the research initiated for his Mars Abstractions project in different variations, imagining a future universe on Mars. In our present age, a visit to our very promising neighboring planet is deeply interwoven with reflections on an alternate version of humanity.
La première édition de ce micro festival en ligne s’inscrit dans le cadre des “Transonic Second Life Sessions” qui propose régulièrement dans différents lieux d’accueil de Second Life, des concerts et performances audio-visuels en agrégeant autour d’une communauté d’artistes sonores et multimédiatiques, des visiteurs qui, dans un esprit à la fois ludique et aventureux, découvrent ou suivent l’évolution de talents internationaux qui se produisent sous divers avatars.
The first edition of this online micro festival is part of the “Transonic Second Life Sessions” which regularly offers concerts and audio-visual performances in various Second Life venues, bringing together a community of sound and multimedia artists and visitors who discover or follow -in a playful and adventurous spirit- the development of international talents who perform in various avatars.
Program/me
Deception Digital (minimal electro/dubstep – DE)
Martyn Bates II ( metallik drone – BE)
Renata K (flying flute & electro soundscapes – TH)
Amplidyne Effect (ambient, drone, long guitars – MK)
Paradise Now (soundscapes, impressionist guitar, voice (BE/FR)
A Limb (electro post kraut groove – BE) + Glasz DeCuir (video/machinima – ES)
Nouvelles approches d’une esthétique de la complexité
New approaches to an aesthetic of complexity
Revue transdisciplinaire et internationale lancée, à Paris, en octobre 2019, à la fois exigeante et accessible gratuitement, LINKs est un bel agitateur de pensées qui croise différents domaines d’investigation scientifiques (des neurosciences à la physique quantique, de l’intelligence artificielle à la théorie des systèmes), philosophiques, artistiques (avec là aussi une large palette couvrant et croisant les divers pratiques contemporaines). On ne peut que soutenir une telle aventure qui réussit à réunir, dans cette esprit transversal et prospectif, un tel comité d’intervenants chercheurs, universitaires, critiques, artistes… de talent.
Transdisciplinary and international review launched in October 2019, both demanding and accessible free of charge, LINKs is a beautiful stirrer of thoughts that crosses different fields of scientific investigation (from neurosciences to quantum physics, from artificial intelligence to systems theory), philosophical, artistic (again with a wide range covered and crossing various contemporary practices). We can only support such an adventure which succeeds in bringing together such a great committee of talented researchers, academics, critics, artists.
Comme le précise, Louis-José Lestoquart, le directeur/initiateur de cette revue unique qui mêle également français et anglais :
“Dans un contexte où culture et civilisations sont en transition, où les données politico-économiques et technologiques mondiales sont de nouveau bouleversées, notamment avec l’émergence des Big Data, des objets connectés et d’une pensée transhumaniste, LINKs se déprend des approches réductionnistes et interroge la notion de réalité par des sortes d’« expériences de pensée ». Elle propose des essais plus que des théories. Elle n’« enseigne » pas spécifiquement, mais s’éprouvant et se vivant à travers ses écrits, elle montre des tentatives, opère à travers des domaines très variés et étendus, des retours en nombre infini, afin de trouver le bon langage, le principe d’intelligibilité”.
As Louis-José Lestoquart, the director / initiator of this unique review, which also combines French and English, points out:
“In a context where culture and civilizations are in transition, where global politico-economic and technological data are once again disrupted, particularly with the emergence of Big Data, connected objects and transhumanist thinking, LINKs is breaking away from reductionists and questions the notion of reality through kinds of “thought experiments”. It offers essays more than theories. She does not “teach” specifically, but experiencing and living herself through her writings, she shows attempts, operates through very varied and extensive fields, returns in infinite numbers, in order to find the right language, the principle of intelligibility ”.
Une double livraison unissant les numéros 5 et 6 vient de paraître comme pour nous rassurer sur l’état bien vivant d’une pensée critique en ces temps mono obsessionnels. Si un dossier important est consacré à la complexité et l’esthétique de Marcel Proust, bien d’autres thématiques sont également explorées.
