25.06 > 10.09.2023 | Transcultures @ ARTour – Biennale Art contemporain et Patrimoine 2023 (Be)

Avec pour fil d’Ariane la formule « Entre-Mondes », cette 14ème édition propose de découvrir des œuvres de toutes disciplines qui interrogent les notions de territoires concrets ou imaginaires, d’espaces intermédiaires, de frontières insaisissables, de dimensions singulières… Autant de mondes parallèles – réels ou abstraits, séculaires ou expectatifs – auxquels les artistes contemporains, et eux seuls, peuvent nous donner l’accès. Et pour cause : la production actuelle s’impose continuellement comme un monde à part. Un lieu d’étonnement, de curiosité, de questionnement. Un univers à la fois éloigné et auquel nous sommes intimement liés.

En explorant la lisière de ces mondes auxiliaires, à la rencontre de leurs habitants extraordinaires, nous pouvons observer et comprendre nos normes, sonder la question de l’altérité, poser un regard critique sur notre société.

Mêlant expositions et installations, la Biennale ARTour propose un parcours faisant étape dans neuf lieux emblématiques de la région du Centre, de La Louvière à Braine-le-Comte, en passant par Bois-Du-Luc, Écaussinnes et Soignies. Pas d’itinéraire préétabli, la curiosité fait loi !

Transcultures à la Biennale ARTour 2023

Á Centrissime (La Louvière centre), outre l’exposition du travail d’Arthur Delhaye, l’ artiste sonore et sound designer, Tommy Lawson propose le fruit de sa résidence de création à La Louvière : une expérience intitulée “D’un monde (sONore) à l’autre”. Un parcours géolocalisé, au centre de La Louvière, qui enchaîne les mini-récits comme autant de « cartes postales » sonores. La Société i Matériel propose le parcours de réalité augmentée ]PPP[ – Pol Pipoling Project, initié, dans un première phrase, à l’occasion des événements du centenaire de l’anniversaire de la naissance de l’artiste pluridisciplinaire d’origine louviéroise Pol Bury.

Au Musée de la Mine et du Développement Durable de Bois-du-Luc, ARTour multiplie les propositions. Les trois premières de nature contemplative : Manon Bouvry retranscrit en de multiples nuances ce que la nature offre à voir et à ressentir ; Régis Cotentin nous invite, par l’entremise de son installation audiovisuelle “Slyder” à une plongée onirique à mi-chemin entre le songe éveillé et le rêve inconscient ; Camille Dufour crée des univers apocalyptiques où la nature autant que les êtres subissent les ravages de nos modes de vie. Intitulée “La Volière”, l’installation vidéo, assurément sculpturale, imaginée par André Goldberg présente une série de vidéographies dans des cages d’oiseaux sur socle. En prise directe avec le réveil écologique, la démarche transdisciplinaire menée par Cécile Massart explore les modes de transmission de la mémoire des sites de déchets radioactifs dans le paysage par des pratiques artistiques. L’artiste et commissaire aristique brésilienne Kika Nicolela propose une sélection d’œuvres numériques, toutes également diffusées en NFT. Un phénomène qui alimente notre curiosité. Plasticien inclassable déjà soutenu plusieurs fois par Transcultures, Maxime Van Roy questionne l’accumulation des couches de sédiments se déposant dans le fond des océans (Elles se changent en eau).  Elodie Wysocki questionne les notions d’altérité. Fascinée par les figures monstrueuses, déchues et bannies, l’artiste nourrit sa démarche plastique de créatures tout droit sorties de récits et de mythes.

Outre ces exposition, Transcultures propose également des performances sonopoétiques le 3 septembre (16h) au Château Gilson avec (do.space) – l’artiste visuelle et performative Dominique Vermeesch avec son complice sonore daniel duchamP et le duo ordinaire ( le performer/poète Eric Therer avec le musicien Stephan Ink).

ARTour 2023 - Bienvenue dans l’hyperréel - par Philippe Franck

La thématique des “entre-mondes » choisie pour cette quatorzième édition d’ARTour (la dernière qui sera coordonnée par Eric Claus qui l’a initiée et développée, au sein du Centre culturel régional, avec une force tranquille appréciée par l’ensemble de ses partenaires) nous ouvrent avec sa sélection de projets à d’autres dimensions interstitielles ou parallèles qu’il s’agit d’évoquer de manière poétique, polémique ou plus ou moins détournée, pour les œuvres visuelles, numériques, sonores et intermédiatiques présentées dans cette manifestation qui en fédérant une dizaine de lieux et proposant aussi des parcours urbains à La Louvière et d’autres villes de la Région Centre, est, en soi, une précieuse « entre-zone » créative temporaire.

