27 > 28.04.2023 | Art in the Age of Artificial Intelligence – XR Bury | Maison des associations (Be)

27 > 28.04.2023 | Art in the Age of Artificial Intelligence – XR Bury | Maison des associations (Be)

On the occasion of the centenary of Pol Bury’s birth, Transcultures, in partnership with the Paragraphe laboratory (CiTu axis) of the Paris 8 University and CY Cergy-Paris University, is organizing a research/creation seminar on art in the digital and AI era with teacher-researchers and artists related to sound and hypermedia devices in La LouviĂšre, the birthplace of the plastic artist and author Pol Bury, co-founder of Daily-Bul – way of thinking, magazine, and publishing house.

This seminar will also allow the public to discover devices, digital, visual and sound installations in AR / VR / XR, finalized or “works in progress” which will be presented by the various guests.

It should be noted that Transcultures was already a partner of the CiTu – Paragraphe laboratory in several meeting projects of this type, in particular in September 2021 an innovative educational module / MiP in Valletta (Malta), during the Text & Image 6 international symposium (for a new social contract for wandering) organized by Paris 8 (a collective publication is forthcoming).

Digital practices

Image/text/sound/network/IA/blockchain/metaverse… All artistic creations are now linked to digital practices infiltrating even the very heart of the conception of works. These question not only the notion of art, artist, and artistic approach, but also the way we discover, exchange, collect, and preserve them. These increasingly sophisticated tools that challenge even the legitimate interest of the artist in anticipating and experimenting with them, provoke crises, questions, and upheavals that seem irreversible in the very functioning of our societies, which are accustomed to categorizing these functions without complexes.

The guests of this research symposium will question these issues, which are part of current mutations related to the deployment of digital technologies in our territories, or why this deployment that is taking place responds to necessary transformations of our conception of the dissemination and communication of information on our territories.

This Deus ex Machina scares us for it anticipates, produces, and already controls the ways in which programs respond to us and construct social, economic, and political links, sometimes even without our knowledge. The stakes that await us are considerable.

General program

27.04.2023 | 10 > 18:00

  • 10:00 | Welcoming participants
  • 10h15 | Opening of the Colloquium
  • 12 > 14:00 : Break

28.04.2023 | 10 > 18:00

  • 10:00 | Welcoming participants
  • 12 > 14:00 : Break

27.04.2023 Program (in french)

10h30 : Philippe Franck

Pol Bury, Précurseur indisciplinaire des arts numériques

Pol Bury (La LouviĂšre, 1922- Paris, 2005) est un artiste dont l’Ɠuvre qui traverse les avant-gardes du XXĂšme siĂšcle (du surrĂ©alisme au mouvement Cobra puis au cinĂ©tisme) et la pensĂ©e « bul » libertaire (Ă©chappant Ă  toute dĂ©finition rĂ©ductrice) dĂ©note d’une indisciplinaritĂ© tonique, souvent teintĂ©e d’humour, qui aujourd’hui encore nous apparait comme singuliĂšre et visionnaire. En quoi Bury pourrait-il ĂȘtre considĂ©rĂ© rĂ©trospectivement comme un prĂ©curseur-annonciateur des arts numĂ©riques ?

A partir de ses innovations techniques sculpturales, son esthĂ©tique (nourrie entre autre par son obsession du mouvement lent et ses diffĂ©rents traitements, dĂ©tournements, ramolissements et autres cinĂ©tizations d’images patrimoniales et artistiques historiques, utilisation d’avatars avec diffĂ©rents noms de plume) et ses diffĂ©rentes recherches pour renouveler le langage tant plastique et iconique que littĂ©raire et poĂ©tique, seront Ă©galement Ă©voquĂ©es certaines Ɠuvres d’artistes contemporains qui d’une maniĂšre ou d’une autre, pourraient ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme hĂ©ritiĂšres de ce crĂ©ateur-chercheur aussi unique que multiple et prolifique.

