18 > 19.09.2022 | Matin Lumineux @ Être[ici] – Parcours artistique Tanger 2022 | Tanger (Ma)

18 > 19.09.2022 | Matin Lumineux @ Être[ici] – Parcours artistique Tanger 2022 | Tanger (Ma)

A l’occasion du parcours artistique, Etre[ici] à Tanger, Mohamed Rachdi (artiste, critique d’art et commissaire d’exposition, enseignant-chercheur en Art et Sciences de l’Art – Ma), Marc Veyrat (créateur, enseignant-chercheur à l’Université de Savoie-Mont Blanc et membre du laboratoire CiTU-Paragraphe à l’Université Paris 8 – Fr), Gaëtan Le Coarer (créateur-chercheur à l’Université de Savoie-Mont Blanc – Fr) et Paradise Now (créateur sonore et membre du laboratoire CiTU-Paragraphe à l’Université Paris 8 – Fr/Be) présentent leur nouveau projet multimédiatique et multiforme Matin Lumineux.

Il s’agit d’une performance/trajectoire dans la ville avec le carton distribué à tous les habitants qui renvoie au flux WhatsApp.

Sur ce flux, chaque personne qui s’inscrit peut voir — à partir du moment  de son inscription — les autres posts et commentaires, ainsi que la vidéo en immersion 360 et télécharger le mètre explicatif qui est déjà posté sur WhatsApp et auquel elle a accès.

« Matin Lumineux » fait partie du projet multimédia i-Real, une œuvre d’art numérique et hypermédia qui mixe des environnements en VR déclenchées à l’aide de cartes posées sur un plateau de JE(U).

Matin Lumineux

Artistes

  • Mohamed Rachdi
    Artiste, MOROCCO NUMERICA — Casablanca
  • Marc Veyrat
    Artiste, maître de conférence HDR en Sciences de l’Art — Chambéry / Paris
    imateriel.orgi-real.world
  • Gaëtan Le Coarer
    Artiste, doctorant en Sciences de l’Information Communication & Sciences de l’Art — Chambéry
    gaetanlecoarer.com
  • Paradise Now / Philippe Franck
    Artiste sonore et directeur Transcultures / Pépinières Européennes — La Louvière / Paris
    Doctorant en Sciences de l’information et de la communication – Paris 8 (CiTu Paragrahe)
    philippefranck.eu

Composition du projet

  • Une vidéo 360°
    Accessible depuis un téléphone portable.
    L’interaction 360 peut être également déclenchée depuis un ordinateur ®-LIÉ à un vidéo projecteur.
    Ou sur un grand écran TV et diffusée soit depuis un ordinateur, un téléphone portable ou une clef USB.
    Cette vidéo peut également être installée dans un dôme immersif.
  • Un Carton d’invitation 21 x 21 cm :
    Avec au RECTO l’image sur la page précédente et au VERSO l’invitation à participer à l’œuvre.
    Il est imprimé en X exemplaires par les organisateurs et distribué pendant la manifestation.
    Il est mis à disposition du public sur un présentoir.
    Il possède un QR Code pour se connecter au flux WhatsApp “MATIN LUMINEUX“.
  • Un Flux WhatsApp “MATIN LUMINEUX“
    Chaque participant peut s’inscrire sur ce groupe via le QR Code imprimé au dos du Carton d’invitation.
    Et laisser un message / une image du Carton d’invitation installé dans un endroit public ou privé.
    Tous les messages sont visibles par les autres participants pendant le temps de la manifestation.
    Des liens sur ce flux WhatsApp ®-ENVOIENT à la genèse de l’œuvre.
    Comme aux différents dispositifs de l’œuvre mise en réseau par les organisateurs.

Protocoles

A / Protocole de ce projet en réseau /// sur les réseaux et dans la rue :

01 — 9 images que Mohamed Rachdi a i-RÉELISÉES POUR H2 Art Contemporain / Casablanca, ont été sélectionnées pour “MATIN LUMINEUX / De Casa à Tanger“ :
02 — Ces 9 images ont été ensuite transformées en microfilms postés progressivement sur la story Instagram de Marc Veyrat avec comme l’exemple “JARDIN“
03 — Simultanément certaines de ces images sont transformées en 5 CarteS i-REAL (Résumé du projet et site) avant d’être postées /// stockées ensuite sur Pinterest.
04 — Une vidéo 360° est créée par Gaëtan le Coarer à partir de l’ensemble. La bande-son est signée Paradise Now . La vidéo est postée sur la chaîne YouTube de Marc Veyrat

B / Dispositif et installation de ce projet /// en réseau avec les réseaux dans la rue :

