
Dans le cadre de sa résidence à Transcultures de février à juin 2025, l’artiste lituanienne Kotryna Žilinskaitė mène également une recherche doctorale autour des pratiques sonores et corporelles, en lien avec des personnes neurodivergentes, notamment celles présentant un trouble du spectre de l’autisme et/ou vivant avec des troubles de santé mentale. Ci-dessous vous pouvez retrouver une présentation de l’état actuel de sa recherche.
Dans ce prolongement, entre avril et début juillet 2025, Kotryna aura proposé 27 interventions d’une heure avec les résident.es des centre « La Pommeraie » et « Opaline ». Outre sa recherche, un des objectifs de ces interventions sera de travailler avec les résident.es sur une performance qui sera présentée le 27 juin lors du festival “La Clé au Vert” qui se déroulera à la Pommeraie – Ellignies-Sainte-Anne.
Un workshop Mouvement et voix avec la méthode « Sfere » développée par l’artiste-chercheuse et ouvert au public sera également proposé les 31.05 + 01.06.2025 à « La fabrique de vêtement » à Binche au au « Chant des chevaux » à Beloeil.
Rituels Urbains - Contexte de recherche et présentation du projet doctoral
Application de pratiques sonores et corporelles avec des personnes sur le spectre autistique et confrontées à des troubles de santé mentale.
Cette étude préliminaire constitue la première étape d’un projet doctoral interdisciplinaire intitulé Rituels Urbains. Celui-ci explore comment les pratiques rituelles en milieu urbain peuvent contribuer à la relation thérapeutique, à l’expression des émotions, à la réflexion sur soi et à la conscience corporelle, en articulant le son, le mouvement et des approches psychosomatiques. La recherche vise à tester ces méthodologies auprès de deux groupes présentant des spécificités neurologiques et psychosomatiques. L’étude se déroulera dans deux centres de soins spécialisés en Belgique : Le Pommeraie, qui accueille des personnes autistes, et Opaline, dédié aux personnes vivant avec des troubles de santé mentale. Ces deux contextes permettront d’examiner comment différentes approches de thérapie par le son et le mouvement peuvent être mises en œuvre, en tenant compte des particularités neurologiques et de l’impact des troubles sur le bien-être émotionnel, social, physique et psychique.
Structure et durée de la recherche
L’étude se déroulera sur 6 semaines, avec deux sessions par semaine, chacune durant une heure. Chaque session sera menée séparément dans les centres Le Pommeraie et Opaline, afin de permettre une analyse comparative selon les différences entre les groupes de patient·es. L’objectif principal de cette recherche est d’explorer diverses techniques de musicothérapie ciblant différents aspects de la pathologie, sur base de principes psychosomatiques, et de réfléchir à leur impact sur les participant·es.
Objectif de la recherche
Cette étude vise à explorer avec sensibilité et rigueur comment des techniques de musicothérapie, appliquées en considérant les aspects physiques, émotionnels, sociaux et psychologiques des tensions psychosomatiques, peuvent aider les personnes sur le spectre autistique ou vivant avec des troubles de santé mentale à entrer en relation dans des situations de communication complexes et tendues. L’étude cherche également à comprendre comment le son, le mouvement et une expression créative en toute sécurité peuvent renforcer la capacité des participant·es à s’impliquer dans les groupes et, plus largement, dans la société.
Tolérance au conflit de communication – Que signifie cela dans ce contexte ?
La tolérance au conflit de communication, dans cette étude, implique la capacité à :
- Endurer des situations de tension ou d’incompréhension sans se retirer immédiatement ni réagir de façon agressive.
- Rester en lien même lorsque des besoins opposés s’expriment.
- Exprimer des émotions – par le son, la voix ou le mouvement – de manière à maintenir plutôt que rompre la relation.
- Supporter l’incertitude ou le désaccord sans se replier sur soi ou régresser.
Intégration sociale – Que signifie cela dans le cadre de cette recherche ?
L’intégration sociale dans ce projet ne renvoie pas uniquement à la présence physique avec d’autres, mais à être entendu·e, vu·e et accepté·e. Elle inclut le développement progressif de la capacité à s’engager dans un groupe, en passant de la réaction à l’expression personnelle et à la création de liens :
- Réponses créatives aux autres, co-création.