Philippe Franck : artiste sonore, directeur de Transcultures, des European Pepinieres of Creation & Doctorant / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8

11h00 : Antonella Tufano

Miroir(s)

En arrivant Ă  New York, l’émotion spatial de Pol Bury provoque une accĂ©lĂ©ration des thĂ©matiques qu’il avait dĂ©jĂ  abordĂ©es dans son travail. Son interprĂ©tation cinĂ©tique est essentiellement urbaine, spatiale, antigravitationnelle, comme il le montrera dans ses Ɠuvres qui -loin d’ĂȘtre des sculptures monumentales, un terme qu’il refusera toujours- sont des dispositifs de rĂ©fraction de l’espace. C’est dans ce sens qu’il transforme l’espace rĂ©el en un « cristal », au sens de Buci Glucksman, et ouvre aux multiples dimensions du virtuel. La figure du miroir, traduisant les lectures de Bachelard, est une hĂ©tĂ©rotopie fructueuse oĂč les limites de l’Ɠuvre sont effacĂ©es : on rentre et on sort comme on s’immerge dans un espace digital. C’est cette question du miroir comme anticipation d’un espace virtuel numĂ©rique que nous proposons de questionner dans cette session.

Antonella Tufano : Professeur en Sciences de l’Art & directrice de l’École des Arts de la Sorbonne, Institut ACTE, Laboratoire Paris 1

11h30 : Khaldoun Zreik

Enjeux de l’Art et du NumĂ©rique sur les territoires connectĂ©s Ă  l’ùre de l’IA.

Khaldoun Zreik : Professeur en Sciences de l’Information et de la Communication & directeur du Laboratoire Paragraphe, Paris 8

14h00 : Carole Brandon

Interroger comment l’oeuvre de rĂ©alitĂ© virtuelle Nymphea’s Survey utilise la lumiĂšre et les couleurs comme matĂ©riaux d’expĂ©rimentations de rĂ©alitĂ©s mixtes ; nous insisterons sur les interfaces vibratoires et productrices d’Ă©lasticitĂ© des espaces-temps, justement annoncĂ©es et dĂ©clinĂ©es matĂ©riellement dans les sphĂšres de Pol Bury.

Carole Brandon : artiste & MCF en Sciences de l’Art (en distanciel) / Laboratoire LLSETI – UniversitĂ© Savoie Mont Blanc

14h30 : Société i-MATERIEL

Pol Pipoling Project ] P P P [

Dispositif rĂ©alisĂ© par la SociĂ©tĂ© i MatĂ©riel et les Artistes Enseignants Chercheurs Marc Veyrat (CiTu Paragraphe, Paris 8), GaĂ«tan Le Coarer (LLSETI, USMB), Jonathan Juste et Paradise Now (Transcultures / CiTu Paragraphe, Paris 8). En scannant des affiches disposĂ©es Ă  diffĂ©rents points de la ville, les utilisateurs munis d’un tĂ©lĂ©phone portable dĂ©couvrent une interprĂ©tation artistique inĂ©dite, visuelle et sonore, de certaines Ɠuvres sĂ©lectionnĂ©es de Pol Bury, spatialisĂ©es Ă  360°. Pol Pipoling Project signifie que Pol Bury nous parle encore et pour longtemps.
Alors pris dans Les Horribles Mouvements de l’immobilitĂ©, nous agissons comme un incorporel en suspension dans le jeu mĂ©canique des Ɠuvres de Pol Bury i-MatĂ©rialisĂ©es dans la ville de La LouviĂšre par l’interface du dispositif en rĂ©alitĂ© augmentĂ©e.

Y a-t-il de quoi rester stoĂŻque face Ă  une Ɠuvre cinĂ©tique de Pol Bury ? C’est en incorporant la machine que nous serons en mesure de rĂ©pondre Ă  cette question. A partir d’une expĂ©rience en rĂ©alitĂ© augmentĂ©e gĂ©olocalisĂ©e dans la ville d’origine de l’artiste et pataphysicien Belge, nous souhaitons cartographier les attractions cinĂ©tiques, Ă©tranges et mĂ©caniques de ses Ɠuvres. Pol Bury Ă©labore une pratique spatiale au travers de l’étendue d’un inframince dans lequel nous sommes paradoxalement en mesure de nous incorporer.
C’est parce que notre corps est pris dans ce Temps DilatĂ© des dimensions lentes et mais surtout latentes des spatialitĂ©s que nous devenons incorporĂ©s / incorporel faisant ombre nĂ©cessaire Ă  la motricitĂ© de l’Ɠuvre. Par le biais du Pol Pipoling Project nous sommes ombre. L’espace nĂ©cessaire Ă  la mĂ©canique c’est-Ă -dire l’en/JE(U) vivant dans les espacements et failles sans bords des sphĂšres, comme dans l’interface en rĂ©alitĂ© augmentĂ©e


