« Right North », she said…

« Right North », she said…

En « chantier » depuis novembre 2009, le 10ème album de 48 Cameras, ce collectif musical international à géométrie variable, toujours emmené par Jean M. Mathoul, est à présent disponible dans le cadre d’une coproduction Interzone / Transonic et ce avec le soutien du Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la collaboration de Transcultures.

Le collectif se compose cette fois de Michael Begg (GB), Michel Delville (B), Saskia Dommisse (NL),   Nick  Grey (CA), Peter James (GB), Calogero Marotta (B / I /GB) &  Jean M. Mathoul (B). Parmi les nombreux invités (24 au total), pointons la présence de Martyn Bates et Peter Becker (Eyeless in Gaza), Yannick Franck, Marcel Kanche, Philippe Poirier (Kat Onoma), Stephan Ink (Elephant Leaf) mais aussi Jordi Grognard, Matt Shaw, Yves Delllicour et Robert Baussay.

Une fois de plus, cet album, a en grande partie été enregistré par correspondance ; la plupart des musiciens, en ce y compris certains membres du groupe, ne se sont donc ainsi jamais rencontrés. « Right North », she said…  prolonge, en quelque sorte, le travail entamé par son prédécesseur, Before me lay some more dark waters (Interzone / 2009). Les assises rythmiques se sont davantage encore épurées au profit de profils brumeux et d’envoûtants halos.

D’une profonde homogénéité malgré sa durée (2 x 50 minutes), ce nouvel album digipack alterne plages chantées et spoken-words. Les voix sont majoritairement masculines, quand bien même on retrouve ici Saskia Dommisse et, en qualité d’invitée, Madame Pascale Tempels, ancienne chanteuse officielle du groupe. Annemarie Borg interprète de même, en allemand, un « Dreikönigsfest » telle une égérie brisée de Fassbinder. Martyn Bates, au sommet de son  art lyrique,  illumine, quant à lui, trois titres d’une grande douceur. Nous retrouvons également la voix éthérée de Nick Grey déjà présent sur le précédent album. Les nouveaux membres, Peter James, Michel Delville et Michael Begg, apportent également brillamment leur pierre à cet édifice en constante mutation.

Cet album fait aussi la part belle aux instruments à vent et à cordes, ainsi qu’aux percussions : guitare basse acoustique, hautbois, cor anglais, clarinette basse, saxophone soprano, piano, bansuri, tempura, hang, singing bowls, etc. Ces 23 pièces, d’une sobre élégance, constituent autant de courts-métrages en noir et blanc immersifs dont on ne s’extrait que difficilement pour rejoindre la surface du quotidien. De nouveaux enregistrements sont d’ores et déjà programmés et 2 nouveaux membres viennent de même  de faire leur apparition, soit  Mark  Beazley (GB) et Andrey Kolomytzev (USRR).

 

 

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CD1

  1. Somewhere in fall but probably after a rain   5‘45’’
  2. Laments for our Isobel   7’07’’
  3. « Right north », she said    4’51’’
  4. So like my father in our fathers’ absence   5’45’’
  5. Just like a winding sheet in the wind   2’11’’
  6. Masau’u  0’41’’
  7. After Gareth Williams   5’19’’
  8. Evenear   6’01’’
  9. I could certainly stop breathing for you, even if i  could not remember your name   6’45’’
  10. Dreikönigsfest (Epiphany)   1’19’’
  11. Sometimes in fall but probably after a rain  3’13’’

CD 2

  1. Spider wood  4’45’’
  2. Juliet of the spirits (a lullaby)   5’13’’
  3. Here he comes now   5’35’’
  4. The third body   6’45’’
  5. Landfall # 1   2’39’’
  6. A short conversation with our fallen angels  3’35’’
  7. Landfall # 2  1’23’’
  8. I will now solidify my blood & will turn it into bones   5’43’’
  9. Landfall # 3   0’43’’
  10. Right here, with bare hands   7’29’’
  11. Scorpio rising   4’03’’
  12. Coda  1’19’’

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