02 > 19.03.2022 | I don’t remember much about her – Kika Nicolela (Br/Be) | Chapelle de Boondael (Be)

02 > 19.03.2022 | I don’t remember much about her – Kika Nicolela (Br/Be) | Chapelle de Boondael (Be)

La Commune d’Ixelles, avec le soutien de Transcultures, présente une exposition personnelle de l’artiste brésilienne Kika Nicolela à la Chapelle de Boondael à Bruxelles. L’artiste exposera un ensemble d’œuvres réalisées début 2022 lors de la résidence d’artiste à la Fondation Boghossian, Villa Empain (Bruxelles). La commissaire, critique d’art et chercheuse Raya Lindberg, proposera au public une sélection de cette production.

Cet ensemble de propositions numériques est le fruit des recherches de Kika Nicolela sur ses racines libanaises, l’histoire de l’immigration au Brésil et la transmission mère-fille. Les pièces combinent différentes techniques et matériaux, tels que des photos de famille anciennes numérisées, des vidéos volumétriques, des scans 3D et des dessins manipulés.

La commissaire a pris soin de faire dialoguer ces œuvres multicouches qui interrogent la mémoire et la transmission.

Pourquoi nous souvenons-nous et de quoi nous souvenons-nous ? Comment se construire avec ces fragments épars et multiples ? Le rôle des images dans la construction de nos filiations intimes et culturelles est ainsi interrogé à travers le support tangible d’un dispositif numérique, lié à l’architecture de la chapelle.

Les vidéos et photos formeront un parcours où traumatisme et mémoire, oubli et réminiscence se rencontrent, à travers des figures féminines emblématiques de l’histoire familiale de l’artiste. Sa grand-mère, sa mère et sa fille seront les principales actrices du projet. Cette chaîne mémorielle matrilinéaire construit le récit de l’exposition, soulevant des questions qui parcourent la généalogie de chacun.e : comment les familles, et les femmes en particulier, transmettent leurs expériences de génération en génération, et sous quelle forme ?

Kika Nicolela

Kika Nicolela est plasticienne, cinéaste et curatrice indépendante brésilienne, vivant entre Bruxelles et São Paulo. Diplômée en cinéma et vidéo de l’Université de São Paulo, elle a également obtenu un Master en Beaux-Arts à l’Université des Arts de Zurich. L’artiste a été nominée pour le prix international EXTRACT – Young Art Prize en 2014, et elle a reçu plusieurs subventions et prix brésiliens de premier plan. Elle a participé à plus de 100 expositions individuelles et collectives dans le monde, dont la Biennale du film Kunst (Allemagne), la Biennale de l’image en mouvement (Argentine), la Biennale du Mercosul (Brésil), la Biennale Ventosul de Curitiba (Brésil) et la Biennale de Vidéo y Artes. Mediales (Chili). Ses vidéos ont été projetées et primées dans des festivals de plus de 30 pays. Elle a été en résidence au Gyeonggi Creation Center (Corée du Sud), Objectifs (Singapour), Route Fabrik (Suisse) et LIFT (Canada), entre autres. Ses œuvres sont placées dans des collections privées et publiques au Brésil et en Europe. Ses vidéos sont distribuées par Vtape, Heure Exquise, GIV et également par Transcultures et les Pépinières Européennes de Création qui soutiennent l’artiste depuis plusieurs années.

Kika Nicolela s’intéresse à la rencontre avec l’autre, médiatisée par la caméra – le plus souvent, la caméra vidéo. La caméra est pour elle un outil, non pas d’enregistrement, de documentation ou de mise en scène, mais de déclenchement d’une situation, de relations et de comportements. Souvent, elle finit par faire une sorte d’archive humaine, une collection de personnes réagissant à une certaine proposition. L’appareil photo est essentiel pour l’aider à interroger la représentation et l’autoreprésentation, l’identité et l’altérité, le portrait et l’autoportrait, et créer un espace de fluctuation entre ces binaires. Elle s’est intéressée à la réalisation de vidéos et d’installations vidéos qui permettent au spectateur d’avoir un rôle plus important dans la production de sens, c’est-à-dire des œuvres dans lesquelles le sens est atteint par la négociation constante entre le spectateur et les éléments – souvent multiples et ambigus – du récit. Cette ambivalence dans l’image en mouvement est ce qu’elle recherche : des œuvres qui produisent une expérience accrue de l’ambiguïté même de notre propre subjectivité et du réel.

kikanicolela.com

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