Ces textes brûlants/émouvants sont des fragments poétiques, et des croquis, nourris par les visions et les expériences de Biba Sheikh, performeuse, metteuse en scène et autrice nord- américaine nomade d’origine libanaise, vivant à Detroit.
Ce journal akashic (du sanskrit, ‘Akasha’ – l’histoire non écrite, le sens caché, la substance de l’espace) a commencé pendant le confinement de 2020 suite à une commande de Transcultures et des Pépinières européennes de Création dans le cadre de leur initiative “No Lockdown Art” (pour soutenir la création et la diffusion artistiques pendant la période de confinement dû à la pandémie). Ces textes incisifs font le pont entre diverses entrées et styles poétiques, écrits parfois à partir des événements traumatisants (dont le meurtre de Georges Floyd) qui a divisé la société américaine. Certains sont conçus comme des actes de guérison. Ce premier livre de Biba Sheikh contient également une section de certains écrits plus anciens, entre fragmentation de l’être et possible résilience.
Philippe Franck, critique culturel, directeur du Centre Intermédiatique Transcultures en Belgique et du réseau d’art contemporain Pépinières européennes de Création a rédigé l’introduction du livre qui replace ces « écrits de crise » dans un contexte très particulier. Roger Hallam, activiste, fondateur du mouvement écologique international “Extinction Rebellion » et du parti anti-politique « Burning Pink » a rédigé l’avant-propos.
Pendant audio de ce projet hybride, l’album ‘Akashic Diaries” (sorti sur le label Transonic) est une sélection de textes extraits du livre éponyme lus par Biba Sheikh sur des paysages sonores signés Paradise Now.
Bibah Sheikh (Lb/USA)
Habibah Sheikh a commencé à étudier le mime avec Marcel Marceau à Paris en 1986 et plus tard avec des membres du Théâtre Laboratoire Polonais de Jerzy Grotowski (Paris-Berlin-Athène). Elle a développé un travail vocal en relation avec l’anthropologue de la voix, Jorge Lopez, qui a étudié les méthodes de chant des tribus indigènes d’Amérique du Sud. Elle mène une existence nomade et s’est inspirée pour sa narration et son art de la performance d’un certain nombre de cultures différentes : États-Unis, Paris, Séville (avec la population tsigane/rom), Berlin, Amsterdam, Beyrouth et la Grèce.
Habibah a monté, en Grèce, une plateforme avec 13 artistes de la Méditerranée, qui réalisent des œuvres visuelles à partir de ses récits et pièces de théâtre, qu’elle a commencé à écrire lors de son parcours auprès des populations vulnérables auprès des « enfants abandonnés » du Liban. Après que la guerre aie laissé ces jeunes seuls, Habibah s’est senti une forte responsabilité afin de les aider à trouver leur voix à travers des plateformes de narration.
Le projet intitulé « Mitli Mitlak (Like You, Like Me) » est une exposition visuelle et littéraire et une production théâtrale où les œuvres d’art sont basées sur les scénarios théâtraux de « Right To Live », ainsi que “Mitli Mitlak”. Ce projet est produit par la compagnie artistique mondiale de Habibah, Mediterranean Fire Studio, en collaboration avec le Third Avenue Playhouse, Sturgeon Bay, Wisconsin et a été présenté au N’Namdi Center for Contemporary Art, Detroit en 2018, au Central Michigan University Art Gallery en 2019, au Miller Art Museum, Wisconsin en 2019, au Peeler Art Center, Depauw Indiana en 2020. Les partenaires incluent, entre autres, le National Endowment for Arts et l’État du Wisconsin.
Elle a publié une série d’écrits liés à la guerre civile du Liban, au sort des réfugiés syriens, aux gitans andalous et à la crise grecque.
Son travail est présenté dans le film « Citizen Xenos » de Lucas Paleocrassas, qui suit la vie dans les camps de réfugiés, où les réfugiés, engagés dans des ateliers de théâtre et de chant, expriment ce qu’ils ont enduré.
Informations
- May 2023 – format ebook et papier
- Europia productions
- europia.org
Production
- Europia Productions, avec le soutien des Pépinières européennes de Création et de Transcultures.