Comme pour d’autres ateliers CreaMakers, l’atelier d’introduction aux NFT (jeton non fongible) et à la Blockchain vise à démystifier ces technologies et les outils qui les accompagnent, rendant ainsi accessible leur compréhension et leur utilisation pratique à tout un chacun-e.
Aucune prérequis n’est nécessaire pour cette atelier d’initiation, sinon l’envie de découvrir de manière ludique ces technologies accessibles aujourd’hui à chacun.e, comprendre leurs différents fonctionnements et leurs biais afin de de les utiliser de manière personnelle et originale, sans peur irrationnelle pour la technologie, mais tout en ayant conscience des différentes implications aux niveaux personnelle et sociétale.
NFT & Blockchain dans le milieu de la création
L’écosystème des NFT est fait de multiples aspects et nous essaierons de les couvrir de manière théorique, critique et pratique.
L’atelier proposera des études de cas d’artistes sélectionnés travaillant différents médias, pour analyser comment ils évoluent esthétiquement et spécifiquement pour la scène NFT. Il se concentrera sur la Tezos, une blockchain « verte » qui héberge la scène artistique indépendante la plus florissante et la plus intéressante de l’écosystème NFT. La dernière partie du module se concentrera sur la création d’un profil Tezos pour le groupe, le développement et le « mintage » d’œuvres individuellement ou en groupe.
Entre immatérialité et concrétude du lien – point de vue sur l’art NFT et ses implications pour l’artiste
Aspects abordés dans l'atelier
La sphère de l’art NFT remet en question notre rapport à l’œuvre d’art et ce compris sa matérialité. Elle propose également une inversion des paradigmes classiques de la collection d’art : ouverte et partagée 24/7 et copiable à souhait. Le NFT révolutionne également la diffusion des œuvres, leur vente, l’accès au marché international et les modèles économiques sous-jacents, coupant les intermédiaires, ouvrant les marges et plaçant l’artiste et son collectionneur dans un rapport direct, inédit.
L’artiste est donc confronté de façon directe et immédiate au marché: la première relation n’est plus l’exposition de l’œuvre mais sa vente, avec la mise en place de stratégies jusqu’ici dévolues aux galeristes ou maisons d’enchères. L’artiste est dès lors auto-entrepreneur, a-romantique et capitaliste, mais dans un espace aux rapports horizontaux liés au web 3.0 et valorisant l’artiste et non ses intermédiaires.
Les modèles de productions dans la sphère NFT évoluent excessivement rapidement, jouent volontiers des barrières entre réel et virtuel, techniques classiques et innovations. De nouveaux outils de création, pour certains issus de la recherche en intelligence artificielle, apparaissent tous les mois. Si bien que la création d’aujourd’hui est produite avec des outils qui n’existaient pas il y a 6 mois et sont déjà bien différents d’il y a quelques mois/semaines à peine.
L’art « NFT » évolue dans un espace parallèle, n’interfère que peu avec l’espace réservé traditionnellement à l’art dans notre société, mais représente une véritable révolution plurielle, dont l’évolution du rapport matérialité-immatérialité de l’œuvre n’est qu’un aspect.
Quelques-uns des aspects que abordé dans cet atelier : Comment fonctionne la technologie derrière la blockchain et le NFT ; les différentes blockchains et leurs scènes artistiques respectives ; quels types d’art prospèrent dans cet espace ; comment fonctionne ce marché nouvellement créé ; les principales plateformes et leurs caractéristiques ; les nouveaux rôles hybrides : comment le rôle de l’artiste et le rôle du collectionneur sont devenus centraux sur ce marché, cumulant des rôles multiples ; « clean NFT » les blockchains éco-responsables ; comment les artistes utilisant des techniques traditionnels peuvent-ils tirer profit de ces technologies ; la compréhension pratique de la façon de minter des NFT et de le mettre en vente ; l’artiste devenant son propre marchand : comprendre et expérimenter les prix, les listes, les enchères et les offres ; les stratégies de marketing et de promotion conçues pour le NFT (utilisation des médias sociaux) ; différentes galeries virtuelles et métaverses pour concevoir et présenter des expositions NFT ; discuter et réfléchir de manière critique sur le NFT dans le contexte de l’art contemporain.
