27 > 28.04.2023 | L ’Art à l’ère de l’Intelligence artificielle – XR Bury | Maison des associations (Be)

27 > 28.04.2023 | L ’Art à l’ère de l’Intelligence artificielle – XR Bury | Maison des associations (Be)

À l’occasion du centenaire de la naissance de Pol Bury, Transcultures en partenariat avec le laboratoire Paragraphe (axe CiTu) de l’Université Paris 8 et CY Cergy-Paris Université, organise à La Louvière (ville natale de l’artiste plasticien et auteur Pol Bury, co-fondateur du Daily-Bul – pensée, revue et maison d’édition) un séminaire recherche/création artistique à l’ère du numérique et de l’IA avec des enseignants chercheurs et des artistes liés au son et aux dispositifs hypermédias.

Ce séminaire permettra également au public de découvrir des dispositifs, installations numériques, visuelles et sonores en AR / VR / XR, finalisés ou “works in progress“ qui seront présentés par les différents invités.

À noter que Transcultures était déjà partenaires du laboratoire CiTu – Paragraphe de plusieurs projets de rencontre de ce type, en particulier en septembre 2021 un module innovant pédagogique / MiP à La Valette (Malte), lors du

colloque international Texte & Image 6 (pour un nouveau contrat social de l’errance) organisé par Paris 8 (Ouvrage collectif en cours d’édition).

Pratiques numériques

Image / texte / son / réseau / IA / blockchain / métaverse… Toutes les créations artistiques sont désormais liées à des pratiques numériques s’infiltrant jusqu’au cœur même de la conception des œuvres. Celles-ci interrogent non seulement la notion même d’art, d’artiste et de démarche artistique, mais également la manière dont nous les découvrons, échangeons, collectionnons, conservons. Ces outils de plus en plus perfectionnés qui remettent en cause jusqu’à un intérêt tout légitime de l’artiste d’anticiper et d’expérimenter ces derniers, provoque des crises, des interrogations, des bouleversements qui semblent irréversibles dans le fonctionnement même de nos sociétés, justement habituées à catégoriser sans complexe ces fonctions.

Les invités de ce symposium de recherche interrogeront ces problématiques qui s’inscrivent dans une actualité des mutations liées au déploiement sur nos territoires des technologies numériques ou encore pourquoi ce déploiement qui s’opère répond à des transformations nécessaires de notre conception de la diffusion et la communication des informations sur nos territoires.

Ce Deus ex Machina nous fait peur car il anticipe, produit et contrôle déjà les manières dont les programmes nous répondent et construisent des liens, sociaux, économiques et politiques, quelquefois même à notre insu. Les en/JE(U)x qui nous attendent sont considérables.

Programme général

27.04.2023 | 10 > 18:00

  • 10:00 | Accueil des participants
  • 10h15 | Ouverture du symposium
  • 12 > 14:00 : Pause

28.04.2023 | 10 > 18:00

  • 10:00 | Accueil des participants
  • 12 > 14:00 : Pause

Programme du 27.04.2023

10h30 : Philippe Franck

Pol Bury, Précurseur indisciplinaire des arts numériques

Pol Bury (La Louvière, 1922- Paris, 2005) est un artiste dont l’œuvre qui traverse les avant-gardes du XXème siècle (du surréalisme au mouvement Cobra puis au cinétisme) et la pensée « bul » libertaire (échappant à toute définition réductrice) dénote d’une indisciplinarité tonique, souvent teintée d’humour, qui aujourd’hui encore nous apparait comme singulière et visionnaire. En quoi Bury pourrait-il être considéré rétrospectivement comme un précurseur-annonciateur des arts numériques ?

A partir de ses innovations techniques sculpturales, son esthétique (nourrie entre autre par son obsession du mouvement lent et ses différents traitements, détournements, ramolissements et autres cinétizations d’images patrimoniales et artistiques historiques, utilisation d’avatars avec différents noms de plume) et ses différentes recherches pour renouveler le langage tant plastique et iconique que littéraire et poétique, seront également évoquées certaines œuvres d’artistes contemporains qui d’une manière ou d’une autre, pourraient être considérées comme héritières de ce créateur-chercheur aussi unique que multiple et prolifique.