Bien avant l’avènement du numérique et des bouleversements récents de l’intelligence artificielle mythologie, les mythologies anciennes avaient le monde des Dieux et celui des Hommes mais aussi celui des êtres hybrides mi divins mi humains. Dans la Grèce antique, un demi dieu peut être issu d’une mortelle et d’un dieu (lequel revêt une ou plusieurs apparences humaines et se livre volontiers à ses jeux de séduction et de pouvoir), d’une déesse et d’un mortel, divinisé pour ses exploits (tels les héros historiques  Achille et Ajax de la guerre de Troie ou encore Hercule une fois venu à bout de ses « 12 travaux ») ou encore un être surnaturel ensuite appelé comme tel. Ces demi-dieux ont des qualités à la fois humaines et divines et agissent également comme des sortes de messagers entre ces mondes permettant aussi d’intégrer des événements importants autrement alors incompréhensibles et de construire des récits fondateurs.

Aujourd’hui ces mythes font partie de l’Histoire mais n’éclairent plus directement nos existences. Nous sommes devenus nos propres demi dieux païens via nos avatars et infinies projections de nous-mêmes, le plus souvent fantasmagoriques. Néanmoins ce besoin de trait d’union entre l’ « ici et maintenant » et un « déjà ailleurs » reste plus que jamais vivace.

D’une certaine manière, nous évoluons sans cesse, via nos écrans et les réseaux, dans ces « entre-mondes » avec la difficulté croissante d’identifier ce que serait le khaos primordial ou une réalité première de plus en plus éloignée. L’antagonisme entre « réel » et « virtuel » est aujourd’hui dépassé ; cette constatation est désormais un lieu commun mais il nous semble intéressant de revenir ici rapidement sur ces notions ainsi que quelques autres qui sont au centre d’une dialectique devenue, au cours de ces dernières décennies accélerationnistes, de plus en plus élastique et complexe. […]

Lire la suite de l’article

26.06 > 10.09.2023 | Bois-du-Luc

Régis Cotentin - Slyder (installation audiovisuelle)

Slyder est une plongée onirique dans laquelle l’énergie des souvenirs compose avec le flux numérique. Entre songe éveillé et rêve inconscient, des chimères émergent d’entre ces deux mondes, avec le présent en point de fuite. Elles tentent prendre vie en se projetant sur l’écran mental. On croit alors à l’extraordinaire. Si aimer quelqu’un l’aide à vivre. Rêver et aimer l’enfant qu’on n’a pas eu l’amènerait-t-il à la lumière ? Le porter à l’écran lui donne-t-il une place dans le monde ?

SLYDER un espace ouvert

Autant que les arts traditionnels, les œuvres digitales s’exposent aux exigences des spectateurs qui souhaitent reconnaître dans la matière numérique, une vie, un esprit et par-delà les images, une présence, du vivant. L’historien de l’art allemand Hans Belting affirme que « nous voulons voir des corps quand nous regardons des images. […] Ce n’est que l’absence du corps », précise-t-il, « qui crée la présence propre aux images […] Il existe donc, inhérente aux images, une ambivalence entre la vie et ce qui relève en elles de leur caractère médial (qui) s’adresse à notre capacité d’animation. […] Notre part propre – la ‘représentation intérieure’ – et la leur – la ‘représentation extérieure’ – sont dans un processus d’échange réciproque qui ne se laisse pas réduire à la seule perception du réel.[1] »

En visionnant Slyder, le spectateur se projette dans une image « ouverte », pas de cadre, pas de fond, pas de commencement, pas de fin, l’espace digital œuvre dans un univers infini. N’entretenant pas de lien avec le réel, les images dans Slyder apparaissent sans limite, sans échelle et nullement contraintes par les lois optiques de la perspective et les préceptes de la mimèsis. La connivence plastique entre éléments de registres différents, voire opposés, crée un espace qui se compose à partir d’un réseau de motifs, dont l’ordonnancement s’accomplit par transparence, incrustation et hybridation. Dans ce climat de corrélations, l’espace du film et sa floraison de figures réamorcent sans fin une sorte de fugue visuelle. Les formes, qui se compénètrent, entraînent des phénomènes de polymorphisme, des enchaînements symboliques et des entrelacs allégoriques dont les qualités métamorphiques agrègent des unités signifiantes en elles-mêmes, qui laissent libre cours à l’imaginaire.