- Visibilité de l’expression vocale ou gestuelle – lorsque la voix mais aussi la présence sont reconnues.
- Renforcement du lien intergroupe – réduction de la distance entre personnes neurotypiques et neuroatypiques.
- Encouragement à l’initiative – lorsqu’une personne commence non seulement à réagir, mais à proposer, se connecter, inviter.


Comment cela sera-t-il observé ?
Au cours des six semaines, la chercheuse observera les changements de comportement et de réponse, en se concentrant particulièrement sur la manière dont les participant·es gèrent les moments de discorde ou de tension au sein du groupe. La fréquence des retraits, les réactions aux contacts vocaux ou gestuels, ainsi que l’émergence de l’initiative seront documentées. Les expressions non verbales seront observées de près, notamment la manière dont les participant·es gagnent en assurance dans leur voix et leurs réponses rythmiques, et comment leur corps se détend en présence d’autrui. Les évolutions de la régulation émotionnelle seront également suivies — comment la tension exprimée par la voix ou le mouvement se transforme en maintien du lien. La chercheuse prendra aussi note de micro-moments révélant l’apparition et le traitement de la tension. Les productions créatives, telles que des improvisations reflétant des dynamiques relationnelles ou des transformations de tension, seront intégrées à l’analyse. La volonté de participer à une expression publique, même non verbale, sera aussi observée pour évaluer la capacité et le désir des participant·es d’être vu·es.
Cadre méthodologique
Cette étude repose sur une méthodologie holistique développée dans le cadre du mémoire de master de la chercheuse, qui portait sur la douleur psychosomatique chronique à travers le son et le corps. Cette méthode a ensuite été affinée en un système thérapeutique appliqué au travail avec des personnes autistes ou atteintes de troubles de santé mentale. Les méthodes et objectifs thérapeutiques principaux de cette étude visent à réduire la tension psychosomatique et à favoriser l’expression personnelle par le son et le mouvement.
Facteurs clés et méthodologies applicables :
- Aspects physiques : thérapie vibroacoustique, jeu rythmique – activation des sensations corporelles, relaxation, régulation du système nerveux.
- Aspects psychologiques : Voice Movement Therapy (P. Newham) – expression de soi, libération des tensions internes par le son et le mouvement.
- Aspects émotionnels : thérapie vocale (M. Gaynor) – la voix comme canal émotionnel ; libération des émotions inconscientes.
- Aspects traumatiques : GIM (Helen Bonny) – recours à l’imagerie, à la musique et à des visualisations sécurisantes pour réduire le stress et les mémoires douloureuses.
- Aspects sociaux : musicothérapie performative – rituels d’expression de groupe, exploration des attentes sociales.
Aspects sociaux via la performance « Rituel Urbain »
Les espaces publics deviennent des lieux d’empouvoirement social, où les individus peuvent être vus et entendus. Ce type de performance rituelle permet aux personnes autistes et à celles vivant des troubles de santé mentale de révéler leur capacité à interagir avec la ville.
Le traumatisme comme appel à l’action
Le traumatisme ne doit pas être un fardeau ou une fin en soi. Abordé par l’expression créative dans le cadre de rituels urbains, il devient un appel à l’action. Il ne s’agit plus de s’en cacher, mais d’y répondre, de bouger, de faire entendre sa voix, de s’exprimer. C’est particulièrement crucial pour ceux et celles dont le traumatisme a entraîné un sentiment de déconnexion sociétale. Plutôt que de percevoir ce traumatisme comme un obstacle à l’intégration, les participant·es sont encouragé·es à le voir comme une force — une mission de parole, de mouvement, de visibilité dans l’espace public, pour créer des liens avec soi et avec les autres.
Dans le cadre du rituel urbain, le traumatisme est reformulé comme une quête active d’expression de soi dans le collectif. Il ne s’agit pas d’éliminer la blessure mais de la recontextualiser — de la reconnaître comme une force dynamique capable de renforcer les connexions humaines. Ce renversement peut être thérapeutique, car il permet d’exprimer des émotions complexes, souvent envahissantes, dans une forme non verbale mais signifiante. Ce faisant, les participant·es construisent une nouvelle identité sociale — fondée non plus sur le traumatisme en tant qu’état figé, mais sur la mise en scène de leur expérience. Iels ne sont plus victimes passives mais créateur·ices de sens.
