Swalling hEARt , imaginé par l’artiste sonore belge Raymond Delepierre, présente un projet sous la forme d’une masse sphérique de taille imposante trônant telle une énigme au milieu de l’espace. Promenant ses mains sur la surface lisse et légèrement amollie de ce ventre généreux, le visiteur aura la surprise de le sentir remuer. Tâtés du bout des doigts, des borborygmes prennent forme en imprimant en relief sur le ballon les contours d’une série de bruits : le souffle du vent, des flots s’écrasant sur le rivage, le timbre strident des sirènes…
D’une importance significative dans la compréhension d’un geste centré sur le corps, cette séduisante sphère introduit avec éclat le parti pris faussement désinvolte pour laquelle il convient de nuancer les bénéfices de la technologie en la confrontant au travail non moins admirable de l’art sur le vivant. Le fait d’appréhender la matière sonore par le toucher ne souligne que d’autant plus fort le pouvoir propre à l’art (davantage qu’à la technique) d’inquiéter et de confondre nos sens, ceux-ci étant amenés à éprouver une sorte de flottement sans assignation précise, jouissance des synesthésies, rappelez-vous : Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
C’est que, avant toute autre chose, l’art interroge d’abord notre rapport corporel à la réalité.Raymond Delepierre
Artiste sonore et visuel, ingénieur du son, enseignant à l’ENSAV La Cambre, directeur technique dans les arts du spectacle. Il expérimente diverses formes sonores et acoustiques exceptionnelles. Il donne une signification particulière aux sons quotidiens, aux textures sonores en mouvement dans les espaces architecturaux.
Il a un intérêt pour la chose qui vit, les sons et leurs espaces d’interaction, les sons comme matériaux, comme objets, comme archives, comme sculptures. Il les organise, transforme et modifie pour leur offrir une autre fonction. Il en résulte une suite d’écriture sonore évolutive et en mouvement. Il immerge l’auditeur au sein d’un ensemble sensoriel imaginaire et crée des installations d’écoute fascinantes comme s’il s’agissait de corps vivants autonomes, tangibles.
Il crée des installations sonores immersives, des performances et des concerts sonores.
Informations
- 09 > 13.02.2022 | 11:00 à 18:00
- Lavallée
- Rue Adolphe Lavallée 39, 1080 Brussels
- raymonddelepierre.com
Production
- swalling hEARt : Raymond Delepierre, Transcultures avec le soutien de l’ULB (dans le cadre de l’exposition The Art of Difference)
- La Semaine du Son – De Week van de Klank, La Vallée
- lasemaineduson.be – lavallee.brussels
La Semaine du Son - De Week van de Klank
La Semaine du Son de Bruxelles propose des événements afin d’initier le public à une meilleure connaissance du son et de sensibiliser tous les acteurs de la société à l’importance de la qualité de l’environnement sonore.
Un espace de réflexion ouverte, informative, ludique et didactique dans quatre domaines directement liés à la culture : la création culturelle (les écritures du sonores, la musique, la radio, le cinéma…); la diffusion sonore (qualité, moyens de diffusion…); l’environnement audio (acoustique des lieux, les sons de la ville, les nuisances sonores…); la santé (auditive, niveaux des concerts…)
La Semaine du Son de Bruxelles a été créée en 2011. Avec le succès rencontré dès les premières éditions, elle est devenue un événement bilingue incontournable dans le paysage bruxellois.
Soutenue depuis sa création par des pouvoirs publics tels que la Région de Bruxelles-Capitale, la COCOF, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Ville de Bruxelles, la Semaine du Son jouit d’une reconnaissance tant auprès d’un public nombreux que des médias. Lors de sa dernière édition en 2019, la Semaine du Son était à nouveau abondamment présente dans la presse écrite, dans de nombreux articles sur le Web, sur les ondes de nombreuses radios locales et nationales et sur le petit écran (RTBF – La Deux, TéléBruxelles et ARTE).
Le concept de semaine du son est né à Paris, il y a une quinzaine d’années, dans la tête d’un ingénieur acousticien français, Christian Hugonnet, qui regrettait de voir les questions liées au sonore se cloisonner entre professionnels. Ce projet s’est développé au point qu’il existe aujourd’hui dans 50 villes de provinces françaises, ainsi qu’à Genève, au Mexique, en Argentine, en Colombie, au Japon et à Bruxelles. Travaillant tous sous le même label, chaque partenaire jouit d’une totale liberté de programmation. En France, l’association la Semaine du Son est reconnue association d’intérêt général à caractère social. Depuis Novembre 2019, la Semaine du Son est placée sous l’égide de l’UNESCO.