04 — 7 de ces 9 images H2 Casablanca sont ®-ASSEMBLÉES en une seule image de 21 x 21 cm : mur & trace disparaissent (Elles n’existeront ainsi que sur les réseaux…) Cette image ci-dessous sera imprimée comme un “carton d’Invitation en X d’exemplaires à définir avec le Comité d’Organisation.
05 — Au dos de ce “carton d’invitation“ sont imprimés les liens et le process de l’œuvre.
06 — Les “cartons d’Invitations” sont distribués dans les rues à Tanger, voire dans des magasins.
07 — Un flux WhatsApp “MATIN LUMINEUX“ est associé à ce dispositif de dissémination des images. Accessible depuis n’importe quel téléphone portable dans la rue, il permet de découvrir en français et en arabe le processus de l’œuvre, les trois micro-vidéos, les 5 cartes et la vidéo 360… Et de laisser à son tour des messages.

C / Dispositif et installation de ce projet en réseau avec la rue sur les réseaux :

08 — Ainsi, l’ensemble des films postés sur la story Instagram à la une, ®-ASSEMBLÉS par Gaëtan Le Coarer sont ®-SPATIALISÉS avec les Cartes i-REAL dans une vidéo 360° accessible depuis la chaîne YouTube de Marc Veyrat comme depuis WhatsApp sur Internet…
09 — La partition sonore est signée Paradise Now ! Elle n’est accessible que depuis la vidéo 360.
10 — Sur le mur WhatsApp ouvert pour la manifestation, chaque participant peut laisser des TRACES. Pour rappel les premières publications seront a/ Les protocoles et concepts de ce dispositif, donc un lien vers la PAGE H2 de Mohamed Rachdi + b/ les 3 vidéos (TRACE / JARDIN / MUR) déjà postées actuellement sur la chaîne YouTube ainsi que la vidéo 360 qui sera prochainement terminée + c/ les liens vers les 9 POSTS MATIN LUMINEUX sur le MUR INSTAGRAM de Marc Veyrat.
11 — Des informations seront également disponibles depuis le site Transcultures, les autres réseaux sociaux comme Facebook, etc.

Information complémentaires

D / Concepts

Tout d’abord l’ensemble du protocole est ®-LIÉ à une suite de nombres premiers : 2 posters vierges, 3 vidéos (TRACE / JARDIN / MUR), 5 Cartes i-REAL, 7 POSTERS H2…

À Tanger, le lieu H2 Casablanca devient un eSPACE i+N/MÉMO—®-i iN/ACCESSIBLE depuis la rue, mais également depuis le Monde, à travers les réseaux sociaux. C’est pour cela que “MATIN LUMINEUX“ écrit en langue arabe est ®-TOURNÉ ici à l’envers, un peu comme si nous allions découvrir à nouveau H2 Art Contemporain / Casablanca depuis l’extérieur, en regardant par la fenêtre.

Chaque “carton d’invitation“ emmené dans la rue et placé à un endroit, marque, i+M/POSE une forme de vertige, une trouée comme si la perspective de l’en-dehors déplaçait Tanger vers un eSPACE intérieur définitivement absent et clos, du public vers le privé : H2 Art Contemporain ayant définitivement fermé ses portes pour laisser la place à de nouvelles aventures…

La texture sonore du parcours 360, eXtérieure au parcours physique, place constamment la vidéo en contrepoint de l’i-MATÉRIEL observable de manière tangible depuis la rue. Ces deux typologies d’immersions ouvrent un “Entre eSPACE” (Carole Brandon, 2016 ) en jouant une même partition.

Puisque l’ensemble du processus est également accessible sur Internet par le biais du flux WhatsApp, On peut donc se trouver dans la rue à Tanger, à Casablanca ou tout simplement sur le réseau social… les trois eSPACES se superposant pour créer in fine l’œuvre “MATIN LUMINEUX / de Casa à Tanger“.

Chaque “carton d’Invitation” ®-En voie finalement, comme une Carte de JE(U) i-REAL à l’i+D de déplacement. l’i-STORY de cet eSPACE est continuellement en mouvement : en mouvement sur les réseaux dans le mouvement de la rue “i+M/PORTÉ par la foule“. La dissémination constamment à l’œuvre, dans i-REAL, se perd ici dans le labyrinthe des réseaux /// rues…

La vidéo 360° (horizontale) devient une “bande dessinée“ in/visible (c’est-à-dire postée au seuil du visible) de cette aventure. Le flux WhatsApp (vertical) qui commence avec chaque participant, crée à partir des restitutions un MEMENTO_M-O+O-R_i complémentaire à la vidéo. La vidéo + le flux WhatsApp composent un paysage / panorama / métaverse…

E / Références

“Point de tragédie comparable à celle du sombre héros qui vient au terme de son voyage s’agenouiller devant une image pour découvrir qu’elle n’est point conforme aux désirs de son propre cœur“ (Burroughs, 2007, p. 80). C’est en ces mots que l’écrivain et poète américain, référence de la Beat Generation, Allen Ginsberg décrit son personnage qu’il tire de l’un de ses rêves. Ce dernier est appelé le chevalier noir. Il nous rappelle la figure du Majnoun (Ǧāmī & Chézy, 2018) dont le récit aux accents tragiques peint le portrait du sombre héros romantique.