Dans la partie “Perspectives scientifiques”, on peut plonger dans le monde de l’informatique quantique (Cristian S. Calude), penser la résilience (Christophe Goupil, Éric Herbert, Henri Benisty), l’hypothèse sur le parallélisme Homo-Canis dans l’évolution humaine (Christophe Kihm) ou passer de la sémiophyisque à la Divine Comédie (Bruno Pinchard), tandis que le volet “Art(s) et (quelques) réfléxions”, les arts du son et leurs divers enjeux sont assez présents avec un historique typologique des poésies sonores (Philippe Franck), le sound design et l’intrusivité (Andrea Cera et Nicolas Misdariis) ou encore un Fata Morgana signé par le platiniste expérimental eRikm.
On notera encore dans cette foisonnante double revue, le texte sur corporalité/corporéïté et contact technologique par la chorégraphe Isabelle Choinière et les interrogations du plasticien marionnettiste Zaven Paré sur le personnage virtuel domestique Hikari.
A double issue (#5 & #6) has just appeared as if to reassure us about the very living state of critical thinking in these mono-obsessive times. While an important dossier is devoted to the complexity and aesthetics of the famous French writer Marcel Proust, many other themes are also explored.
In the “Scientific Perspectives” part, we can dive into the world of quantum computing (Cristian S. Calude), think about resilience (Christophe Goupil, Eric Herbert, Henri Benisty), the hypothesis on Homo-Canis parallelism in human evolution (Christophe Kihm) or even going from the semiophysics to the ‘Divine Comedy’ (Bruno Pinchard), while in the section “Art (s) and (some) thoughts”, the sound arts and their various challenges are quite present with a history typological sound poetry (Philippe Franck), sound design and intrusiveness (Andrea Cera and Nicolas Misdariis) or a ‘Fata Morgana’ signed by the experimental turntablist eRikm.
We will also note in this abundant double review, the text on corporality / corporateness and technological contact by the choreographer Isabelle Choinière and the questions of the plastic puppeteer Zaven Paré on the virtual domestic character Hikari.
LINKs Special issue -Hors-Série 1 – Unconventional computing
Andrew Adamatzky (editor)
Sous la direction de Andrew Adamatzky (professeur d’informatique non conventionnelle au département d’informatique et de technologie créative de l’Université de l’ouest de l’Angleterre, Bristol l’université de Bristol), LINKs publie parallèlement aux numéros 5 et 6 de la revue, son premier hors-série (en anglais) autour de l’informatique non-conventionnelle.
Comme l’explique dans son introduction, Andrew Adamatzky, “pratiquer l’informatique non conventionnelle n’est pas une question de formation mais de réflexion et de vie. Phénoménologiquement, la plupart des travaux sur l’informatique non conventionnelle portent sur la mise en œuvre du calcul dans de nouveaux substrats (chimiques, physiques, biologiques), le développement de schémas et d’algorithmes de calcul ne s’inscrivant pas dans le cadre traditionnel, ou la conception d’architectures informatiques inspirées de systèmes chimiques ou biologiques”.
Ce numéro spécial de LINKs d’une centaine de pages, donne un bon aperçu multidimensionnel du domaine de “l’informatique non conventionnelle” avec une vingtaine d’articles de fond (par des chercheurs et universitaires britanniques, canadiens, américains, allemands, polonais, japonais…), le tout joliment illustré.
Under the direction of Andrew Adamatzky (Professor of Unconventional Computing in the Department of Computing and Creative Technology, University of the West of England in Bristol), LINKs publishes alongside the brand new issues 5 and 6 of the review, its first special edition (in English) around unconventional computing.
As explained in his introduction, Andrew Adamatzky: “There is no strict definition of unconventional computing. Being an unconventional computist is not a matter of training but thinking and living. Phenomenologically most works on unconventional computing are about implementation of computing in novel substrates (chemical, physical, biological), development of computing schemes and algorithms not fitting into the mainstream framework, or designing of computing architectures inspired by chemical or biological systems/special edition)”.
This special 100-page issue of LINKs gives a good multidimensional overview of the field of “unconventional computing” with some twenty in-depth articles (by researchers and academics from the UK, United States, Canada, Germany, Poland, Japan…), all nicely illustrated.
LINKs-series Revue
Directeur de la publication/Chief editor: Louis-José Lestocart
Avec le soutien/With the support of : Transcultures, Pépinières Européennes de Création
Transcultures est heureux de participer via des articles et entretiens de la plume de plusieurs de ses collaborateurs à la revue trimestrielle Turbulences Vidéo, qui, piloté par Vidéoformes (Clermont-Ferrand) depuis 1993, traite de l’art actuel et des images en mouvement en général, de l’art vidéo et des cultures numériques en particulier.