Philippe Franck : artiste sonore, directeur de Transcultures, des Pépinières Européennes de Création & Doctorant / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8

11h00 : Antonella Tufano

Miroir(s)

En arrivant à New York, l’émotion spatial de Pol Bury provoque une accélération des thématiques qu’il avait déjà abordées dans son travail. Son interprétation cinétique est essentiellement urbaine, spatiale, antigravitationnelle, comme il le montrera dans ses œuvres qui -loin d’être des sculptures monumentales, un terme qu’il refusera toujours- sont des dispositifs de réfraction de l’espace. C’est dans ce sens qu’il transforme l’espace réel en un « cristal », au sens de Buci Glucksman, et ouvre aux multiples dimensions du virtuel. La figure du miroir, traduisant les lectures de Bachelard, est une hétérotopie fructueuse où les limites de l’œuvre sont effacées : on rentre et on sort comme on s’immerge dans un espace digital. C’est cette question du miroir comme anticipation d’un espace virtuel numérique que nous proposons de questionner dans cette session.

Antonella Tufano : Professeur en Sciences de l’Art & directrice de l’École des Arts de la Sorbonne, Institut ACTE, Laboratoire Paris 1

11h30 : Khaldoun Zreik

Enjeux de l’Art et du Numérique sur les territoires connectés à l’ère de l’IA.

Khaldoun Zreik : Professeur en Sciences de l’Information et de la Communication & directeur du Laboratoire Paragraphe, Paris 8

14h00 : Carole Brandon

Interroger comment l’oeuvre de réalité virtuelle Nymphea’s Survey utilise la lumière et les couleurs comme matériaux d’expérimentations de réalités mixtes ; nous insisterons sur les interfaces vibratoires et productrices d’élasticité des espaces-temps, justement annoncées et déclinées matériellement dans les sphères de Pol Bury.

Carole Brandon : artiste & MCF en Sciences de l’Art (en distanciel) / Laboratoire LLSETI – Université Savoie Mont Blanc

14h30 : Société iMATERIEL

] P P P [ XRBury – Pol Pipoling Project

Dispositif réalisé par la Société i Matériel et les Artistes Enseignants Chercheurs Marc Veyrat (CiTu Paragraphe, Paris 8), Gaëtan Le Coarer (LLSETI, USMB), Jonathan Juste et Paradise Now (Transcultures / CiTu Paragraphe, Paris 8). En scannant des affiches disposées à différents points de la ville, les utilisateurs munis d’un téléphone portable découvrent une interprétation artistique inédite, visuelle et sonore, de certaines œuvres sélectionnées de Pol Bury, spatialisées à 360°. Pol Pipoling Project signifie que Pol Bury nous parle encore et pour longtemps.
Alors pris dans Les Horribles Mouvements de l’immobilité, nous agissons comme un incorporel en suspension dans le jeu mécanique des œuvres de Pol Bury i-Matérialisées dans la ville de La Louvière par l’interface du dispositif en réalité augmentée.

Y a-t-il de quoi rester stoïque face à une œuvre cinétique de Pol Bury ? C’est en incorporant la machine que nous serons en mesure de répondre à cette question. A partir d’une expérience en réalité augmentée géolocalisée dans la ville d’origine de l’artiste et pataphysicien Belge, nous souhaitons cartographier les attractions cinétiques, étranges et mécaniques de ses œuvres. Pol Bury élabore une pratique spatiale au travers de l’étendue d’un inframince dans lequel nous sommes paradoxalement en mesure de nous incorporer.
C’est parce que notre corps est pris dans ce Temps Dilaté des dimensions lentes et mais surtout latentes des spatialités que nous devenons incorporés / incorporel faisant ombre nécessaire à la motricité de l’œuvre. Par le biais du Pol Pipoling Project nous sommes ombre. L’espace nécessaire à la mécanique c’est-à-dire l’en/JE(U) vivant dans les espacements et failles sans bords des sphères, comme dans l’interface en réalité augmentée…

Marc Veyrat : artiste & MCF HDR en Sciences de l’Art / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8 & directeur du département Communication Hypermédia – Université Savoie Mont Blanc
Gaëtan Le Coarer : artiste & docteur en Sciences de l’Information et de la Communication / Laboratoire LLSETI – Université Savoie Mont Blanc
Jonathan Juste : Designer interactif et enseignant vacataire à l’Université Savoie Mont Blanc
Philippe Franck : artiste sonore, directeur de Transcultures, des Pépinières Européennes de Création & Doctorant / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8

15h00 : Philippe Boisnard

Exorde pour une NOIS-IA, pour une critique phénoménologique des processus artistiques liés aux IA.

