02.02 > 09.02.2023 | Signal exhibition – GMLR Arts2 (Be) ESÄ Tourcoing (Fr) Studio | Tourcoing (Fr)

02.02 > 09.02.2023 | Signal exhibition – GMLR Arts2 (Be) ESÄ Tourcoing (Fr) Studio | Tourcoing (Fr)

The GMLR or twin studio is the cross-border sound studio common to the ARTS2 schools of Mons (Belgium) and the ESÄ Dunkerque-Tourcoing, site of Tourcoing (France). Like every year, following workshops (including the last in Tourcoing Art School during  the week of January 30 after the first in Mons at the end of 2022), the GMLR offers an intermedia exhibition which combines the research and work of a dozen students from both institutions.

This year the exhibition is devoted to questions related to the theme of the signal: what can its content be? its context of transmission or reception? Who issues it? Who receives it?… The proposals of the young artists are part of a wide range of practices: performance, installation, documentary film, musical composition, digital creation…

February 3 will also see the launch of the GMLR MIX 2019-2022 compact disc. This CD presents a selection of sound pieces by participating Belgian and French students produced within the GMLR in a mix of about twenty minutes.

Artists (french)

Brandon Coldebella

The Code (Challenge of dance experience)

Je m’intéresse au son et à son influence. J’explore différents procédés comme la cymatique afin de rendre visibles les phénomènes sonores dans la matière. J’utilise aussi le son pour mettre à l’épreuve la frontière entre réalité et fiction.
Cette installation propose un dialogue entre le mouvement, l’espace, et le son. J’y invite les visiteurs·euses à faire évoluer une matière sonore vivante et à la recomposer en fonction de leurs déplacements dans l’espace. Le style de cette pièce va du hip-hop à l’abstraction sonore. J’ai souhaité mettre à l’honneur la culture hip-hop mais aussi la pousser dans ses retranchements au sein d’une pièce interactive qui hybride les sons et les genres.

En 5e année en section IDM à ARTS² à Mons. Après une formation de graphiste et un apprentissage des arts numériques, Brandon s’ouvre désormais de plus en plus à l’exploration de l’espace et du son.

Jafrey Cordeboeuf

Autoparasitage 

Dans ma pratique plastique, je m’intéresse à des phénomènes de la vie biologique comme la décomposition et le parasitisme. Ici, plus que le parasitisme c’est le parasitage qui me préoccupe. Dans une installation sonore, trois postes de radio sont à la fois émetteurs et récepteurs. Ils reçoivent et émettent sur la même fréquence et se parasitent mutuellement. Il en résulte un dialogue de sourds, sans queue-ni tête, tantôt clair et distinct, tantôt confus, toujours imprévisible. Et peut-être aussi la rencontre inopinée de Gertrude Stein et de Marshall McLuhan : the medium is the message is the medium is the message is the medium is the message.

En 4e année à l’ESÄ. Jafrey est venu à Tourcoing après avoir obtenu son DNA à l’École supérieure des Beaux-Arts de Nîmes.

Guerric Verougstraete

Espaces sons

Comment le son évolue-t-il dans un lieu ? Comment interagit-il avec son environnement ? Qu’en percevons-nous vraiment ?

Mon parcours de musicien et ma curiosité grandissante pour l’univers sonore m’ont amené à expérimenter la perception de sons dans divers espaces. Cela m’a inspiré une création musicale. Je suis parti de sons variés, musicaux ou non et je les ai diffusés dans plusieurs lieux dotés de caractéristiques propres : les dimensions de l’espace, l’environnement, l’acoustique … Une fois captés, les sons imprégnés de la nature du lieu, sont mêlés et assemblés de façon à créer une composition musicale.

La finalité de ce projet est de permettre aux espaces de révéler leur musicalité.

En 4e année en Musiques Appliquées et Interactives à ARTS². Diplômé d’un bachelier (L3) en piano classique au Conservatoire royal de Bruxelles, Guerric travaille actuellement sur les liens de la musique avec l’image et sur la place du son dans le domaine audiovisuel.

Vivien Perrot

L’Œil qui Observe

Chaque individu a une manière d’agir et d’observer son environnement qui lui est propre. Forts de ce constat, nous pouvons étudier les multiples manières d’expérimenter un espace en temps réel.

Un œil observe un espace du quotidien préalablement filmé et dont la matière sonore a été extraite. Il scrute, analyse et agit en fonction de ce qu’il voit. Ses réactions sont alors filmées et “sonifiées” grâce à une transformation des couleurs regardées en informations sonores. Celles-ci sont finalement placées dans l’environnement filmé et viennent altérer sa sonorité. Le lieu filmé-enregistré devient une partition toujours changeante et le·la regardeur·euse devient musicien·ne sans en être conscient·e.

En 4e année à l’ESÄ. Son DNA en poche, Vivien s’oriente de plus en plus vers deux disciplines qu’il aime associer : les arts numériques et la création sonore.

Blanche Taddeï

Sans Titre

Ce projet, composé d’une création sonore et d’une lecture performée, propose aux spectateurs·rices, d’aller au-delà du chantier, d’aller à la rencontre d’un paysage architecturé, au sein duquel il est à priori possible de se ressourcer.