Dans ce passionnant numéro 110 de Turbulences Vidéo (qui consacre un dossier à l’artiste performeuse et intermédiatique italienne Francesca Fini), Philippe Franck s’entretient avec le critique d’art et écrivain français Alexandre Castant sur sa vision transesthétique et, plus particulièrement, ces deux derniers ouvrages (Mort d’Athanase Shurail, sa première fiction et Visions de Mandiargue – modernité, avant-garde, expériences (en collaboration avec Iwona Torkaska-Castant) et livre une chronique sur la quatrième et dernière livraison de la revue Celebrity Café (avec des écrits de William Burroughs, Brion Gysin, Raoul Hausmann, Augusto & Haroldo de Campos, Liliane Lijn, Philippe Boisnard, Eduardo Kac…) initié par Jacques Donguy, Sarah Cassenti et Jean-François Bory.
Transcultures is pleased to participate via articles and interviews written by several of its collaborators in the quarterly review Turbulences Vidéo, which, managed by Vidéoformes (Clermont-Ferrand/FR) since 1993, deals with current art and moving images in general, video art and digital cultures in particular.
In this issue 110 of Turbulences Vidéo (featuring a focus on Italian performer and intermedia artist Francesca Fini, Philippe Franck talks with the French art critic and writer Alexandre Castant about his transaesthetic vision and his last two books (Mort d’Athanase Shurail, his first published fiction and Visions de Mandiargue – modernité, avant-garde, expériences (in collaboration with Iwona Torkaska-Castant) and delivers a column on the latest -fourth – issue of the Celebrity Cafe review (featuring texts by William Burroughs, Brion Gysin, Raoul Hausmann, Augusto & Haroldo de Campos, Liliane Lijn, Philippe Boisnard, Eduardo Kac…) initiated by Jacques Donguy, Sarah Cassenti ad Jean-François Bory.
Ecritures Transesthétiques. Conversation avec Alexandre Castant
Philippe Franck
Depuis une bonne vingtaine d’années, Alexandre Castant a développé une œuvre critique raffinée et exigeante, explorant tant le monde des images contemporaines (de La photographie dans l’œil des passages, 2004 à Ecrans de neige – photographies, textes, images, 2014) que des sons singuliers (de Planètes sonores – radiophonie, art, cinéma 2007 à Arts Sonores – son et arts contemporains, 2017)…
For over twenty years, Alexandre Castant has developed a refined and demanding critical work, exploring the world of contemporary images (from La photographie dans l’œil des passages, 2004 to Ecrans de neige – photographs, texts, images, 2014). ) as singular sounds (from Sonic Planets – radio, art, cinema 2007 to Arts Sonores – son et arts contemporains, 2017)…
“Celibrity Cafe” à l’intersection des avant-gardes
Philippe Franck
Initiée et coordonnée par Jacques Donguy (poète, essayiste, critique), Jean-François Bory (écrivain) et Sarah Cassenti (plasticienne, performeuse et également ici maquettiste), la revue Celebrity Cate investigue les nouvelles écritures hybrides (au sens large) en rappelant les apports majeurs historiques des pionniers et des singularités avant-gardistes qui ont contribué, parfois sans grande reconnaissance, à nourrir les créations intermédiatiques actuelles mettant en œuvre des langages augmentés par l’intégration des technologies numériques…
Initiated and coordinated by Jacques Donguy (poet, essayist, critic), Jean-François Bory (writer) and Sarah Cassenti (visual artist, performer and also here model maker), the magazine Celebrity Cate investigates new hybrid writings (in the broad sense) by recalling the major historical contributions of pioneers and avant-garde singularities who have contributed, sometimes without much recognition, to nourishing current intermedia creations using languages augmented by the integration of digital technologies.
Turbulences Vidéo #110 • Premier trimestre 2021
Publié par Vidéoformes (FR)
Gratuit/free
Directeur de la publication : Loiez Deniel
Directeur de la rédaction : Gabriel Soucheyre
Coordination et mise en page : Eric André Freydefont
Dans le cadre de l’initiative #NoLA2020-21, des créateurs sonores issus de différents pays et d’esthétiques variées mais toutes aventureuses, sont invités à envoyer chacun une session audio live ; celle-ci est illustrée d’un visuel fixe ainsi que quelques lignes de présentation sur les conditions de réalisation de la pièce et une courte présentation de l’artiste. L’accent est mis ici sur la puissance imaginaire de ces voyages sonores à destination d’un public connecté inconnu.
