Newsletter septembre 2020

Newsletter septembre 2020

Ca y est, la rentrée est physiquement engagée dans le « monde d’après » (où serait-ce celui « d’avant » mais après la pause virale qui s’étend) . On avait oublié puis désiré ce sentiment du « live » que la représentation artistique peut intensifier. On nous répétait déjà à satiété avant le confinement qu’il fallait absolument s’adapter (à cette accélération techno-libérale et ces différentes injonctions) et maintenant après notre face à face forcé avec nous mêmes qui, espérons, nous aura ouvert les yeux sur le danger imminent d’extinction suicidaire de notre monde, il faut encore s’adapter à vivre dans l’incertitude sanitaire, économique, sociétale…

On sait que ces situations sont propices à l’inspiration artistique (mais encore faudrait-il qu’il reste, pour certains en tout cas, des scènes et des publics) et notre besoin tant de rupture que de retrouvaille vers notre essentiel est grand. Alors nous persévérons tout en s’interrogeant plus que jamais sur le quoi, comment, pourquoi et pour qui…? (et le philosophe Bernard Stiegler qui nous a quitté en août faisait partie des grands éclaireurs qui a accompagné nos réflexions et actions) et l’approche synergétique, partenariale, transversale (encore aujourd’hui, elle doit être expliquée tant les verticalités résistent à tout niveau) qui est ,depuis sa création en 1996, dans l’ADN de Transcultures se révèle, très concrètement, une nécessité pour la survie des altérités créatrices. Les événements et productions de ces prochaines semaines en témoignent ardemment. Bonne(s) rentrée(s) hors de chez vous !

That’s it, the start of the school year is physically engaged in the « world after » (or the one « before » but after a viral break that extends). We had forgotten and then desired this feeling of « live » that artistic representations can intensify. We were already told before confinement that we absolutely had ‘to adapt’ (meaning to this techno-liberal acceleration and these different injunctions) and now after our forced face to face with ourselves which, we hope, will have opened our eyes to the imminent danger of suicidal extinction from our troubled world, we must still adapt to living in sanitary, economic, societal…. uncertainty .

We know that these situations are conducive to artistic inspiration (but it is still necessary that remain, for some in any case, physical stages and audiences) and our need as much for rupture as for reuniting with our essential being is great. So we break through while wondering more than ever about the what, how, why for whom…? (the French philosopher Bernard Stiegler who passed away in August was one of the great voices who accompanied our reflections and actions) and the synergistic, partnership, transversal (even today, it must be explained as vertical attitudes resist at all levels) approach, which is in the DNA of Transcultures (since its launch in 1996) is, very concretely, a necessity for the survival of creative otherness. The events and productions of the coming weeks bear witness to this. So let’s go back to and for a living world!


News

17.09 > 25.09


PointCulture
Bruxelles

Fiction Territoriale

espace p ( )tentiel


Evénement transdisciplinaire + Exposition
Transdisciplinary event + exhibition



Fiction territoriale est un projet de recherche et d’exposition proposé par espace p( )tentiel (plateforme curatoriale et prospective fondée par Raya Lindberg et Nadège Derderian avec une réflexion esthétique motivée par le champ social et environnemental, passant par des changements d’espaces et d’aires culturelles), résultat de plusieurs semaines de séminaire sur les enjeux de l’occupation, et de la réappropriation des territoires par les artistes, comme par les habitants. Une réflexion rendue d’autant plus urgente que cette période de crise pandémique a révélé une attention particulière à la crise de l’espace, qu’il soit intime ou géopolitique. Fiction Territoriale se propose d’explorer comment tout espace est d’abord imaginé avant d’être découvert et habité, et combien la fiction territoriale forme les contours de l’histoire humaine avec ses points de fuite, ses manques, sa dimension impraticable, rendant manifeste tous les tangages irrésolus de l’espace.

Avec des oeuvres / featuring works by
Louisa Babari, Tatiana Bohm, Eve Bonneau, Claude Cattelain, Effi & Amir, Daphné Le Sergent, Kika Nicolela, Robert Suermondt.

