Résidence M4M @ Transcultures – Paulo Dos Santos – Pao Paixoa – mars 2013 – Mons

Résidence M4M @ Transcultures – Paulo Dos Santos – Pao Paixoa – mars 2013 – Mons

Paulo Dos Santos : Le projet s’apelle « O » qu’on retrouve dans trOu, dans hOle (eng), dans buracO (pt), dans LOch (de), dans agujerO (sp), dans fOro (it) … et dans dOnut Le projet « O » est mon domaine de recherche actuel, je le considère sous différentes approches pour le cerner à plusieurs niveaux : quotidien, poétique, spirituel, scientifique…

On ne peut définir un trou que par son périmètre, mais ce n’est pas le périmètre qui constitue le trou. Comment dès lors rendre visible ce trou ? L’allégorie la plus simple et qui représente au mieux le ludisme de ce questionnement est celui du Donut. Un Donut n’est pas un Donut sans le trou. Pourtant une fois le Donut mangé, le vide du trou persiste invisible et indéfini. Je fais le postulat que l’essence de notre être réside dans ce vide intérieur, et que ces éléments qui entourent l’essence de notre être (caractère, identité, actions, désirs…) ne sont que des manifestations de ce vide.

Etape #1 circonscrire & plonger : La résidence de Transculture à Mons me permettrait de continuer ma recherche autour du vide que j’ai initiée en janvier 2012. Quelles sont les solutions pour exprimer l’équation mathématique du torus (trou) grâce à la technique du mapping video dans un espace scénique ? Comment puis-je transférer, transposer ou transporter les sensations liées au concept du vide ( chute, vertige…) Comment puis-je intégrer le corps d’un performer dans ce type de paysage (ombre lumineuse, double projection interactive…) ? Quelles  qualités de mouvements peuvent aider à fusionner le perfomer et les projections ? Est-ce une expérience du trou comme un tout ou du tout comme un trou ? Toutes ces questions se superpose et juxtaposent pour circonscrire le perimètre qui m’aidera à plonger – avec le spectateur- dans ce « O ».

 

Paulo dos Santos – Chorégraphe

Depuis 2006 il présente ses propres créations:  Ayant la double Nationalité Portugaise et Suisse, Paulo se forme comme acteur au Conservatoire de Liège en Belgique. Après un intérêt toujours plus marqué pour le théâtre physique, il  travaille comme interprète pour différents chorégraphes, entre autres Philippe Blanchard, Jan Fabre, Sasha Waltz et parcours l’Europe pendant une dizaine d’années.

C’est avec la trilogie The Monkee, solo de danse-théâtre présenté au au festival Particules de l’Usine, à Sévelin 36 et au Théâtre T/50, qu’il se fait repérer comme chorégraphe atypique. Par la suite, c’est avec la performance « 20 min Plus Tard », pour La Bâtie, en 2006, qu’il se verra invité pour créer « Saudades of Paradise » (pièce pour six interprètes) crée avec Britta Rindelaub pour La Bâtie 2007.

Il met en scène « Gdeo » en 2008, pièce avec 2 danseurs, projet suisse-coréen présenté à Bâle. En 2009, il crée « Portable Life? » En collaboration avec Fernand Melgar pour l’ADC à Genève dans le cadre d’un projet initié par la SSA. Cette pièce visite son héritage artistique en parallèle avec sa vision d’une humanité prochaine. En 2010 il lance son projet  long terme « IDOM » (Invisible Dance and Other Movments) qui est une recherche appliquée pour révéler la danse dans le quotidien. En 2012 il participe au festival Antigel comme artiste associé, présentant une série de 5 performances sous le nom de Out Of The Blue. Il participe au projet Human Writes  à l’ONU avec William Forsythe lors de son passage à Genève.

Actuellement il prépare le projet « O » initié en 2012, solo de danse –théâtre qui verra le jour en juin 2013. Il collabore également à plusieurs projets internationnaux.

 

Pao Paixao – réalisateur

Pao a travaillé une dizaine d’année en tant qu’acteur. Depuis 2005, il a collaboré avec plusieurs artistes, dont Paolo Dos Santos, dans des création mélant installations cinématographiques et vidéo. En 2006, il a été sélectionné pour la Berlinale Talent Campus. En 2010, il est devenu diplômé en Master of Arts in Film (Script & mise en scène). Il a réalisé plusieurs courts-métrages vidéos (dont « Blue Desert » avec Jacques Urbanska) et un moyen métrage cinéma (Prémices). Il revient d’une résidence de 6 mois en Inde où il a filmé la matière d’un prochain documentaire