SLYDER des temps entrelacés

Le numérique, de par ses capacités illimitées dans la création d’êtres et d’objets inexistants mais vraisemblables, développe une mise en forme du vivant selon une cohérence et une logique qui lui est propre.

Les simulacres dans Slyder n’ont pour « substance » que leur propre forme. Ils figurent des corps qui n’existent pas mais qui provoquent des perceptions et des sensations. Les images du film fabriquent des évanescences n’ayant comme seul fondement temporelle la lumière dans laquelle elles exposent leur instantanéité. Au seuil de la lisibilité, celles-ci se défont sitôt surgies de la trame pixellisée, se composent et se décomposent sans cesse dans le flux des images. Mitoyennes à la fois du visible et de l’invisible, elles surgissent puis s’éclipsent dans l’obscurité de l’écran.

Le film commence par des signes inattendus puis émergent progressivement des formes évocatrices. Les images donnent naissance à une tension que notre œil tente de résoudre en présumant que quelque chose s’accomplit. L’équilibre visuel est instable mais des vibrations sonores éveillent le sentiment de participer à l’aventure temporelle des formes. De séquence en séquence, le film s’oriente progressivement vers des représentations biomorphiques. Des motifs qu’on serait tenté d’appeler des morphèmes visuels se révèlent peu à peu. À regarder de près, les lignes et les formes transparentes prêtent leurs combinaisons graphiques à l’ébauche de figures qui cherchent à fuir leur abstraction. Ce qu’on y voit rayonner, ce sont des entrelacements rythmiques de lignes qui viennent ajourer et détendre la profondeur de l’écran numérique. L’écran est transformé en un espace-temps sensible que le regard perçoit progressivement comme un univers concret. Des figures se manifestent enfin selon leurs propres temporalités, passant de la rêverie à des réminiscences dotées d’une forme et d’une signification qui se précisent en cours de composition

Régis Cotentin
Plasticien, réalisateur de films courts et créateur d’installations.

« L’univers de Régis Cotentin flirte avec Edgar Allan Poe, les frères Quay, Guy Maddin, Bunuel, Man Ray » » (Repérages) avec « des images et des dispositifs donnant à voir le souvenir et le rêve à l’œuvre » (Françoise Parfait, Vidéo, un art contemporain) « « Comme chez les grands créateurs contemporains, Boltanski, Godard ou Ferrara, chez Régis Cotentin une image n’est pas d’abord un objet plastique mais une constellation psychique. L’image toujours semble revenir de très loin. » (Nicole Brénez)

Régis Cotentin s’est produit dans plus d’une cinquantaine de festivals et de centres d’art contemporains d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Sud depuis 2001. Ses œuvres font partie de la collection « Films & Nouveaux Médias » du Centre Georges Pompidou (Paris). Les musiques originales de ses films sont de sa propre création ou produites par des musiciens de la scène électronique internationale : DJ Olive (USA, New York), Pierre Bastien (France, NL, Rotterdam), Philip Jeck (UK, Liverpool), Scanner (UK, Londres), David Shea (Australie, Melbourne), Paradise Now (Belgique, Bruxelles).

Régis Cotentin est aussi historien d’art et commissaire d’exposition, responsable de l’art contemporain au Palais des Beaux-Arts de Lille, France.

Kika Nicolela - Digital Dreams - sélection NFT

Depuis plus de 10 ans, Transcultures a régulièrement mis en avant les créateurs issus des milieux Web Art, du Net Art, de la création en ligne/réseaux, que ce soit dans de multiples expositions en ligne ou physique. Avec l’avènement des NTF (Non Fungible Token – qui permet de rendre un fichier numérique unique sous forme de jeton cryptographique stocké sur une blockchain), Transcultures a continué de soutenir des artistes qui, s’ils n’ont pas attendu la blockchain pour proposer leurs œuvres, ont vu ces dernières années leur travail enfin bénéficier d’une reconnaissance qui dépasse les seuls milieux de la création numérique. Par-delà les considérations historiques, c’est aussi l’émergence d’une nouvelle scène artistique, plurielle et globale, composée autant d’artistes, de collectionneurs, de curateurs, de lieux d’exposition, de réseaux… qui s’est mise en place.