Fiction territoriale ‘Fiction territoriale’ (Territorial fiction) is a research and exhibition project proposed by espace p () tentiel (curatorial and prospective platform founded by Raya Lindberg and Nadège Derderian offering an aesthetic reflection motivated by the social and environmental field, through changes of spaces and areas cultural), the result of several weeks of seminars on the issues of occupation, and the reappropriation of territories by artists, as well as by residents. A reflection made all the more urgent by the fact that this period of pandemic crisis has revealed special attention to the crisis of space, whether intimate or geopolitical. ‘Territorial Fiction’ aims to explore how any space is first imagined before being discovered and inhabited, and how territorial fiction shapes the contours of human history with its vanishing points, its lacks, its impractical dimension, making manifests all the unresolved pitches of space

17.09/2020 | Événement transdisciplinaire / Transdisciplinary event
Vernissage de l’exposition Fiction territoriale | Opening of the exhibition


Crédit : Daphné Le Sergent, Paysage Liminaire, courtesy of the artist

18.00 : Ouverture des portes – opening
19.00 : Performance -Tatiana Bohm (Bruxelles).
19.30 : Table ronde avec/ round table with Louisa Babari (Paris) artiste ; Jean-Frédérique de Hasque  (Bruxelles, réalisateur, anthropologue, enseignant à L’ENSA La Cambre et l’UCLouvain), Raya Lindberg (Bruxelles, critique d’art, enseignante à l’ERG et  à l’Université Catholique de Lille, directrice artistique d’espace p ( )tentiel).
20.30 : Projection de/screening Paysage liminaire – Daphné Le Sergent ( Paris).
Un écran comme le diptyque de deux histoires simultanées de la séparation Nord /Sud de la Corée. À gauche : une succession d’images de Corée. Une voix d’homme parle coréen et raconte d’un point de vue affectif et poétique la séparation, la douleur. Un sous-titrage redouble son discours.  À droite : une autre succession d’images de Corée. Une voix de femme parle anglais fait un récit historique, distancié, de la partition de la Corée.
A screen like the diptych of two simultaneous stories of the North / South separation of Korea. Left: a succession of images of Korea. A male voice speaks Korean and relates emotionally and poetically about separation, pain. Subtitling redoubles its speech. Right: another series of images from Korea. A woman’s voice speaks English tells a historical, distanced account of the partition of Korea.

25.09/2020 | Événement transdisciplinaire / Transdisciplinary event
finissage de l’exposition Fiction territoriale | ending of the exhibition



18:00 : Ouverture des portes – opening
19:00 : Performance Eve Bonneau
19:30 : Table ronde / round table: Tatiana Bohm, Effi & Amir, Kika Nicolela, Robert Suermondt. Moderation : Raya Lindberg d’espace p( )tentiel.
20:00 :  Projection Tidelands –  Kika Nicolela, (60 mn).
Les pêcheurs de l’île de Daebu en Corée du Sud sont les témoins impuissants de la déliquescence de leur rivage appauvri par l’industrialisation, après la construction d’une digue sur la vasière. Construire une mémoire de la mer, est-ce, comme se le demande ce pêcheur, savoir où l’on devrait commencer une histoire, et où celle-ci devrait finir ? Le même pêcheur qui conclut son propos sur la mémoire par cette phrase énigmatique : « Dans le doute, il reste des divagations qui vont bien avec l’essence de la nature ».
Fishermen on Daebu Island in South Korea witness helplessly as their industrialized shoreline decays after the construction of a dike on the mudflat. Is building a memory of the sea, as this fisherman wonders, knowing where a story should start, and where it should end?…

  • 17.09 à 18h00 > Venissage | 18 > 25/09 – 11:00 à 18:30 > Exposition | 19.09 – 15h00 – 16h00 – 17h00 > visites d’exposition
  • PointCulture Bruxelles
  • Rue Royale 145, 1000 Bruxelles
  • Réservation obligatoire
  • Production : PointCulture Bruxelles, espace p ( )tentiel
  • Partenaires : Centre Wallonie-Bruxelles, Parisespace p( )tentiel, Ambassade de Belgique à Séoul, DPI, Transcultures
  • pointculture.be/bruxelles – espacepotentiel.blogspot.com


Artists on the Road

>>> 25.09.2020


Maison Losseau
Mons

Exposition « Hypogée »

Thibault Madeline + Maxime Van Roy


Installation sonore et art visuel
sound & visual installation



L’exposition « Hypogée » est une collaboration artistique de deux étudiants en fin de cycle d’Arts2, Thibault Madeline (actuellement étudiant au Conservatoire royal de Mons en musique électro-acoustique) et Maxime Van Roy (artiste sonore et visuel). Cette installation mêlant création sonore et art visuel propose une réflexion sur la notion de simulacre sonore une fois soumis à un contexte visuel.