La relation à la notion de voyage intervient que ce soit dans l’épopée de Majnoun et Leila (Leily et Majnun de Jâmi, 2021), dans les poèmes de Ginsberg, mais également dans les lettres échangées avec son ami William Burroughs. Ce dernier se situe à Tanger pendant plusieurs mois. Sa correspondance épistolaire avec Ginsberg et son expérience dans cette ville fera naître son récit majeur, touchant du bout des doigts la science-fiction, Interzone (Burroughs, 2009).

Entre correspondances et voyage, l’architecture de la ville (de Casa à Tanger) se redessine par l’expérience narrative et en réseaux associés à des interfaces connectées (WhatsApp). La vidéo 360° en bande dessinée incarne le chevalier noir. Elle est la réflexion d’un corps pris dans le plan narratif en soi de la ville réexprimée au travers des mots et des cartes. Elle est cette ombre du Majnoun qui réécrit le personnage de Keis et renvoi à un extérieur, un ailleurs (référence à WhatsApp ?). Elle témoigne de la multiplicité des perceptions des lectures et même des modes de lectures de la bibliothèque de Majnoun (Mohammed Rachdi) s’étendent déjà dans une superposition des réseaux (entre photographie, publication sur Facebook, Instagram). Cette expérience spatiale du chevalier noir comme vidéo 360 en bande dessinée in/visible (c’est-à-dire postée au seuil du visible ) dévoile un circuit labyrinthique que les participants à l’œuvre vont matérialiser, tisser par leur usage de WhatsApp.

Ils incarnent l’encre de la machine à écrire de Burroughs et s’infiltrent dans la ville. La rencontre avec les cartes, et poster marque des espaces à la manière d’un intervalle entre les mots. La ville devient plus qu’un texte, plus qu’une bulle (de BD ?), plus qu’une oasis (à la manière de la retraite de Keis), elle devient elle-même incarnée dans une narration écrite et dessinée par les participants même. WhatsApp devient le revers des dunes et des mirages de Majnoun, la représentation du support d’écriture de Burroughs et Ginsberg, le lieu rêvé du Chevalier Noir…

F / Bibliographie / webographie :

  • Mohamed Rachdi
  • Beat Generation ou la fureur de vivre : Un podcast à écouter en ligne. (2016, juin 13). France Culture.
  • Burroughs, W. S. (2007). Lettres de Tanger à Allen Ginsberg: 1953-1957 (S. Durastanti, Trad.). C. Bourgois.
  • Burroughs, W. S. (2009). Interzone (S. Durastanti, Trad.). C. Bourgois.
  • Ǧāmī, ʿAbd al-Raḥmân ibn Aḥmad Nūr al-Dīn, & Chézy, A.-L. (2018).
  • Medjnoûn et Leila : Roman. Libretto.
  • Leily et Majnun de Jâmi (2021, novembre 28). Radio France.

Projet i-REAL

i-REAL est une œuvre d’art numérique et hypermédia qui mixe des environnements en VR déclenchées à l’aide de cartes posées sur un plateau de JE(U). Ces cartes sont i-RÉELISÉES avec / depuis le réseau social Instagram et entre/posées sur Pinterest. À l’aide de celles-ci des connexions ouvrent des mondes en VR . Des indices disséminés sur les cartes, le plateau, les réseaux sociaux et dans les environnements VR peuvent déverrouiller une blockchain et une crypto-monnaie… i-REAL se ramifie constamment par dissémination sur plusieurs réseaux interconnectés —sur plusieurs dispositifs / mondes —nous interrogeant sur la pertinence d’un maître du JE(U). Une IA crée en effet des toto-portraits alphanumériques à partir des mots agencés sur les Cartes i-REAL. Ceux- ci tapparaissent à travers l’ANT-i PLATEAU disposé sous le plateau de JE(U) tel un miroir programmé du JOUE® lorsqu’il pose une Carte sur le Plateau de JE(U)…. La cartographie i-REAL se ®-JOUE ainsi sans cesse à l’aide de relations entre TEXTES et IMAGES…

i-real.world

19.09.2022 | Table ronde - Arts numériques & sonores - Réalité augmentée/virtuelle/mixte

Les participants discuteront de leurs pratiques en tant qu’artistes, mais aussi en tant que chercheurs et professionnels de la culture.