C’est dans ce cadre que l’artiste brésilienne Kika Nicolela, plasticienne et vidéaste, a proposé une sélection d’œuvres d’artistes de sa collection personnelle, qui utilisent différents supports, mais qui sont toutes diffusées en NFT. Celles-ci sont avant tout et principalement expérimentées dans le monde virtuel – sur l’écran mobile ou d’ordinateur du spectateur, que ce soit sur un site du “marketplace”, une galerie virtuelle ou une exposition métaverse.

Les NFT constituent un nouveau marché pour les fichiers numériques. Il s’agit aussi d’une nouvelle scène artistique plurielle et dynamique. Les artistes sélectionnés mettent en tension ce que le concept de “réel” (qu’on oppose souvent au rêve, au virtuel ou à la fiction) pourrait vouloir dire, en proposant ici des “entre mondes” singuliers.

Artistes et oeuvres présenté.es :

qubibi | Alejandro Javaloyas | Marco Trevisani | Sobi Mutoharys | Dan Curtis (Odd Jobs) | Evelyn O | Olivier Bodini | Viola Rama 1 | Viola Rama 2 | Helio Santos | Patrick Tresset | Martina Menegon | Anna Malina 1 | Anna Malina 2 | Linda Dounia | Salawaki | Henrique Cartaxo | Sub Net | Sub Net 1 | Sub Net 2 | Sub Net + WONOW | Jason Hopkins (abhominal) | Itar Pas | guruguruhyena | Lídice Silveira | Ker Chen | ethereal_interface | Henrique Cartaxo | Leon Vilhena | Strangepeo + worm | Strangepeo | Eric Souther | Chepertom | Chepertom 2 | Chepertom 3 | Sabato | A L Crego 1 | A L Crego 2 | LeChatN0ir | 0x3y3 | aitso | Leston | Daeinc | Rangga Purnama Aji | Renki Yamasaki 1 | Renki Yamasaki 2 | Renki Yamasaki 3 | Renki Yamasaki 4 | Renki Yamasaki 5 | Renki Yamasaki 6 | Renki Yamasaki 7 | hAyDiRoKeT | Eric Vernhes | canek zapata 1 | canek zapata 2 | canek zapata 3 | canek zapata 4 | Víctor Arce | Slava3ngl 1 | Slava3ngl 2 | Slava3ngl 3 | Guandanarian | elbi | Somfay | Stella Particula 1 | Stella Particula 2 | Stella Particula 3 | Thomas Israel | Gio Mariani 1 | Gio Mariani 2 | Futoji + decider | Pastelae | John Karel 1 | John Karel 2 | stipinpixel | Jerome Allavena | Francoise Gamma 1 | Francoise Gamma 2 | Francoise Gamma 3 | Francoise Gamma 4 | Francoise Gamma 5 | Francoise Gamma 6 | Patrick Tresset 1 | Patrick Tresset 2 | Eugene Vashchenko | hansup | David Umemoto 1 | David Umemoto 2 | la muerte de un perrito 1 | la muerte de un perrito 2 | Jon Cates | 」tu.uh’z | Dan Curtis (Odd Jobs) 1 | Dan Curtis (Odd Jobs) 2 | Diane Drubay | Thomas Israel | Eugene Vashchenko 1 | Eugene Vashchenko 2 | Eugene Vashchenko 3 | V5MT | Spøgelsesmaskinen | 0x3y3 | Eric Vernhes | Sky Goodman

Kika Nicolela (BR/BE) est une artiste visuelle et curatrice d’origine brésilienne, basée à Bruxelles. Elle s’intéresse à la rencontre avec l’autre, médiée par la caméra. Ses œuvres impliquent souvent des méthodes participatives, engageant les communautés dans le processus créatif, ainsi que la collaboration avec d’autres artistes et interprètes.

Elle assimile à la fois des aspects fictionnels et documentaires dans ses œuvres d’images en mouvement, fabriquant un espace de fluctuation et d’indétermination dans lequel les frontières et les binaires opposés deviennent incongrus. Cette ambivalence dans l’image en mouvement est ce qu’elle recherche : des œuvres qui produisent une réelle expérience de l’ambiguïté même de notre propre subjectivité et du réel.

Outre des installations et des vidéos, elle a également produit ces dernières années des œuvres NFT, proposé des curations de ce type d’œuvres numériques et développe également une collection de NFT d’artistes internationaux.

kikanicolela.com

26.06 > 10.09.2023 | Centrissime

Société i Matériel | Pol Pipoling Project

] P P P [ – XR Bury (Pol Pipoling Project) rend hommage à l’inventivité́ de Pol Bury, ce créateur pluridisciplinaire et visionnaire (du surréalisme au cinétisme) et met en évidence des œuvres et lieux emblématiques de son implantation sur le territoire louviérois.