Marc Veyrat : artiste & MCF HDR en Sciences de l’Art / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8 & directeur du dĂ©partement Communication HypermĂ©dia – UniversitĂ© Savoie Mont Blanc
GaĂ«tan Le Coarer : artiste & docteur en Sciences de l’Information et de la Communication / Laboratoire LLSETI – UniversitĂ© Savoie Mont Blanc
Jonathan Juste : Designer interactif et enseignant vacataire Ă  l’UniversitĂ© Savoie Mont Blanc
Philippe Franck : artiste sonore, directeur de Transcultures, des European Pepinieres of Creation & Doctorant / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8

15h00 : Philippe Boisnard

Exorde pour une NOIS-IA, pour une critique phénoménologique des processus artistiques liés aux IA.

Avec l’émergence au niveau du grand public depuis l’étĂ© 2022 des applications IA graphiques et textuelles (DALL-E 2, midjourney, stable diffusion, gpt 3, chatGPT), les rĂ©seaux sociaux ont vu un dĂ©ferlement de productions apparaĂźtre, venant effacer le fait que cela faisait depuis au moins 4 ans qu’un certain nombre d’artistes travaillait avec ces technologies.

Mais plus que cela l’effacement qui me semble avoir eu lieu, c’est celui d’une mise en question des processus propres des IA quant à la production d’images.

En effet, le dĂ©ferlement s’est accompagnĂ© d’une accentuation du mimĂ©tisme morphologique-anthropologique, et d’un dictat de l’adĂ©quation de la chose et de l’intellect, pour reprendre la fameuse phrase parmĂ©nidienne.
Ce que j’aimera comprendre dans mon approche, c’est en quel sens, il est important de rĂ©-ouvrir ce qui vient d’ĂȘtre fermĂ© par un simple usage de prompt, Ă  savoir de la simple manipulation d’énoncĂ©s invocatoires permettant de produire des rĂ©sultats.
En quel sens une analyse phénoménale permettra de se saisir des potentialités propres de la création par IA, aussi bien graphiques que linguistiques.

Philippe Boisnard : artiste/concepteur intermédiatique (en distanciel), écrivain et enseignant de cinéma

15h30 : Jacques Urbanska

Arts SF & Arts du futurs

De nombreux crĂ©ateurs dans le champs des arts dits “numĂ©riques” ont Ă©tĂ© inspirĂ©s par la science-fiction et ont intĂ©grĂ© ses thĂšmes et ses concepts dans leurs Ɠuvres. Cette utilisation de la science-fiction permet Ă  ces artistes de proposer des visions futuristes, dystopiques, ou encore de questionner notre rapport Ă  la technologie et Ă  l’avenir, mais qu’en est-il des arts et des oeuvres d’arts dans la littĂ©rature de science-fiction. Comment les Ă©crivains abordent-ils ce champ imaginaire et dans quels contextes ?

Jacques Urbanska, passionnĂ© de science-fiction, a ouvert fin 2020 un forum francophone sur le rĂ©seau social Reddit, il y partage ses lectures en ligne (blogs, actualitĂ©s, publications universitaires…). En avril 2023, plus de 19 000 personnes suivent le forum. Lors de cette prĂ©sentation, et Ă  travers une sĂ©rie d’exemples, il posera une premiĂšre introduction tant Ă  la crĂ©ation contemporaine qu’Ă  celle de futurs hypothĂ©tique.

Jacques Urbanska : artiste numérique, metteur en scÚne, consultant et chargé de projets Transcultures, European Pepinieres of Creation

16h00 : Christl Lidl

VME-AR

VME-AR est Ă  la fois une exposition d’installations en rĂ©alitĂ© augmentĂ©e et une Ă©tude de La Vie mode d’emploi de Georges Perec au moyen des technologies numĂ©riques et artistiques. Le livre est dĂ©pliĂ© dans l’espace, il est rendu expĂ©rimentable, suivant Ă  la lettre l’invitation lancĂ©e par Perec, de « jouer » avec le livre pour « voir comment les histoires se rattachent les unes aux autres. » Les fragments du voyage d’un personnage dissĂ©minĂ©s les rĂ©cits des 99 chapitres sont rĂ©unis dans une cartographie Ă  explorer et Ă  animer ; une bibliothĂšque cachĂ©e est Ă  lire et Ă  Ă©couter ; des grilles de “titres croisĂ©s” encryptent des pages web donnant accĂšs Ă  des extraits du texte original.