L’installation consiste à avoir surélevé le sol de la totalité d’une pièce de la maison Losseau à hauteur de 40 cm et d’avoir reproduit un semblant de sol forestier dans lequel sont enfuis plusieurs transducteurs de 100w. Les sons qui y sont proposés sont donc sujet à interprétation, ces interprétations sont ainsi induites par l’aspect formel de l’installation étant donné que les sons diffusés proviennent du sol.. Outre le fait d’avoir l’impression de vivre un séisme, les images mentales qui en découlent sont alors axées vers l’infra-monde ou le monde souterrain de manière générale.

Après un Bachelier en Communication Visuelle et Graphique à l’Ecole Supérieure des Arts de Mons, Maxime Van Roy effectue un Master en Image dans le milieu. Préparant une production artistique inter-domaine (une alternative au mémoire), il approfondit son travail sur la notion d’artéfact ainsi que sur la place du plastique dans la nature et participe à diverses expositions. Il collaborre à plusieurs reprises avec Transcultures dans le cadre d’expositions telles que Lumen#3 et Digital Contemplation en 2018, ainsi que La Magnifique Avant-Garde à Reims en 2019.



‘Hypogée’ is the result of a collaboration between the Belgian visual / sound artist Maxime Van Roy and Thibault Madeline, musician, student of the Conservatory of Mons in acousmatic option. This installation consists of raising the floor of a room in the Losseau house (a jewel of the art nouveau which today houses the headquarters of the literature sector of the Province of Hainaut) to a height of 40 cm to reproduce a semblance of the floor. forest in which several 100w transducers are hidden. The sounds offered there are therefore subject to interpretations which are induced by the formal aspect of the installation given that the sounds diffused come from the ground. In addition to the impression of experiencing an earthquake, the images mentalities that result from it are then oriented towards the infra-world or the underground world.

19.09.2020


Project(ion) room
Bruxelles

LAMAφ


Performance Outside/Near-Outside



LAMAφ (Lamaphi) est un collectif d’artistes basé à Bruxelles qui travaille sur l’improvisation, la transversalité et l’espace urbain (plusieurs interventions surprise y ont été réalisées depuis le début du confinement) en mêlant danse, vidéo, musique (acoustique et électronique) et voix. Cette nouvelle performance s’inscrit dans le cycle Phaínô qui interroge différents modes de perception.

LAMAφ which has offered in various Brussels public locations, several surprise performances since the beginning of the lockdown is an improvisation ensemble that mixes adance, voice, video, acoustic and electronic sounds. This new indoor performance is part of the  Phaínô series, a cycle about perception.

Avec la participation de/featuring
Eliza Pais, Sandie Brichler, Petermfriess, Maurice Charles Jj, Marcello Giannandrea, Mattia Massolini aka Klaus Kinsky, Olga Groppo, Carlos Bustamente aka Théâtre Intergalactique Import-Export, Emanuele Gonano, HP Desrosiers…


Editions

CD


Transonic
Label

City Sonic 2019-20

Winter Sessions


Sound Art Catalogue



L’alter label Transonic présente l’audio catalogue (raisonné) de l’édition 16 du festival international des arts sonores City Sonic en mode Sessions hivernales pour 2019-20) passant par Louvain-la-Neuve, Braine L’Alleud, Bruxelles, Wavre. Ce sont ici 25 créations internationales (Léo Kupper, Iancu Dumitrescu, Ana-Maria Avram Maja Jantar, Charo Calvo, Stephan Dunkelman+Maurice Charles JJ, Alain Wergifosse…) autonomes sur disque (édité par Philippe Franck, fondateur/directeur de City Sonic) qui témoignent de l’effervescence (90 artistes) et de la diversité de cette « manifestason » itinérante initié par Transcultures en 2003.

« Écouter, entendre un territoire en le marchant, en l’arpentant. Partager des expériences audio-kinesthésiques, des sociabilités auriculaires.Faire émerger des sensibilités collectives, des aménités paysagères, des audio-sociabilités…Convoquer des gestes esthétiques, écosophiques, politiques, éthiques…Mettre notre écoute au cœur d’une expérience sensible, d’un mixage de paysages sonores en perpétuelle reconstruction, participer à une recherche impliquée« . (desarsonnants)

The ‘alter label’ Transonic presents the audio catalogue of the 16th edition of the international festival of sound arts City Sonic (Winter Sessions for 2019-20) passing through various Belgian cities: Louvain-la-Neuve, Braine L’Alleud, Brussels, Wavre. These 25 pieces by international artists (Leo Kupper, Iancu Dumitrescu, Ana-Maria Avram Maja Jantar, Charo Calvo, Stephan Dunkelman+Maurice Charles JJ, Alain Wergifosse…) which are also autonomous on disc (and download) edited by Philippe Franck (founder/director of City Sonic), show the effervescence (90 artists for this edition) and the diversity of this itinerant « manifestasound » initiated by Transcultures in 2003.