Il permet de relier plusieurs lieux du centre-ville, du 27 avril au 14 mai, de manière ludique et poétique. ] P P P [ réaffirme autant l’importance du lien entre Pol Bury et sa ville natale que l’inventivité et l’exigence de cet artiste à s’emparer des outils technologiques questionnant une nécessaire actualité de l’Art et  son engagement dans le quotidien.

Cette réalité augmentée sera accessible dans la ville via des affiches en Noir et Blanc ] P P P [ et ] . . . [ qui permettront à toute personne munie d’un téléphone portable de découvrir une interprétation artistique libre, visuelle et sonore, de certaines œuvres sélectionnées de Pol Bury, spatialisées à 360°.

  • Transcultures, CiTu – Paragraphe de l’Université Paris 8, Pépinières Européennes de Création
  • Dans le cadre du Centenaire de Pol Bury – Avec le soutien de la Ville de La Louvière, de la Loterie Nationale.
  • En partenariat avec CY Cergy Paris Université, l’Institu Acte, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Europia, Maison des associations – La Louvière

La Société i Matériel : Marc Veyrat – conception / images, Gaëtan Le Coarer / conception & images, Jonathan Juste ): conception / programmation, Paradise Now – création poétique et sonore

Tommy Lawson - D’un monde (sONore) à l’autre

Parcours géolocalisé sonore dans La Louvière.

Notre environnement sonore peut être considéré comme un flux de sensations, d’informations produites par diverses activités et circulations, notamment humaines. Ces flux peuvent être captés, enregistrés, analysés, et constituer le matériau d’une création artistique. De manière continue les espaces et les sons entrent en résonnance. Ils génèrent entre eux une interactivité qui façonne des paysages. Voyons-nous et écoutons-nous ces paysages ? Et comment parvenir à les révéler, à sonder leurs différentes dimensions, à comprendre les processus qui les constituent ?

Il s’agit d’appréhender le territoire, le monde environnant quotidien, d’une manière différente, en mobilisant et en aiguisant le sens de l’écoute, afin de générer par un processus de phénoménologie sonore des représentations inédites qui révèlent de nouveaux paysages, d’une richesse et d’une vérité insoupçonnées.

A partir de fragments sonores enregistrés in situ, l’artiste sonore et sound designer Tommy Lawson agence des mini-récits, ou plutôt des « cartes postales » sonores, dont l’écoute augmentée au casque révèle la grande musicalité et la dimension paysagère.

Télécharger la marche à suivre
Télécharger l’application (androidiOS)

  • Résidence de création – La Louvière. Une coproduction Transcultures, Pépinières
  • européennes de Création / ARTour – Central. En partenariat avec City Sonic 20 ans.

Tommy Lawson

Artiste sonore, sound designer, performeur numérique. Il est aussi producteur et curateur d’évènements pour la promotion des musiques électroniques. Il développe des projets mêlant musique électronique et électroacoustique. Profondément attaché à l’idée de transversalité entre les arts, il réalise de nombreuses musiques et bandes sons en collaboration avec les arts plastiques, le vidéo-art et la danse contemporaine. Il développe en collaboration avec Armand Lesecq des outils de créations audio numériques et la lutherie informatique dans le domaine de la spatialisation sonore. Il réalise régulièrement des balades sonores géolocalisées en direction des publics afin de  leur permettre de vivre une expérience sonore augmentée en lien avec le patrimoine intangible d’un territoire. Il est à l’initiative des premiers mapping vidéo réalisés en Corse avec le collectif tunisien Design Lab à l’occasion de la réouverture du musée de Bastia en 2009 d’une série de mapping vidéo dans le cadre des journées européennes du patrimoine.

En 2008, il crée Zone Libre, structure de création, production et de diffusion au travers laquelle il organise le Festival des arts sonores éponyme depuis 2019, entre art, science et nouvelles technologies. Cette manifestation de soutien à la création met l’accent sur le développement d’expériences transdisciplinaires et hypermédia inscrites dans le domaine sonore et des arts visuels.

zonelibres.com

Les rendez-vous d'ARTour

Le dimanche 3 septembre à 16 heures: performances sonopoétiques (à préciser).

Château Gilson, rue de Bouvy 11, La Louvière

Une coproduction Transcultures / City Sonic 20 ans / ARTour – Central.