Cette fausse visite de chantier, organisée sous forme de méditation sonore collective, a pour but d’offrir une forme d’introspection à la fois artistique et personnelle. Elle propose une réflexion à propos d’un paysage romantique contemporain et de ses conséquences pour notre civilisation : Les chantiers ne sont-ils pas les nouveaux paysages, les nouvelles montagnes ?

Comment peut-on trouver un chantier beau et poétique, voire même paisible, lorsque l’on a conscience des désastres qu’il produit aussi bien pour les êtres humains que pour la Terre ? Comment considérer le chantier comme un paysage au sein duquel il est possible de se ressourcer, lorsque l’on réalise qu’il peut être l’élément déclencheur d’une civilisation sans mémoire ?

En 5e année à l’ESÄ. Récemment, Blanche a participé à différents projets artistiques et culturels tels que le Forum Multiplex, recherche en école d’art et design à l’École Supérieure d’Art de Cambrai (2021), l’exposition Dé réalité / Des réalités au sein du Programme Images Sciences et Technologies (PRIST) à la Galerie Commune de Tourcoing (2021) ou encore, à la Foire d’Art Contemporain internationale d’Athènes – Platform Projects à l’Athen School of Fine Arts (2021). Les chantiers sont pour elle des sources d’inspiration et d’expérimentations plastiques.

Substra

En phase, hors phase

Cette installation performative est basée sur deux principes :

  • faire dialoguer des formes visuelles et sonores dans un acte performatif,
  • jouer sur la perception de chaque médium artistique impliqué.

Nous proposons une série de perturbations des sensations : sonores et spatiales. Nous stimulons de multiples façons notre rapport au visible. Nous entreprenons tout ceci dans le but de sortir d’un ici et maintenant conditionné aux limites du réel, pour aller vers un ailleurs possible en nous laissant bercer par nos perceptions.

Substra est un collectif composé de Théo Carlino étudiant en IDM et en acousmatique, Margaux Joris et Tommy Moucheron, tous·tes trois étudiant·es en 5e année à ARTS².

Substra est un projet de recherches interrogeant la création artistique de manière protéiforme et hybride – par la théorie et la mise en pratique de divers processus. Les trois membres du collectif portent le même intérêt à la perception. Ils aiment solliciter la participation active des spectateurs·rices en leur proposant des expériences multisensorielles.

Chuhui Luo

Sans titre

Un mois après le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, j’ai accompagné une amie ukrainienne à la frontière de son pays. Mon amie, avec sa veste violette : même loin, dans la foule, elle est si différente que je peux toujours la repérer rapidement.

L’installation est présentée sur deux écrans verticaux. Sur le premier, le paysage défile rapidement. Sur l’autre, mon amie se rapproche progressivement de son pays. Je regarde, encore et encore, je veux déchiffrer les signes qui m’échappent. Certains retiennent mon attention comme les paroles d’une ancienne chanson ukrainienne inscrites sur le sweat-shirt de mon amie. Une chanson que vous retrouvez dans la bande sonore de l’installation.

En 5e année à l’ESÄ, filière ART-IMAGE.

Chuhui Luo est née en Chine. Elle utilise des observations quotidiennes et l’actualité comme points de départ pour ses projets plastiques. Grâce à la photographie, à la vidéo et au texte, elle tisse des liens entre des territoires en mutation et des souvenirs personnels.

Roman Compiègne

Sans titre

Cette pièce intègre mes recherches sur la réappropriation d’objets de notre quotidien. Je m’intéresse ici au code informatique, à sa part textuelle et à son écriture. Le code informatique est présent sous différentes formes et dans différents langages de programmation dans des applications, logiciels, que nous utilisons tous les jours. Ce sont des langages complexes dont la compréhension nécessite un véritable apprentissage. Avec cette pièce, je souhaite proposer une autre approche de ces écritures qui peuvent paraître absconses pour beaucoup d’entre-nous : une approche musicale qui permet de rendre le code plus accessible et sensible.

Voici le procédé de réalisation de la pièce : j’ai écrit un programme qui récupère son propre texte, isole chacun des caractères. Il associe ces derniers à des sons échantillonnés et lit donc le texte du programme en musique. S’opère ainsi une mise en abyme dans laquelle le programme s’interprète lui-même en une composition musicale générative…

En 5e année à l’ESÄ. Les médiums de prédilection de Roman, qu’il associe souvent, sont les outils sonores et musicaux, la vidéo, le dessin, la sculpture et le numérique. Son travail s’organise autour de la récupération et de la réappropriation d’objets du quotidien, gifs de chats, codes-barres, codes informatiques… à partir desquels il cherche des motifs répétitifs. Ses recherches sont également tournées vers la musique et, n’étant pas musicien de formation, vers des moyens alternatifs de faire de la musique.

Ningjing “Clair” Chen

Ce ne sont que deux pierres qui se parlent.

Deux pierres dialoguent grâce à des émetteurs et des récepteurs radio.

La première surprise réside dans cet appareillage décalé, presque déplacé.

Un paysage sonore étrange se dessine entre silences et bruits familiers, quotidien et fantastique.

Rien de plus familier que ces roches et pourtant elles nous emmènent ailleurs.

En 2e année à l’ESÄ. Dans le cadre de sa formation à l’Académie des beaux-arts de Xi’an, à l’ouest de la Chine, Clair s’est intéressée à l’inscription de l’art dans l’espace public. Depuis son arrivée à l’ESÄ, elle développe des expérimentations en vidéo et en son.

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