A partir de mi-décembre 2020 et jusqu’à avril 2021, les Pépinières européennes et Transcultures annonceront, chaque semaine, la mise en ligne d’une session (une pièce continue – qui peut être en plusieurs mouvements – d’une trentaine de minutes) d’un artiste différent. Ces sessions intimes sont disponibles sur le bandcamp de Transonic (label indépendant pour la création sonore différenciée, produit par Transcultures).
Parmi les récentes sessions (créations) publiées : Harold Schellinx+Emmanuel Rébus+Cathy Heyden (NL/FR), Thamel (BE) et à venir en février et mars, Christian Vialard (FR), Wren Kitz (USA), Maurice Charles JJ (BE),…
As part of the #NoLA2020-21 ongoing project, sound creators from different countries and adventurous aesthetics are invited to each send a live audio session (like an intimate concert to share online with an unknown public) this will be illustrated with a fixed visual as well as a few lines of presentation of the piece and a short presentation of the artist. The emphasis here is on the travelling quality of the sound work and the mental images that it can generate in the listener).
From mid-December 2020 until February 2021, the European Pepinieres and Transcultures will announce, each week, the launch of a session (a continuous piece – which can be in several movements – of around thirty minutes ) from a different artist. These intimate sessions will be available on the bandcamp of Transonic (independent label for differentiated sound creation, produced by Transcultures). Among the recent posted Transonic sessions: Harold Schellinx+Emmanuel Rébus+Cathy Heyden (NL/FR), Thamel (BE) et à venir en février et mars, Christian Vialard (FR), Wren Kitz (USA), Maurice Charles JJ (BE),…
Martin Georgievski – Amplidyne Effect – Live in Skopje (08Dec2020)
Christophe Bailleau – Live In Huy (23Dec2020)
A Limb – Mindfuck – Live at Cat’s Circus – Second Life (18Dec2020)
Greg Ocheduszko – Live in Mosty (13Dec2020)
Kurt Buttigieg & Robert Farrugia – Live in Malta (9Jan2021)
Harold Schellinx + Emmanuel Rébus + Cathy Heyden – Live at La Générale – Paris (17Jan2021)
Thamel – Sans rivage – Live in Crisnee (15Jan2021)
Coordonné par/coordonated by Philippe Franck (artistic director Transonic, Pépinières européennes de Création, Transcultures), Christophe Bailleau (guest curator). With help of Jacques Urbanska (network)
La première sélection de cette série “en développement”(également associée à l’initiative No Lockdown Art lancée depuis mars 2020 par Transcultures et les Pépinières européennes de Création) regroupe des vidéos récentes d’artistes sonores ou audio-visuelles basés en Belgique et proches de l’alter label Transonic.
Transonic Video Art#1 réunit Alain Wergifosse dans une nouvelle version de Flux & Densités (réalisé en fin de résidence Transcultures/La Chambre Blanche cet hiver), A Limb (le projet électro solo de Didié Nietzsche, avec son Cosmic InvertebrateMindfuck réalisé à partir d’une performance dans Second Life, Christophe Bailleau (dans un drôle de Mélomane réalisé pour un titre de son album-livre Firebird), Prism (le duo experimental noise de Billy Duncan et Chris Farrell) dans un Top Budget déjanté, Pastoral (le duo post pop de Philippe Franck et Christophe Bailleau) avec No Lockdown Drift – sorte de correspondance audio-visuelle pendant le confinement.
D’autres créations transAV singulières viendront augmenter cette sélection dans les mois prochains.
Transonic has just opened a new section bringing together video works where image and sound dialogue equally. Between the experimental video clip and the artistic film, these creations transcend aesthetics and practices, moving from arte povera to digital treatments, from collage to abstraction, from minimalism to psychedelia, from crazy humour to everyday poetry and from the real to the surreal.
Transonic Video Art#1 brings together Belgian based artists: Alain Wergifosse in a new version of Flux & Densités (produced at the end of the Transcultures / La Chambre Blanche residency this winter), A Limb (Didié Nietzsche’s electro solo project, with his Cosmic InvertebrateMindfuck produced from a performance in Second Life, Christophe Bailleau (in an entertaining Melomane produced for a title from his album-book Firebird), Prism (the experimental noise duo of Billy Duncan and Chris Farrell) in a crazy Top Budget, Pastoral (the post pop duo by Philippe Franck and Christophe Bailleau) with No Lockdown Drift – a sort of audio-visual correspondence during confinement.