De l’isolement à la connexion sociale
L’un des défis majeurs pour les personnes autistes ou vivant des troubles mentaux est le sentiment d’isolement qui accompagne souvent leur condition. Le traumatisme amplifie cet isolement en créant des barrières émotionnelles et psychologiques. Mais les rituels urbains en espace public offrent une scène où chacun·e peut entrer dans sa vulnérabilité et la jouer de manière reconnue par autrui. Cette vulnérabilité partagée devient alors un vecteur de lien — non via la communication sociale conventionnelle, mais par une performance unique, forte, qui parle par le mouvement et le son.
Cette connexion ne vise pas l’assimilation aux normes sociales ou la réponse aux attentes extérieures. Elle consiste plutôt à créer un espace commun où les expressions singulières de chacun·e, y compris les blessures, sont vues, respectées et entendues. Ainsi, le traumatisme n’est plus dissimulé ni réprimé : il intègre le récit collectif du rituel urbain et nourrit une compréhension partagée de la complexité humaine.
Le traumatisme comme catalyseur de changement et de transformation
En réalisant ces rituels urbains, le processus d’expression devient un processus de transformation. Par le son et le mouvement, les participant·es reconfigurent leur expérience traumatique en récits de puissance et de croissance. Iels défient ainsi la stigmatisation sociétale du traumatisme et des troubles mentaux, transformant leurs douleurs en missions de sens et de force. Ce travail de transformation est essentiel, car il permet de reprendre la maîtrise de son histoire et de faire du traumatisme une source d’empouvoirement.
Quand le traumatisme devient mission, il peut engendrer un changement social. Les participant·es deviennent des figures de résilience, montrant que la douleur n’annule ni la capacité à s’exprimer, ni celle à se relier aux autres. En incarnant leur histoire dans l’espace public, iels remettent en question les normes autour de la vulnérabilité, de la santé mentale et du handicap, et participent à un changement culturel plus large valorisant la diversité des manières d’être au monde.
Le rituel urbain comme espace sécurisant d’engagement
Ces rituels ont lieu dans des espaces sécurisés où les participant·es se sentent soutenu·es. Mettre en scène un traumatisme en public n’est possible que dans un contexte où la sécurité et l’acceptation sont garanties. Les participant·es savent que le rituel urbain honore leur présence, indépendamment de leur conformité aux attentes sociales. Ce contexte offre un environnement protecteur pour dévoiler, travailler, puis intégrer la blessure dans une nouvelle perception de soi et de son pouvoir d’agir.
En conclusion, faire du traumatisme une mission est au cœur de cette recherche, car cela inverse le récit dominant de souffrance et d’isolement en celui d’une implication active et d’une transformation collective. Par la pratique des rituels urbains, les personnes autistes ou concernées par des troubles mentaux peuvent incarner leur blessure dans un espace de création partagé, la transformer en mission collective — une force vive qui les relie aux autres et les autorise à s’engager dans le monde. Ce processus ouvre la voie à une guérison non seulement individuelle, mais aussi sociétale.
Enfin, Transcultures joue un rôle essentiel dans le rapprochement entre traumatisme, art et guérison sociétale, en créant des plateformes où le traumatisme n’est plus une force d’isolement mais devient un catalyseur de changement social et de transformation individuelle. Grâce à des collaborations avec des artistes explorant ces thématiques, l’organisation contribue à un dialogue culturel élargi sur la manière dont la performance, le son et les rituels urbains peuvent devenir des outils pour surmonter les défis personnels et collectifs — mettant en lumière la mission du traumatisme comme parcours de transformation plutôt qu’une condition figée de souffrance.
“Sfere”, explorer la voix et le corps autrement : Entretien avec Kotryna Žilinskaitė
Jacques Urbanska : Vous avez commencé par les arts de la scène. Comment ce parcours a-t-il influencé votre recherche actuelle ?
Kotryna Žilinskaitė : J’ai commencé à m’intéresser au théâtre à l’âge de huit ans. C’était pour moi un réel espace de jeu (comme peuvent l’entendre les enfants), mais aussi d’observation et d’écoute. Plus tard, j’ai étudié le théâtre à l’Académie lituanienne de théâtre et de musique. Cette formation m’a donné une base solide, mais c’est le besoin de relier corps et voix autrement qui m’a poussée à chercher plus loin.