Des croisements arts, sciences, recherche… tant au niveau de la création, de la production, de la diffusion en croisant leurs expériences et pratiques, que ce soit dans les milieux académiques, culturels, scientifiques et dans la création d’événements culturels pour le grand public.

A cette occasion seront présentés les dispositifs hypermédia de réalité virttuelle i-REAL (Marc Veyrat) et AN DOHMAN (Gaëtan Le Coaerer), tous deux soutenus par Transcultures et les Pépinières européennes de Création, par leurs concepteurs.

Participants

Marc Veyrat, artiste visuel, maître de conférence HDR en Sciences de l’Art, membre du laboratoire CiTu-Paragraphe/Paris 8 — Chambéry / Paris | Tommy Lawson, créateur sonore et directeur du festival Zone Libre / Bastia | Gaëtan Le Coarer, artiste visuel, doctorant en Sciences de l’Information Communication & Sciences de l’Art — Chambéry | Philippe Franck, créateur sonore, directeur Transcultures / Pépinières Européennes — La Louvière / Paris – doctorant en Sciences de l’information et de la communication – Paris 8 (laboratoire CiTu-Paragraphe) | Majid Seddati, artiste visuel, directeur artistique du Festival d’art vidéo de Casablanca, co-fondateur de Morroco Numerica)
Modération de la table ronde : Najoua Elhitmi (artiste visuelle, directrice de l’Espace Zawia, co-organisatrice du parcours artistique de Tanger).

17.09 > 29.10.2022 | Exposition MOTS # MAUX - Mohamed Rachdi

En écho à la création numérique in progress « Matin Lumineux », Mohamed Rachdi présente l’exposition MOTS # MAUX, à la galerie Dar d’art. L’artiste propose au public deux séries d’œuvres réalisées pendant le confinement lié à la pandémie de la Covid-19 qui a eu lieu à partir du printemps 2020. L’artiste était confiné dans le haut lieu artistique et culturel H2/61.26 (h2.art.com) où il résidait et travaillait une série de collages évoquant la rencontre amoureuse sur fond de fragments littéraires.

Mohamed Rachdi est artiste, critique d’art et commissaire d’expositions, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’art contemporain et de nombreux articles d’essai dans des magazines, revues scientifiques et ouvrages collectifs, ainsi que des préfaces de catalogues. En tant qu’artiste, Mohamed Rachdi a réalisé de nombreuses expositions au Maroc et à l’étranger et ses œuvres sont dans plusieurs collections au Maroc, au Moyen-Orient, en Europe et en Amérique.

Etre ici - Parcours artistiques à Tanger

L’association SSILATE, depuis 2018, ouvre des lieux inédits, emblématiques et identitaires de la ville de Tanger, invitant le public à arpenter la ville et aller à la rencontre du patrimoine Tangérois lors de la quatrième édition du parcours artistique ETRE ICI. Cette dernière ouvre de nouvelles portes en réinvestissant des lieux identitaires, singuliers, insolites et parfois insoupçonnés du patrimoine tangérois pour des rencontres artistiques. Les artistes font revivre les lieux, s’en accaparent, leur donnant une nouvelle lecture entre passé, présent et futur, nouveaux terrains d’inspiration et d’action pour une scène éclectique. Installations, performances, musique, vidéo, lectures, danse…

La cinquantaine d’artistes sélectionnés – plasticiens, photographes, sculpteurs, vidéastes, créateurs sonores et numériques, comédiens, musiciens, chanteurs, écrivains, danseurs – sont invités à investir les lieux choisis pour les faire revivre le temps de l’événement.

Cette année huit lieux sont ouverts : ancienne école, pension délaissée, ancien Monoprix fermé depuis 1950, bazar au fond d’une ruelle, villa inoccupée, prison réhabilitée en musée d’art contemporain.

1 – LA MAISON AMRANI – Lamtafi – Marshan
2 – LA VILLA TASSIA – 91, rue Kacem Guenoun – Marshan
3 – LA PRISON DU MECHOUAR – Place du Méchouar – La Kasbah
4 – LE BAZAR AMRAH – Place Amrah – La Kasbah
5 – LA TOUR DU CIEL – 55, rue Sania – Dar Baroud
6 – AU FIL DU JARDIN SUSPENDU – 73 rue Naciria – La Médina
7 – LA PENSION NACIRIA – 35 rue Naciria – La Médina
8 – LE BAZAR « MARRAKECH LA ROUGE » – 50 rue Siaguine – La Médina

Plan