Avec l’émergence au niveau du grand public depuis l’été 2022 des applications IA graphiques et textuelles (DALL-E 2, midjourney, stable diffusion, gpt 3, chatGPT), les réseaux sociaux ont vu un déferlement de productions apparaître, venant effacer le fait que cela faisait depuis au moins 4 ans qu’un certain nombre d’artistes travaillait avec ces technologies.

Mais plus que cela l’effacement qui me semble avoir eu lieu, c’est celui d’une mise en question des processus propres des IA quant à la production d’images.

En effet, le déferlement s’est accompagné d’une accentuation du mimétisme morphologique-anthropologique, et d’un dictat de l’adéquation de la chose et de l’intellect, pour reprendre la fameuse phrase parménidienne.
Ce que j’aimera comprendre dans mon approche, c’est en quel sens, il est important de ré-ouvrir ce qui vient d’être fermé par un simple usage de prompt, à savoir de la simple manipulation d’énoncés invocatoires permettant de produire des résultats.
En quel sens une analyse phénoménale permettra de se saisir des potentialités propres de la création par IA, aussi bien graphiques que linguistiques.

Philippe Boisnard : artiste/concepteur intermédiatique (en distanciel), écrivain et enseignant de cinéma

15h30 : Jacques Urbanska

Arts SF & Arts du futurs

De nombreux créateurs dans le champs des arts dits « numériques » ont été inspirés par la science-fiction et ont intégré ses thèmes et ses concepts dans leurs œuvres. Cette utilisation de la science-fiction permet à ces artistes de proposer des visions futuristes, dystopiques, ou encore de questionner notre rapport à la technologie et à l’avenir, mais qu’en est-il des arts et des oeuvres d’arts dans la littérature de science-fiction. Comment les écrivains abordent-ils ce champ imaginaire et dans quels contextes ?

Jacques Urbanska, passionné de science-fiction, a ouvert fin 2020 un forum francophone sur le réseau social Reddit, il y partage ses lectures en ligne (blogs, actualités, publications universitaires…). En avril 2023, plus de 19 000 personnes suivent le forum. Lors de cette présentation, et à travers une série d’exemples, il posera une première introduction tant à la création contemporaine qu’à celle de futurs hypothétique.

Jacques Urbanska : artiste numérique, metteur en scène, consultant et chargé de projets Transcultures, Pépinières Européennes de Création

16h00 : Christl Lidl

VME-AR

VME-AR est à la fois une exposition d’installations en réalité augmentée et une étude de La Vie mode d’emploi de Georges Perec au moyen des technologies numériques et artistiques. Le livre est déplié dans l’espace, il est rendu expérimentable, suivant à la lettre l’invitation lancée par Perec, de « jouer » avec le livre pour « voir comment les histoires se rattachent les unes aux autres. » Les fragments du voyage d’un personnage disséminés les récits des 99 chapitres sont réunis dans une cartographie à explorer et à animer ; une bibliothèque cachée est à lire et à écouter ; des grilles de “titres croisés” encryptent des pages web donnant accès à des extraits du texte original.

Chacune des installations artistiques de l’exposition est conçue comme une forme spécifique de lecture interactive de l’œuvre. Ensemble elles constituent un parcours spatial et temporel dans lequel le spectateur/lecteur glane des fragments de La Vie mode d’emploi pour construire sa propre lecture.

Christl Lidl : Artiste & enseignante : vidéo et multimédia / École Supérieure d’Art de Valenciennes | Artiste associée au projet de recherche MAVII/IIVIMAT – Université de Lille

16h30 : Table ronde IIVIMaT

IIVIMaT plugin – Interactive and Immersive Video making Tool

Christophe Chaillou, Christl Lidl et Matteo Treleani conduisent une recherche pluridisciplinaire entre art, science et sémiologie sur la création artistique et audiovisuelle immersive et la scénarisation d’expositions interactives en réalité virtuelle et augmentée. Dans un casque de RV, l’utilisateur se trouve dans une posture nouvelle, avec une immersion plus grande qu’au cinéma, la possibilité de regarder partout et d’interagir comme dans les jeux vidéos, d’utiliser son corps (en position et posture) et ses mains pour déclencher des actions.