J. U. : Comment est née la méthode « Sfere » ?
K. Ž. : « Les explorations “sphériques” du mouvement et de la voix » sont une recherche que je développe depuis plusieurs années. Ce n’est pas une méthode figée, mais une démarche vivante, en évolution constante. Elle s’est construite par couches successives, nourrie par mon parcours artistique, corporel et personnel.
J. U. : Qu’est-ce qui a nourri cette démarche ?
K. Ž. : Enfant, j’observais souvent mon père pratiquer le Taichi. Son mouvement était lent, enraciné, presque silencieux. Ce rapport au corps, au poids, au temps, m’a fascinée. Ça a certainement été une première porte vers une compréhension incarnée du mouvement.
Puis il y a eu le théâtre. Ce que j’y ai compris, c’est que la répétition n’est jamais mécanique : elle est vivante. Chaque instant rejoué révèle quelque chose de différent, à condition d’être pleinement présent. La danse est venue ensuite. Et un jour, une blessure physique a tout ralenti et j’ai dû chercher autrement, dans les détails, dans l’écoute fine du corps.
J. U. : Quel rôle jouent les tissus suspendus dans votre pratique ?
K. Ž. : Leur arrivée a été une révélation. Les tissus suspendus apportent un autre rapport à l’espace et à la gravité. Ils m’ont permis de retrouver un corps plus souple, plus à l’écoute, porté par la douceur. Ça a transformé mon rapport au mouvement, mais aussi au temps : moins linéaire, plus organique.
J. U. : Quels sont les apports théoriques ou artistiques qui sont venus “donner corps” à votre recherche ?
K. Ž. : Il y en a plusieurs. Le Butō, avec Juju Alishina (danseuse et chorégraphe japonaise), m’a fait découvrir une danse “du dedans”, où le silence et la lenteur sont actifs.
Le travail vocal de Kristin Linklater (voir Freeing the Natural Voice, Routledge, 2006) ou de Yurijus Vasiljevas (Professeur du Département de langage scénique, Académie d’État des arts du théâtre de Saint-Pétersbourg) m’a aidée à intégrer la voix comme un prolongement du corps.
J’ai aussi étudié la musicothérapie à l’Université de Vilnius, et exploré des approches somatiques comme la Voice Movement Therapy de Paul Newham (The Singing Cure, 1993) ou le Body-Mind Centering développé par Bonnie Bainbridge Cohen.
Chacune de ces approches m’a donné des clés pour ressentir la voix, le mouvement, la respiration comme un ensemble vivant, sensoriel et interconnecté.
J. U. : Comment décririez-vous “Sfere” aujourd’hui ?
K. Ž. : C’est une invitation à explorer la voix et le mouvement comme pratiques sensibles et artistiques. C’est un cadre ouvert, dans lequel chacun peut composer avec sa propre matière : les sensations, la mémoire, l’imaginaire. “Sfere” relie pour moi l’intime et le collectif, le geste et le son, l’observation et la présence. C’est une exploration qui continue de s’écrire avec chaque personne qui y participe.
J. U. : Vous menez aussi de nombreux projets parallèles. Comment cela enrichit-il votre démarche ?
K. Ž. : Depuis plusieurs années, j’organise des festivals, des concerts, je réalise des films et des pièces de théâtre, et je participe à des performances interdisciplinaires et chorégraphiques. Beaucoup sont marquées par l’influence du Butō. J’anime aussi des ateliers créatifs et j’ai fondé à Vilnius deux lieux complémentaires.
Užiateka est un centre dédié aux pratiques culturelles et interdisciplinaires, un espace de rencontres artistiques, de performances et de création collective. Oasis – art-thérapie est un lieu plus intime, centré sur la recherche autour du soin par les pratiques artistiques, en particulier la voix et le mouvement, dans une approche sensible et corporelle.
En lien avec Transcultures et son festival international des arts sonores City Sonic, je coordonne également aujourd’hui l’initiative “City Sonic Vilnius” qui a donné lieu à plusieurs manifestations en 2022 et 2023. Ces projets m’aident à rester en lien avec des artistes très différents, et nourrissent constamment ma pratique.
Kotryna Žilinskaité (Lt)
Après avoir commencé sa carrière artistique dans les arts de la scène dès l’enfance à l’âge de huit ans, elle a grandi dans le théâtre pour enfants et adolescents, plus tard, elle a obtenu un baccalauréat en théâtre à l’Académie lituanienne de théâtre et de musique.