Chacune des installations artistiques de l’exposition est conçue comme une forme spĂ©cifique de lecture interactive de l’Ɠuvre. Ensemble elles constituent un parcours spatial et temporel dans lequel le spectateur/lecteur glane des fragments de La Vie mode d’emploi pour construire sa propre lecture.

Christl Lidl : Artiste & enseignante : vidĂ©o et multimĂ©dia / École SupĂ©rieure d’Art de Valenciennes | Artiste associĂ©e au projet de recherche MAVII/IIVIMAT – UniversitĂ© de Lille

16h30 : Table ronde aIIVIMaT

IIVIMaT plugin -Interactive and Immersive Video making Tool

Christophe Chaillou, Christl Lidl et Matteo Treleani conduisent une recherche pluridisciplinaire entre art, science et sĂ©miologie sur la crĂ©ation artistique et audiovisuelle immersive et la scĂ©narisation d’expositions interactives en rĂ©alitĂ© virtuelle et augmentĂ©e. Dans un casque de RV, l’utilisateur se trouve dans une posture nouvelle, avec une immersion plus grande qu’au cinĂ©ma, la possibilitĂ© de regarder partout et d’interagir comme dans les jeux vidĂ©os, d’utiliser son corps (en position et posture) et ses mains pour dĂ©clencher des actions.

Dans ce cadre, nous avons dĂ©veloppĂ© le plug-in Unity nommĂ© IIVIMAT permettant aux narrateurs (cinĂ©aste, scĂ©nariste, artistes etc) de raconter des histoires spĂ©cifiques aux casques de rĂ©alitĂ© virtuelle. IIVIMAT permet de prototyper des interactions audiovisuelles sans faire appel Ă  du code. Le plugin est un work-in progress qui se nourrit des projets qui l’utilisent. Il est aujourd’hui finalisĂ© et a Ă©tĂ© officiellement lancĂ© Ă  Laval Virtual en 2021. Il est accessible sur l’AssetStore de Unity.

Christl Lidl : Artiste & enseignante : vidĂ©o et multimĂ©dia / École SupĂ©rieure d’Art de Valenciennes | Artiste associĂ©e au projet de recherche MAVII/IIVIMAT – UniversitĂ© de Lille

28.04.2023 Program (in french)

10h30 : Panagiotis Kyriakoulakos et Modestos Stavrakis

XARTS, Ecole d’étĂ© sur les arts Ă©tendus : 10 ans d’exploration des arts numĂ©riques par la pratique.

L’utilisation extensive des technologies numĂšriques au sein des environnements naturels et artificiels, dans lesquels coexistent systĂšmes biologiques et objets, a permis aux artistes de concevoir et rĂ©aliser des nouvelles formes d’art que nous appelons “arts Ă©tendus (Extended Arts)”. Il s’agit Ă  la fois d’un espace de rencontre entre rĂ©alitĂ© physique et numĂ©rique et d’un processus de combinaison d’art, de design et de technologie.

‘Etendre les Arts’ peut ĂȘtre pensĂ© comme une pratique et un processus Ă©ducatif appliquant une approche de design holistique au domaine des arts crĂ©atifs, mettant en collaboration artistes, scientifiques et philosophes. Dans cette communication, nous prĂ©sentons notre experience et les rĂ©sultats de l’exploration systĂ©matique de la pratique artistique comme chercheurs et Ă©ducateurs, Cette recherche a pris forme dans le cadre des Ă©coles d’étĂ© sur les nouveaux mĂ©dias dans l’art, organisĂ©es par le dĂ©partement de l’ingĂ©nierie du design des produits et systĂšmes Ă  Syros dĂ©puis dix ans, sous l’appelation “International Conference and Summer School on Extended Arts (XARTS).

