03.09.2023 | Transonic Sessions – Performances sonopoétiques @ Bienale ARTour 2023 | Château Gilson (Be)

03.09.2023 | Transonic Sessions – Performances sonopoétiques @ Bienale ARTour 2023 | Château Gilson (Be)

Transcultures propose deux performances croisant lectures poétiques et créations sonores au regard décalé, qui intègrent dans leurs créations hybrides et aventureuses.

Dans le cadre de l’édition 2023 sous-titrée « Entre-Mondes » de la Bienale ARTour, art contemporain et patrimoine, qui se tient jusqu’au 10.09.2023 dans une série de lieux culturel et patrimoniaux de la région de La Louvière et du programme City Sonic 20 ans.

Article à lire :  « Bienvenue dans l’hyperréel » par Philippe Franck.

Dominique Vermeesch (do.space) - Ouïr le jamaisvu

(do.space) s’inhume, s’exhume dans un ailleurs sans nom.

En re-trait, elle fait entendre une langue performative-vibratoire nommée « Ouïr lejamaisvu »*, fondation de ses visions.

Son être parasité d’ondes fait percevoir par l’oreille et l’âme ce qui ne voit pas, avouant « le besoin d’être dans l’obscurité » là où tout naît.

Affublé de signes iconiques, harnais, antennes, haut-parleurs, octopus, néo-espèces, cendres de ce monde, gestes héritages qu’elle archive obsessionnellement, elle « vibrhurle » (néologisme emprunté à Vinciane Deprez et à son Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation) pour s’échapper dans un néant fou, ce pays de l’outre-monde.

*A noter que Ouïr le jamaisvu est également le titre du récent livre-catalogue de Dominique Vermeesch – alias (do.space), paru aux éditions « La Lettre volée » pour son exposition eponyme à la A.Gallery à Bruxelles.
A lire également, l’article de Philippe Franck « (do.space) – La transfiguration du corps-voix » pour le magazine Turbulences Video #114.

Dominique Vermeesch est accompagné par son complice sonore daniel duchamP.

Dominique Vermeesch
(texte et manipulations de synthé modulaire)

« Venue à la création par des études artistiques et notamment par le dessin, Dominique Vermeesch (do.space) n’a eu de cesse que de rechercher de nouveaux moyens de faire éclore ce qui ressemble plus à un continuum qu’à une quelconque «œuvre d’art» à l’aboutissement improbable et inutile.

L’artiste travaille et développe ses questionnements via des installations sonores, vidéos, y compris son propre corps lors de performances offrant l’occasion d’un rendez-vous mystique avec ces ondes qu’elle guette, avec ce corps comme lieu d’inscription du monde.

Parcourant l’histoire et la philosophie des thèmes qui lui sont chers, mélangeant des documents existants avec ses œuvres, elle construit tout un monde de dialogues de textes, de sons et d’images, d’époques et de cultures différentes. On y croise Hannah Arendt, Donna Haraway, des images du cosmos et Simone Weil qui révèle deux volets fondamentaux de son travail : le lien à la pulsation de l’univers, et les références aux artistes et auteures qui lui sont chères. » F. Delvoye

dominiquevermeesch.be

daniel duchamP

Au début des années 70, daniel duchamP commence à photographier des musiciens de la scène « musique improvisée » en Europe et entame des recherches sonores électro-acoustiques.

Actuellement, il crée ses sons dans le domaine de l’électronique expérimentale, ceci dans l’esprit de l’improvisation libre. Il travaille à l’aide d’une contrebasse, d’enregistrements et d’un synthétiseur modulaire.

Ce qui l’attire, c’est la porosité des frontières entre le moment de création où l’acoustique bascule vers des paysages transformés, soit par le jeu des instruments, soit par des filtres divers tels la synthèse granulaire… matière sonore brute… exploration des champs des possibles…

daniel-duchamp.be

ordinaire - Tales of an (in)corporated world

« Tales of an (in)corporated world » (« récits d’un monde (in)corporatif ») met en situation des voix et des sons que véhicule le monde de l’entreprise via des extraits de mots d’ordre et de consignes captés dans les Lidl, Action, Hubo et autres lieux de consommation du quotidien.

Contrairement aux idées reçues, l’entreprise est l’incarnation d’un humanisme et le langage qu’elle développe n’en est pas moins narratif qu’un roman.

Sous le pseudonyme d’Ordinaire, Eric Therer (textes) et Stephan Ink (basse-laptop) empruntent à la fois à l’expérimentation sonore et à l’héritage post-dadaïste. La démarche du duo liégeois est de collecter des images et des sons dans notre environnement quotidien le plus immédiat qui ont valeur d’icônes incontournables.

Les dancings le long des routes nationales, les friteries, la lourdeur administrative… autant de références qui appartiennent au patrimoine culturel réel ou onirique de la Belgique ici poétisé avec humour, insolence et une esthétique low-tech…

soundcloud.com/ordinaire-2

Sonopoetics est une série éditée par le label Transonic (dirigé par Transcultures) et qui croise intimement éléments sonores, poétiques et visuels. Lancé en 2010, à l’occasion du festival international des arts sonores City Sonic #8, lors de l’exposition éponyme qui s’est tenue à l’ISELP (Bruxelles) en association avec le Cnap: Centre national des arts plastiques (Fr) : de la parole à l’image, de la poésie au son…

Depuis Sonopoetics est également devenu une série d’actions, d’événements et d’objets multimédias hybrides.