Depuis, Kotryna organise des festivals, des concerts, réalise des films et des pièces de théâtre, crée et participe à des performances interdisciplinaires ou chorégraphiques et des happenings (souvent marqués par le Butô) avec de nombreuses collaborations, anime divers ateliers créatifs. Kotryna a créé, à Vilnius, l’espace culturel « Užiateka », a fondé l’espace d’art-thérapie « Oasis – art-thérapie ».
Elle a étudié la musicothérapie à l’Université de Vilnius. Elle est aussi la coordinatrice de City Sonic Vilnius (plate-forme pour les arts sonores) en lien avec Transcultures (Centre des cultures numériques et sonores -Belgique) et son festival international des arts sonores City Sonic.
Užiateka (Lt)
Užiateka est à la fois une organisation culturelle et une chaîne médiatique collaborant avec divers artistes et organisations créatifs. Elle crée et/ou organise des événements tels que performances, concerts, ateliers créatifs, workshops d’art thérapie et des projets artistiques interdisciplinaires.
Užiateka a été créée en 2019 dans la République d’Užupis, au bord de la rivière Vilnelė. Depuis 2023, Užiateka coule symboliquement par Vilnelė jusqu’à Neris, le fleuve principal de Vilnius et situé le long de sa côte.
Užiateka diffuse sa propre chaîne de télévision en ligne « Užiateka TV » avec différentes formes d’expression culturelle impliquant des vidéos : événements culturels, sessions éducatives et rencontres avec des artistes.
Centre La Pommeraie (Be) et association Opaline (Be)
La Pommeraie a comme mission le bien-être et l’accompagnement de personnes adultes en situation de handicap en mettant les moyens nécessaires à répondre à leurs besoins et à leurs aspirations. Les valeurs de la Pommeraie doivent permettre à chaque résident de vivre et s’épanouir.
La Pommeraie est affiliée à la Ligue Nationale pour personnes Handicapées et services spécialisés. Elle trouve aussi son origine à l’institut « La Porte Ouverte » à Blicquy qui accueillait principalement des enfants et adolescents épileptiques. Mais c’est en 1972 que La Pommeraie devient véritablement autonome par l’installation de son siège social dans l’ancien couvent des Soeurs de Saint-François de Sales à Ellignies-Sainte-Anne.
C’est très logiquement qu’une section s’est créée pour recevoir des adultes travaillant en ateliers protégés. Ce foyer, situé dans une pommeraie, fut transféré à Ellignies-Sainte-Anne et c’est de son implantation initiale que lui vient son nom.
D’une structure unique au début, la décentralisation s’imposa une dizaine d’années plus tard, ce qui permit d’apaiser certaines tensions dues à la promiscuité dans le groupe, à individualiser davantage les projets et à favoriser l’intégration sociale. Depuis 1989, l’éclatement de ces différents projets en petites structures s’est encore accentué pour aujourd’hui répartir ses maisons sur quatre villages, à savoir : Ellignies-Sainte-Anne, Quevaucamps, Basècles et Tourpes.
L’association OPALINE
OPALINE propose un lieu de vie médico-social inclusif situé à Saint-Ghislain. Cet établissement offre un environnement chaleureux et sécurisé pour les résidents, favorisant leur bien-être au quotidien. Elle accueille des personnes en situation de handicap, des personnes âgées dépendantes et des personnes en perte d’autonomie.
L’établissement est adapté pour répondre aux besoins spécifiques de chaque résident, dans le respect de leur individualité et de leur dignité. L’association se distingue par son approche personnalisée et humaine, visant à offrir un accompagnement individualisé à chaque résident.
L’équipe professionnelle et bienveillante met tout en œuvre pour garantir le confort, la sécurité et le bien-être des personnes accueillies. Les espaces de vie conviviaux et les activités variées contribuent à créer un cadre de vie agréable et stimulant pour tous.
Informations
- 03.02 > 30.06.2025
- Le Chant des Chevaux / Couvent d’Hautrage
Production
- Transcultures – Užiateka. En partenariat avec Le Champ des Chevaux.
- En collaboration avec La Pommeraie, Opaline, La Traverse asbl
- Visuels : Užiateka, Julija Šoblinskytė