‘To listen, to hear a territory by walking it, by pacing it.
To share audio-kinesthetic experiences, auricular sociabilities.
To bring out collective sensitivities, landscape amenities, audio-sociability…
To summon aesthetic, ecosophical, political, ethical… gestures. Put our listening in the heart of a sensitive experience, a mix of soundscapes in perpetual reconstruction,
to participate in an involved research.
‘ (Gilles Malatray/desartsonnants)

CD


Transonic
Label

Travelling without moving!

Ludovic Medery


Digital – sound art – soundscape



Transcultures et son alter label Transonic soutiennent le projet Travel without moving initié en période de confinement par l’artiste sonore belge Ludovic Medery. Celui-ci est décliné en plusieurs épisodes qui sont paru mensuellement en ligne sur le bandcamp de l’alter label Transonic. Après avoir publié en mars 2020, le premier épisode pilote d’une heure, les épisodes se sont suivis tout au long de de cette série sonore qui a balisé l’été jusqu’à septembre.



Voyager sans se déplacer est un montage sonore de field recording réalisé durant les voyages, balades et explorations de sites, une fiction naturaliste  à écouter au casque ou sur chaîne hi-fi afin de profiter au mieux du voyage.













Transcultures and its alter label Transonic support the ‘Travel without moving’ project initiated during the lockdown period by Belgian sound artist Ludovic Medery. This has been available online (on the bandcamp of the Transonic label) in several episodes monthly ending in September 2020. After sharing the first “pilot” episode in March 2020, here is the link of episodes 1 > 3 created and published by Ludovic Medery.

Traveling without moving is a montage of field recording made during Ludovic Médery (Belgian sound artist) travels, walks and site explorations, a naturalist fiction to listen to with headphones or on hi-fi system in order to make the most of the journey.

Video


Transcultures
Pepinieres

Tomas Israel – Triptyque Prototype


Video/Installation

 

« Triptyque Prototype » est une énigme à la temporalité éclatée qui permet des lectures croisées, associatives. Sa protagoniste est en tension entre la poupée ou l’androïde et la femme de chair.

L’oeuvre (filmée à Montréal en 2015 et finalisé à Bruxelles au printemps 2020) est un des lauréats du projet international et pluridisciplinaire No Lockdown Art (NoLA) lancé par Transcultures et les Pépinières européennes de Création afin de soutenir des projets créatifs et singuliers initiés ou finalisés pendant la période de confinement. Cette oeuvre sera reprise dans le catalogue No Lockdown Art (livret + carte-clé) produit par Transcultures et les Pépinières européennes de création, à sortir sur l’alter label Transonic à l’automne 2020 (comprenant également des oeuvres sonores et vidéographiques d’une vingtaine de créateurs internationaux dont Scanner, David Shea, Erick D’Orion, John Sanborn, Jonas Luycks ou encore Kika Nicolela). Elle sera diffusée, pour le lancement de cette publication multimédia, dans plusieurs événements et lieux en Belgique et à l’international.

« Triptyque Prototype » is an enigma with an exploded temporality which allows cross and associative readings. Its protagonist is in tension between the doll or the android and the woman of flesh-and-blood.

The artwork (shot in Montreal in 2015 and finalised in Brussels in Spring 2020) is one of the winners of the international and multidisciplinary No Lockdown Art (NoLA) project launched by Transcultures and the European Pepinieres of Creation in order to support creative and unique projects initiated or finalized during the lockdown period. This work will be included in the multimedia catalogue No Lockdown Art (booklet + key card) produced by Transcultures and the European Pepinieres of Creation, to be released on the alternative label Transonic in Autumn 2020 (featuring sound and video works by around twenty international artists including Scanner, David Shea, Erick D’Orion, John Sanborn, Jonas Luycks and Kika Nicolela). It will also be presented in several Belgian & international events and locations.

Thomas Israël, artiste basé à Bruxelles, propose des installations, des sculptures, des scénographies vidéo et des performances qui sont autant d’œuvres immersives, génératives ou interactives. Issu des arts de la scène, son approche atypique et transdisciplinaire des arts numériques tourne autour de thématiques sociétales, du corps, du temps et de l’inconscient.

The Brussels-based artist, Thomas Israel (1975), proposes immersive, generative or interactive works in the form of video installations, sculptures, video stage design and performances. Having begun his career in contemporary theatre, his atypical and transdisciplinary approach of digital arts revolves around societal themes, the body, time and the subconscious.

Production


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