Dans ce cadre, nous avons développé le plug-in Unity nommé IIVIMAT permettant aux narrateurs (cinéaste, scénariste, artistes etc) de raconter des histoires spécifiques aux casques de réalité virtuelle. IIVIMAT permet de prototyper des interactions audiovisuelles sans faire appel à du code. Le plugin est un work-in progress qui se nourrit des projets qui l’utilisent. Il est aujourd’hui finalisé et a été officiellement lancé à Laval Virtual en 2021. Il est accessible sur l’AssetStore de Unity.

Christl Lidl : Artiste & enseignante : vidéo et multimédia / École Supérieure d’Art de Valenciennes | Artiste associée au projet de recherche MAVII/IIVIMAT – Université de Lille

Programme 28.04.2023

10h30 : Panagiotis Kyriakoulakos et Modestos Stavrakis

XARTS, Ecole d’été sur les arts étendus : 10 ans d’exploration des arts numériques par la pratique.

L’utilisation extensive des technologies numèriques au sein des environnements naturels et artificiels, dans lesquels coexistent systèmes biologiques et objets, a permis aux artistes de concevoir et réaliser des nouvelles formes d’art que nous appelons “arts étendus (Extended Arts)”. Il s’agit à la fois d’un espace de rencontre entre réalité physique et numérique et d’un processus de combinaison d’art, de design et de technologie.

‘Etendre les Arts’ peut être pensé comme une pratique et un processus éducatif appliquant une approche de design holistique au domaine des arts créatifs, mettant en collaboration artistes, scientifiques et philosophes. Dans cette communication, nous présentons notre experience et les résultats de l’exploration systématique de la pratique artistique comme chercheurs et éducateurs, Cette recherche a pris forme dans le cadre des écoles d’été sur les nouveaux médias dans l’art, organisées par le département de l’ingénierie du design des produits et systèmes à Syros dépuis dix ans, sous l’appelation “International Conference and Summer School on Extended Arts (XARTS).

Panagiotis (Takis) Kyriakoulakos : Professeur Assistant en Cinema Informatique / Laboratoire de conception de systèmes interactifs ISD / Université d’Egee
Modestos Stavrakis : Professeur Assistant en Design interactif / Laboratoire de conception de systèmes interactifs ISD / Université d’Egee

11h00 : Matthieu Quiniou

Interroger les arts à l’ère de l’IA et de la blockchain (titre provisoire)

Depuis trois ans l’art numérique entre sur le devant de la scène avec le marché vibrant des NFT et des dispositifs d’IA grand public de création « artistique ». Ces deux phénomènes technologiques et d’usage, sans être convergents bouleversent les lignes de la création et du marché de l’art. Alors que les NFT laissent supposer une émancipation accrue des artistes grâce à une désintermédiation des acteurs du marché de l’art, les dispositifs d’intelligence artificielle grand public viennent questionner la production même de l’artiste, l’œuvre. Ces techniques et pratiques invitent à réinterroger en profondeur et de manière interdisciplinaire ce qui fait art.

Matthieu Quiniou : MCF en Sciences de l’Information et de la Communication, avocat au Barreau de Paris & spécialiste de la blockchain / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8

11h30 : Tommy Lawson

“Ralentir“ ou comment subvertir la normativité de la création numérique par la lenteur

Pol Bury, avide d’innovation n’a cessé de se renouveler en adoptant des matériaux techniques très divers toujours à la recherche du mouvement réel et lent et presque imperceptible.
Là où les Futuristes italiens de la première heure font de la vitesse et du mouvement mécanique un idéal esthétique et moral, Pol Bury a su jouer à merveille de l’attente du regard, avec la lenteur propre à ces objets cinétiques qui combinent l’imperceptible et le déclenchement d’espaces vacillants.

Dès lors, pouvons-nous considérer ces pratiques innovantes comme l’alpha et l’oméga des arts numériques dans leurs premiers balbutiements ?
Pol Bury impose le mouvement à la statique ou amplifie les ondes de choc, le dérangement est toujours porté à son comble, comme l’éloge de l’instabilité.
L’intensification des stimuli numériques à l’heure d’un mouvement d’accélération global, caractéristique du capitalisme 2.0, obsolescence programmée, chaînes d’infos en continu, messagerie instantanée et livraison à domicile marque l’heure de la vitesse et la satisfaction immédiate.
Il est cependant possible de refuser cette fatalité accélérationniste en défendant et en produisant des contenus caractérisés par des rythmes plus lents, plus sensuelles et hypnotiques qui peuvent s’inscrire dans une démarche politique plus large, voire un style de vie, un rapport au monde qui se traduit par le ralentissement. C’est ce rapport au ralentissement, à la lenteur qu’inspire à la fois l’œuvre de Pol Bury, mais aussi le courant musical dub électronique ou dub minimaliste, produit par des interfaces audionumériques bénéficiant d’un gros apport d’électronique. L’ambiance sonore est planante, la structure musicale est extrêmement épurée, les mélodies réduites à leur plus simple expression sur une section rythmique très simple.

