La Lettre Volée – De l’expo-oeuvre au catalogue vivant | par Philippe Franck
Fondée à Bruxelles en 1989, La Lettre volée est une maison d’édition « d’art et d’essai » qui propose, depuis plus de vingt ans, diverses collections dans les secteurs des lettres (collections « Poiesis » et « Lettres » et la revue l’Étrangère), des sciences humaines et de l’esthétique (collections « Essais » et « Palimpsestes ») et des arts (plusieurs collections consacrées aux arts plastiques et à l’architecture notamment).
C’est aussi un espace d’exposition convivial à Uccle (Bruxelles) où Daniel Vander Gucht (co-fondateur avec Pierre-Yves Soucy), sociologue de l’art et de la culture (à l’Université libre de Bruxelles) et lui-même auteur-agitateur intellectuel aiguisé présente, au siège même de La Lettre Volée, principalement des artistes associés à l’actualité des sorties (récemment Pascal Courcelles, Damien De Lepeleire, Xavier Noiret-Thomé, avec des dessins créés pour la truculente trilogie de « fantaisies poétiques d’inspiration zutique » de Daniel Vander Gucht : Robert va te coucher, Sous influence, Pourquoi je n’écris plus de poésie) ou proches des organisateurs.
Parmi les catalogues récents publiés par La Lettre Volée, nous avions envie d’en mettre en avant deux récents qui ont leur autonomie et réussissent à conjuguer la trace à une critique vivante développant, à partir de leur sujet initial, de stimulantes lignes de fuite tant pour la pensée que pour la créativité.
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Turbulences Vidéo #109 – Edito
Il y a eu cette première sortie (de Covid), timide mais déjà pleine d’idées et de propositions à re-découvrir dans le numéro précédent (213 pages !). Et puis, il y a aujourd’hui, un statu quo en apparence ! Que dire ? Que faire sinon avancer – masqués – mais déterminés, poussés par l’envie et le désir de vie de notre famille : les artistes, ceux des arts hybrides et numériques qui ont tant à dire et à nous faire ressentir sur ce monde à venir, entre utopies et dystopies.
Dans toute avancée technologique, il y a un progrès certes mais aussi un prix à payer (ou à refuser ?!). L’exemple et le parcours de Scott Hessels est inspirant à ce titre : les choses changent vite mais au quotidien en fait rien ne bouge ou ne se perçoit. Mon voisin, en cette soirée d’été indien, écoute des musiques qui ont enchanté les années 70, ces années californiennes justement dans lesquelles Scott Hessels à trouvé l’inspiration d’une œuvre singulière et essentielle, celles de l’artiste éclaireur, lanceur d’alerte, entre techno et nature. A méditer.
Gabriel Soucheyre (directeur)
Informations
Production
- production Videoformes
- videoformes.com/magazine