Over time, this section will be nourished with other singular works found, saved from anonymity in the flow of conformism, as well as new pieces by international artists who explore parallel universes to evoke our mutation times.
Coordonné par/coordonated by Philippe Franck (artistic director Transonic, Pépinières européennes de Création, Transcultures), Christophe Bailleau (guest curator). With help of Jacques Urbanska (network)
En complément du CD – catalogue audio de la 16eme édition du festival des arts sonores City Sonic, City Sonic Winter Sessions 2019-20 sorti chez Transonic début 2020, Transcultures/Transonic propose, à un prix démocratique, une deuxième sélection « bonus » (sortie sur le bandcamp de Transonic) comprenant des pièces d’autres artistes belges et internationaux (Lukas Truniger, Gilles Malatray, John Sanborn + Paradise Now, Bobvan, Tamara Laï, Tympocaïne 200, Maxime Le Roy, Karine Germaix + daniel duchamP, do.space, Natalia de Mello + Patrick Codenys, Petermfriess, Régis Cotentin, Raymond Delepierre, & Stuff, Thibault Drouillon, Maxime Van Roy) ayant participé à cette édition particulièrement étendue et généreuse.
In addition to the CD – audio catalogue of the 16th edition of the sounds arts City Sonic festival – City Sonic Winter Sessions 2019-20 – released on the Transonic label in January 2020, Transcultures offers (for a low price) a second “bonus” selection (released on the Transonic bandcamp) including pieces other Belgian & international artists (Lukas Truniger, Gilles Malatray, John Sanborn + Paradise Now, Bobvan, Tamara Laï, Tympocaïne 200, Maxime Le Roy, Karine Germaix + daniel duchamP, do.space, Natalia de Mello + Patrick Codenys, Petermfriess, Régis Cotentin, Raymond Delepierre, & Stuff, Thibault Drouillon, Maxime Van Roy) having participated in this particularly extensive and generous edition.
Released 02.2021
Edited by Philippe Franck
Dans le cadre/In the framework of : City Sonic, International Sound Art Festival 2019-20 – Winter Sessions
Le Centre Wallonie-Bruxelles de Paris (sous la dynamique direction de Stéphanie Pecourt) a proposé à deux commissaires français – Carine le Malet et Jean-Luc Soret – d’assurer le commissariat d’une exposition dont le titre « Code Is Law » (le Code fait Loi, 2002) s’inspire d’enjeux exposés dans un célèbre article éponyme de Lawrence Lessig qui replace Internet non pas comme un élément donné mais comme une architecture technique au sein d’un ensemble d’éléments déterminants le mode de régulation. Le juriste/universitaire américain analyse, dans une vision technocritique, des enjeux liés aux ressorts du code, à la neutralité du net ou encore – et ce avec une certaine pressience – à la question de la régulation du cyberspace.
L’exposition agrège des artistes belges et internationaux basés à Bruxelles ou en Wallonie. La proposition curatoriale développée pour cette exposition s’axe autour d’une approche interdisciplinaire de la pratique du code informatique dans l’art contemporain. Plusieurs artistes soutenues ou diffusées préalablement par Transcultures (Claire Williams, Alex Verhaest, Laura Colmerales Guerra) sont présentées au Centre Wallonie-Bruxelles (qui confirme son ouverture aux cultures numériques) et notamment l’artiste visuelle Natalia de Mello avec des oeuvres présentées dans des éditions passées des festivals Transnumériques et City Sonic.
The Wallonia-Brussels Centre in Paris (directed energetically by Stéphane Pecourt) asked two French curators – Carine le Malet and Jean-Luc Soret – to curate an exhibition whose title “Code Is Law” (published in 2002) is inspired by issues exposed in a famous eponymous article by Lawrence Lessig which replaces the Internet not as a given element but as a technical architecture within a set of elements determining the mode of regulation. The American lawyer / academic analyzes, in a techno critical vision, various issues linked to the code, to the ‘Internet neutrality’ or even to the question of the regulation of cyberspace.
The eponymous exhibition brings together Belgian and international artists based in Brussels or Wallonia. The curatorial proposal developed for this exhibition centers around an interdisciplinary approach to the practice of computer code in contemporary art. Several artists supported or previously presented by Transcultures (Claire Williams, Alex Verhaest, Laura Colmerales Guerra) have been selected for this adventurous exhibition and in particular visual artist Natalia de Mello with works presented in past editions of the Transnumériques and City Sonic festivals.