Cette approche musicale du temps ralenti, servira de point d’ancrage à un travail de collecte d’échantillons sonores que nous réaliserons sur les sites abritant des œuvres de Pol Bury dans la ville de La Louvière. Le corpus de sons et ambiances recueillis servira de matière première à la création d’une pièce sonore qui s’intitulerai Ralentir.
Ralentir, c’est se placer à rebours de cette culture de l’immédiateté, d’un néolibéralisme qui contribue à l’accélération du temps à l’échelle globalisée. Avec les pulsations lentes et minimalistes du dub, c’est subvertir la normativité ambiante des régimes numériques tout en se rapprochant du rythme des battements du cœur.

Tommy Lawson : artiste sonore & directeur de Zone Libre, festival des Arts Sonores – Bastia

14h00 : Stanislav Kurakin

Principes de decentralisation dans la ville connectée / vers une intelligence distribuée ?

La notion de swarm intelligence (ou « intelligence en essaim ») apparaît pour la première fois en informatique en 1989 dans le contexte des systèmes robotiques cellulaires et s’étend vite jusqu’aux domaines de l’architecture de réseaux et de l’Intelligence Artificielle distribuée. La contingence spatiale, propre à la fois aux certaines pratiques urbaines numériques et aux pratiques de l’art numérique interactif, permet d’interroger des modes de connectivité alternatifs. Sur des exemples artistiques nous allons observer quels formes plastiques peuvent émerger de l’association des technologies accessibles sur le marché globale avec des pratiques locales de proximité.

Stanislav Kurakin : artiste, architecte & doctorant en SIC / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8

14h30 : Marc Veyrat / Jonathan Juste

La Carte Frontière

i-REAL est une œuvre d’art hypermédia XR soutenue par le Laboratoire Paragraphe, qui mixe des environnements en VR, des Mondes i-REAL déclenchés à l’aide de cartes posées sur un Plateau de JE(U) ou depuis un téléphone portable. Ces cartes, tangibles ou intangibles proposent également un portrait alphanumérique et dynamique du JOUE® sous le Plateau de JE(U) ou sur un téléphone portable. Elles sont i-RÉELISÉES avec / depuis le réseau social Instagram, avant d’être entre/POSÉES sur Pinterest.

Cinq Mondes i-REAL sont actuellement expérimentables, dont le nouveau Monde 3 “d-E+E-p_d-i+V-E“. Dans ces mondes et sur les différents réseaux sociaux associés à cette œuvre sont disséminés des mots des cartes, dont certains sont susceptibles d’ouvrir un portefeuille en cryptomonnaie…

La frontière est — lorsqu’elle apparaît au travers d’une carte — autant multiculturelle, identitaire, programmée que point d’ancrage d’un eSPACE associé aux corps sensibles ®-ACTEURS et tout à la fois lieu de passage, interFACE de réseau. Nous nous interrogeons sur 1 des 5 Cartes i-REAL qui ouvrent les MONDES en VR et comment celle-ci sont ®-ACCROCHÉES au Fantôme i-REAL et pourquoi, de manière dynamique ce dernier — à l’instar des Cartes recto / verso — ®-PRÉSENTE également un eSPACE Frontière.

Marc Veyrat : artiste & MCF HDR en Sciences de l’Art / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8 & directeur du département Communication Hypermédia – Université Savoie Mont Blanc
Jonathan Juste : Designer interactif et enseignant vacataire à l’Université Savoie Mont Blanc

15h00 : Kika Nicolela

The 3rd Hybridization

L’artiste brésilienne viendra nous parler de son projet commun avec l’artiste belge Thomas Israël et de leur utilisation de l’IA dans leur production artistique.