Kika Nicolela (Br/Be)
Kika Nicolela est plasticienne, cinéaste et curatrice indépendante brésilienne, vivant entre Bruxelles et São Paulo. Diplômée en cinéma et vidéo de l’Université de São Paulo, elle a également obtenu un Master en Beaux-Arts à l’Université des Arts de Zurich. L’artiste a été nominée pour le prix international EXTRACT – Young Art Prize en 2014, et elle a reçu plusieurs subventions et prix brésiliens de premier plan. Elle a participé à plus de 100 expositions individuelles et collectives dans le monde, dont la Biennale du film Kunst (Allemagne), la Biennale de l’image en mouvement (Argentine), la Biennale du Mercosul (Brésil), la Biennale Ventosul de Curitiba (Brésil) et la Biennale de Vidéo y Artes. Mediales (Chili). Ses vidéos ont été projetées et primées dans des festivals de plus de 30 pays.
Elle a été en résidence au Gyeonggi Creation Center (Corée du Sud), Objectifs (Singapour), Route Fabrik (Suisse) et LIFT (Canada), entre autres. Ses œuvres sont placées dans des collections privées et publiques au Brésil et en Europe. Ses vidéos sont distribuées par Vtape, Heure Exquise, GIV et également par Transcultures et les Pépinières Européennes de Création qui soutiennent l’artiste depuis plusieurs années.
Kika Nicolela s’intéresse à la rencontre avec l’autre, médiatisée par la caméra – le plus souvent, la caméra vidéo. La caméra est pour elle un outil, non pas d’enregistrement, de documentation ou de mise en scène, mais de déclenchement d’une situation, de relations et de comportements. Souvent, elle finit par faire une sorte d’archive humaine, une collection de personnes réagissant à une certaine proposition. L’appareil photo est essentiel pour l’aider à interroger la représentation et l’auto-représentation, l’identité et l’altérité, le portrait et l’autoportrait, et créer un espace de fluctuation entre ces binaires.
Elle s’est intéressée à la réalisation de vidéos et d’installations vidéos qui permettent au spectateur d’avoir un rôle plus important dans la production de sens, c’est-à-dire des œuvres dans lesquelles le sens est atteint par la négociation constante entre le spectateur et les éléments – souvent multiples et ambigus – du récit. Cette ambivalence dans l’image en mouvement est ce qu’elle recherche : des œuvres qui produisent une expérience accrue de l’ambiguïté même de notre propre subjectivité et du réel.
Elle a également été récemment nommée comme curatrice pour Objkt.com, le plus grand marketplace d’oeuvres d’art sur la blockchain Tezos.
CreaMakers - formations créativité & cultures numériques
CreaMakers propose une découverte des métiers de la culture aux croisements des arts et des nouvelles technologies aux travers d’ateliers d’initiations accessibles, ludiques et entièrement gratuits qui prendront place de juin 2024 à décembre 2025.
Création d’images ou de textes générés par l’intelligence artificielle 🔶 Montage sonore, musique assistée par ordinateur 🔶 Montage et création vidéo 🔶 Bidouillage audio électronique et circuit bending (modification et recyclage de circuit électronique détournés de leur fonction originale) 🔶 Initiation à l’outil de création multimédia en ligne CANVA 🔶 Création radiophonique 🔶 Field recording (enregistrement en extérieur, montage et traitement de différents environnements sonores ) 🔶 NFT et blockchain…
CreaMakers offre un avant goût de culture créative d’aujourd’hui où vous pourrez à la fois acquérir des compétences techniques et développer votre créativité.
Informations
- 16 > 18.09.2024 | 10 > 16:00
- Couvent d’Hautrage
- 6 Place d’Hautrage 7334 Saint-Ghislain
- Gratuit – Défraiement pour les stagiaire > 1€ par heure d’atelier auquel vous participez
- Inscription obligatoire via le formulaire en ligne
- Info : 064 55 59 93 || 0491 64 13 42
Production
- CreaMakers est un projet de Transcultures cofinancé par l’Union Européenne.
- Il s’inscrit dans le cadre du Fond Social Européen (FSE) pour la programmation 2021-2027 et dans le portefeuille de projets “Découvrir et investir les métiers de la culture” porté par la Fédération-Wallonie Bruxelles.
- Background image : Jacques Urbanska – Dall-E 2024