MACHINS MACHINES : Une disposition dans l’espace de boîtes murales de dimensions variables contenant une petite enceinte sonore diffuse une composition de bruits intermittents tirés de notre environnement quotidien de machines électroniques. Chacune des boîtes fait office d’amplificateur sonore. Elle invite le spectateur à la regarder mais aussi à s’en approcher pour mieux l’écouter.
AMI (2003-2005) : inspiré du mode d’emploi d’un chien robot appliqué à l’humain sur le mode du Tamagotchi. Devenue prolongement nerveux et prosthétique de notre être social qui régule et détermine une large part de nos relations sociales, la machine peut générer chez l’humain un sentiment d’isolement et d’exclusion sociale, mais aussi de dépendance et d’impuissance à son égard.»
Natalia de Mello : Plasticienne multimédia belgo-portugaise, collabore ponctuellement avec des danseurs, musiciens et architectes. Par le recours aux technologies actuelles, elle tente de poser un regard humain et poétique sur le monde, dont elle saisit les instants fugaces ainsi que les secousses profondes. Son œuvre sollicite l’imagination du spectateur et propose des expérimentations relationnelles à partir de micro-événements de la vie quotidienne, en contrepoint des changements de notre environnement domestique qui menacent l’intégrité de notre humanité.
MACHINES MACHINES: A spatial arrangement of wall boxes of varying sizes containing a small loudspeaker diffuses a composition of intermittent noises drawn from our daily environment of electronic machines. Each of the boxes acts as a sound amplifier. She invites the viewer to look at her but also to come closer to listen to her better.
AMI (2003-2005): Inspired by the manual of a robot dog applied to humans in the manner of Tamagotchi. Having become a nervous and prosthetic extension of our social being which regulates and determines a large part of our social relations, the machine can generate in humans a feeling of isolation and social exclusion, but also of dependence and powerlessness to its respect.”
Natalia de Mello : Belgian-Portuguese multimedia visual artist, occasionally collaborates with dancers, musicians and architects. By using current technologies, she tries to take a human and poetic look at the world, the fleeting moments of which she captures as well as the deep shocks. His work engages the viewer’s imagination and offers relational experiments based on micro-events of everyday life, as a counterpoint to changes in our domestic environment that threaten the integrity of our humanity.
Une analyse des actes technocritiques d’artistes, hackers et activistes de l’ère (post)numérique.
Jean-Paul Fourmentraux
Conférence
Contre l’hégémonie de l’innovation, ces derniers invitent à « mordre la machine », ré-ouvrir les boîtes noires, reprendre la main, transformer l’imaginaire technique. Leurs différentes approches – sous-veillance, médias tactiques, design spéculatif, statactivisme, archéologie des médias – explorent et expérimentent le hardware des machines, les coulisses de l’intelligence artificielle, les algorithmes de surveillance, la reconnaissance faciale, la visualisation des données…
Jean-Paul Fourmentraux, socio-anthropologue (PhD) et critique d’art (AICA), est professeur à l’Université d’Aix-Marseille et membre du Centre Norbert Elias (UMR-CNRS 8562) à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les (contre-)cultures numériques, dont Art et Internet (CNRS éd., 2010), L’Ère post-media (Hermann, 2012), L’œuvre Virale, Net art et culture Hacker (La lettre volée, 2013), Identités numériques (CNRS éditions. 2015).
Against the hegemony of innovation, they invite people to “bite the machine”, reopen the black boxes, regain control, transform the technical imagination. Their different approaches – monitoring, tactical media, speculative design, statactivism, media archeology – explore and experiment with machine hardware, behind the scenes of artificial intelligence, surveillance algorithms, facial recognition, data visualization. ..
Jean-Paul Fourmentraux, socio-anthropologist (PhD) and art critic (AICA), is professor at the University of Aix-Marseille and member of the Norbert Elias Center (UMR-CNRS 8562) at the École des Hautes Études in Social Sciences (EHESS). He is the author of several books on digital (counter-)cultures, including Art et Internet (CNRS ed., 2010), L’Ère post-media (Hermann, 2012), L’oeuvre Virale, Net art et culture Hacker (La lettre volée, 2013), Identités numériques (CNRS éditions, 2015).
25.02.2021 | 18:30 (visio)
Académie royale des Beaux-Arts – Ecole supérieure des Arts (ArBA-EsA)