Kika Nicolela : Artiste, cinéaste et commissaire d’exposition indépendante brésilienne, qui vit entre Bruxelles et São Paulo.
Thomas Israël : artiste multimedia qui propose des installations et des performances vidéo qui sont autant d’œuvres immersives et interactives

15h30 : Table ronde autour de l’idée de Jeu(x)

Pol Bury publie à plusieurs reprises le travail de Bruno Munari ; au-delà des rapprochements artistiques qui les lièrent, il est possible de retrouver deux fils qui les connectent. Le premier est une posture, le sarcasme :  une forme de regard post-moderne, pour reprendre Jameson, sur la gravité que l’on assigne aux œuvres, aux auteurs, à l’art.

Le deuxième fil est l’intérêt pour la technologie qui s’exprime dans le terme « arte programmata » de Munari et dans les « capteurs de ciel » de Pol Bury. Et, pour les deux, c’est le regard du spectateur qui fait l’œuvre. A travers des objets, des paroles et des ouvertures prospectives, nous pouvons interpréter certaines créations digitales contemporaines comme les accomplissements, coopératifs et participatifs, de ce dialogue.

Antonella Tufano : Professeur en Sciences de l’Art & directrice de l’École des Arts de la Sorbonne, Institut ACTE, Laboratoire Paris 1

Pol Pipoling Project - XR Bury

] P P P [ – XR Bury rend hommage à l’inventivité de Pol Bury, ce créateur pluridisciplinaire et visionnaire (du surréalisme au cinétisme) et met en évidence des œuvres et lieux emblématiques de son implantation sur le territoire louviérois.

Il permettra de relier plusieurs lieux du centre-ville, du 27 au 30 avril. ] P P P [ réaffirme autant l’importance du lien entre Pol Bury et sa ville natale que l’inventivité et l’exigence de cet artiste à s’emparer des outils technologiques questionnant une nécessaire actualité de l’Art et  son engagement dans le quotidien. Cette réalité augmentée sera accessible dans la ville via deux affiches en Noir et Blanc ] P P P [ et ] . . . [ qui permettront à toute personne munie d’un téléphone portable de découvrir une interprétation artistique inédite, visuelle et sonore, de certaines œuvres sélectionnées de Pol Bury, spatialisées à 360°.

Découvrir le projet

Pol Bury

Pol Bury, qui utilise aussi bien le texte, la poésie, les médias, le cinéma expérimental, la cinétique (donc le son produit par / dans la matière et la machine en mouvement) les interrelations de l’Art et la nature, dans la première moitié du XXe siècle, a anticipé ces possibles. En cela il préfigure les recherches interdisciplinaires menées actuellement par les artistes et enseignants chercheurs dans le cadre du Laboratoire CiTu – Paragraphe de l’Université Paris 8 ou invités régulièrement par Transcultures. Les invités de ce séminaire de recherche interrogeront et répondront aux questions du public et comment celles-ci s’inscrivent dans une actualité des mutations liées au déploiement sur nos territoires des technologies numériques ou encore pourquoi ce déploiement qui s’opère répond à des transformations nécessaires de notre conception de la diffusion et la communication des informations sur nos territoires.

“L’utilisation massive des téléphones portables, par exemple, a modifié considérablement notre accès à l’information“, explique Khaldoun Zreik, directeur du Laboratoire Paragraphe. “Il nous permet désormais non seulement de les recevoir et de les partager sans contrôle et sous l’égide d’aucune hiérarchie, mais également de produire des contenus immédiatement diffusables… sur les réseaux et de manière tangible dans notre environnement quotidien“. Seront débattus également des questions relatives aux différentes recherches des invités, dont la relation entre la création sonore/numérique et le patrimoine tangible et intangible.

Plan

Remerciements à la Ville de La Louvière et à la Loterie Nationale

Nous tenons à remercier tout spécialement ici le soutien de la Ville de La Louvière et l’initiative du « Centenaire de Pol Bury », ainsi que la Loterie Nationale et les nombreux joueurs, qui ont non seulement une chance de remporter le gros lot, mais aussi l’occasion d’aider d’innombrables initiatives dans la société. Grâce à tous les joueurs, de nombreux projets peuvent bénéficier du soutien financier nécessaire. De par son modèle unique, la Loterie Nationale a pu investir 215 millions d’euros en 2021 dans des projets et des associations qui font la différence sur le plan humanitaire, social, sportif, culturel et scientifique et qui justifie le slogan : « La Loterie Nationale, c’est bien plus que jouer ».