Transcultures est heureux d’avoir été associé à “Rituel/le Levania”, création transmusicale singulière initiée et portée par Michael Grebil, malgré les reports et difficultés particulières, en complicité avec le Senghor- Centre culturel d’Etterbeek (et plus particulièrement Céline Rallet-Programmatrice des musiques classiques, contemporaines et de la danse).
Rituel Le LEVANIÅ vers le haut,Terre noire... la lever, vers le bas.
Rituel d’éclipse nuptiale pour voix, violon, taiko, voix en miroir & bande
Michaël|le Grébil Liberg – composition, dramaturgie, scénographie
Tsubasa Hori – Taiko,
Clara Levy – violon & alto, Anouk Molendijk – voix
Els Van Laethem – voix en miroir
“La question de la dramaturgie et de la représentation est un point clef. Si nous parlons de rituel, et plus précisément de rituel magique, alors la question de l’espace et de sa scénographie est d’une importance capitale pour le succès de cette entreprise. Cette musique se veut comme un événement qui prend toute sa dimension dans le moment du présent de sa représentation. Elle serait comme un rendez-vous unique et rare, comme le rendez-vous d’une éclipse de soleil, une syzygie entre plusieurs grands corps cosmiques. Et dans l’analogie cosmique, le plateau, la scène serait comme un espace où se joue le même drame. Et ainsi, ce serait alors une conjonction de petits corps, les musiciens du rituel lunaire, et le public réunis. La représentation au sol est celui d’une grande cercle, dans lequel figure une double spirale sur laquelle se déplace en sens inverse les musiciennes entre chaque phase, chaque partie. La percussionniste est le point d’ancrage, le moyeu d’une roue cosmique et se situe au milieu parfait de ce théâtre spiral. C’est un point essentiel qui fait enjeu dans “Rituel|le Levaniå…
… La dramaturgie de l’espace et son incidence musicale est une des interrogations importantes dans mon travail poétique. La question de la spatialisation des interprètes même et de l’incidence de leurs déplacements et la question de la perception dès lors pour l’auditeur. Et ainsi, révéler en même temps la question de l’inscription dans le temps présent, éprouvant le Réel. Dans ce rhizome de recherche intérieure, se trouve le point de liaison, ce qui relie chaque chose dans sa subjectivité : le travail sur l’analogie et les correspondances émanant des associations de notre inconscient, toujours prompt à faire apparaître des images, des visions.
Il y a donc un soin particulier, une attention, une conscience scénographique, théâtrale et dramaturgique au lieu en résonance avec la musique, une psychogéographie de l’instant. Celle-ci se retrouve même inscrite dans le manuscrit comme partie intégrante de la composition”.
Michaël Grébil
Michaël Grébil Liberg
Ouvrier polymorphe dont la recherche se manifeste autant au travers la musique en tant que compositeur, improvisateur et interprète, que dans la fabrication d’essais poétiques et visuels. Sur scène, il explore la musique en solo, depuis le répertoire médiéval jusqu’à la musique contemporaine, expérimentale et électroacoustique, en interprète et improvisateur dans des répertoires allant de la musique de Guillaume de Machault jusqu’à la musique d’aujourd’hui, notamment Morton Feldman, John Cage ou encore Brian Eno.
Il collabore régulièrement en tant qu’interprète avec des ensembles comme Hesperion XXI (Jordi Savall), Alla Francesca (Brigitte Lesne, Pierre Hamon) ou Servir Antico (Catalina Vicens). En tant que compositeur, il a exploré la dramaturgie sonore pour la Danse et le Théâtre, notamment avec Michel Vinaver, Gilone Brun, Clyde Chabot ou encore Opiyo Okach.
Aujourd’hui, il creuse le sillon de fabriques intimes qui l’amènent à réaliser des objets musicaux, poétiques et cinématographiques Son dernier essai cinématographique a été invité dans des festivals de cinéma à Grenade et à Gênes. Toutes ces fabriques alchimiques se concentrent autour d’une sorte d’atelier talismanique et rituel qu’il nomme « the Inner Chapel Initiative », où il tend une méditation mélancolique sur la nature du Temps depuis les profondeurs de l’Inconscient, songe à la rareté des choses plutôt qu’à leur reproduction mécanique, et cherche une Aura à sauver dans la racine du monde, sondant dans un miroir la fleur secrète et inverse de l’Altérité.
Informations
- 22 > 23.11.2021
- Project(ion) Room
- Rue de Praetere 55, 1180 Uccle
- 4 / 13 / 12€ – 1,25 Article 27 (réservation obligatoire)
- senghor.be – projectionroomblog.wordpress.com
Production
- Senghor en partenariat avec Transcultures, Project(ion) Room
- Dans le cadre du Senghor Hors les Murs
- senghor.be