Panagiotis (Takis) Kyriakoulakos : Professeur Assistant en Cinema Informatique / Laboratoire de conception de systĂšmes interactifs ISD / UniversitĂ© d’Egee
Modestos Stavrakis : Professeur Assistant en Design interactif / Laboratoire de conception de systĂšmes interactifs ISD / UniversitĂ© d’Egee

11h00 : Matthieu Quiniou

Interroger les arts à l’ùre de l’IA et de la blockchain (titre provisoire)

Depuis trois ans l’art numĂ©rique entre sur le devant de la scĂšne avec le marchĂ© vibrant des NFT et des dispositifs d’IA grand public de crĂ©ation « artistique ». Ces deux phĂ©nomĂšnes technologiques et d’usage, sans ĂȘtre convergents bouleversent les lignes de la crĂ©ation et du marchĂ© de l’art. Alors que les NFT laissent supposer une Ă©mancipation accrue des artistes grĂące Ă  une dĂ©sintermĂ©diation des acteurs du marchĂ© de l’art, les dispositifs d’intelligence artificielle grand public viennent questionner la production mĂȘme de l’artiste, l’Ɠuvre. Ces techniques et pratiques invitent Ă  rĂ©interroger en profondeur et de maniĂšre interdisciplinaire ce qui fait art.

Matthieu Quiniou : MCF en Sciences de l’Information et de la Communication, avocat au Barreau de Paris & spĂ©cialiste de la blockchain / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8

11h30 : Tommy Lawson

“Ralentir“ ou comment subvertir la normativitĂ© de la crĂ©ation numĂ©rique par la lenteur

Pol Bury, avide d’innovation n’a cessĂ© de se renouveler en adoptant des matĂ©riaux techniques trĂšs divers toujours Ă  la recherche du mouvement rĂ©el et lent et presque imperceptible.‹LĂ  oĂč les Futuristes italiens de la premiĂšre heure font de la vitesse et du mouvement mĂ©canique un idĂ©al esthĂ©tique et moral, Pol Bury a su jouer Ă  merveille de l’attente du regard, avec la lenteur propre Ă  ces objets cinĂ©tiques qui combinent l’imperceptible et le dĂ©clenchement d’espaces vacillants.

DĂšs lors, pouvons-nous considĂ©rer ces pratiques innovantes comme l’alpha et l’omĂ©ga des arts numĂ©riques dans leurs premiers balbutiements ?‹Pol Bury impose le mouvement Ă  la statique ou amplifie les ondes de choc, le dĂ©rangement est toujours portĂ© Ă  son comble, comme l’éloge de l’instabilitĂ©.
L’intensification des stimuli numĂ©riques Ă  l’heure d’un mouvement d’accĂ©lĂ©ration global, caractĂ©ristique du capitalisme 2.0, obsolescence programmĂ©e, chaĂźnes d’infos en continu, messagerie instantanĂ©e et livraison Ă  domicile marque l’heure de la vitesse et la satisfaction immĂ©diate.
Il est cependant possible de refuser cette fatalitĂ© accĂ©lĂ©rationniste en dĂ©fendant et en produisant des contenus caractĂ©risĂ©s par des rythmes plus lents, plus sensuelles et hypnotiques qui peuvent s’inscrire dans une dĂ©marche politique plus large, voire un style de vie, un rapport au monde qui se traduit par le ralentissement. C’est ce rapport au ralentissement, Ă  la lenteur qu’inspire Ă  la fois l’Ɠuvre de Pol Bury, mais aussi le courant musical dub Ă©lectronique ou dub minimaliste, produit par des interfaces audionumĂ©riques bĂ©nĂ©ficiant d’un gros apport d’électronique. L’ambiance sonore est planante, la structure musicale est extrĂȘmement Ă©purĂ©e, les mĂ©lodies rĂ©duites Ă  leur plus simple expression sur une section rythmique trĂšs simple.

Cette approche musicale du temps ralenti, servira de point d’ancrage Ă  un travail de collecte d’échantillons sonores que nous rĂ©aliserons sur les sites abritant des Ɠuvres de Pol Bury dans la ville de La LouviĂšre. Le corpus de sons et ambiances recueillis servira de matiĂšre premiĂšre Ă  la crĂ©ation d’une piĂšce sonore qui s’intitulerai Ralentir.
Ralentir, c’est se placer Ă  rebours de cette culture de l’immĂ©diatetĂ©, d’un nĂ©olibĂ©ralisme qui contribue Ă  l’accĂ©lĂ©ration du temps Ă  l’échelle globalisĂ©e. Avec les pulsations lentes et minimalistes du dub, c’est subvertir la normativitĂ© ambiante des rĂ©gimes numĂ©riques tout en se rapprochant du rythme des battements du cƓur.

Tommy Lawson : artiste sonore & directeur de Zone Libre, festival des Arts Sonores – Bastia

14h00 : Stanislav Kurakin

Principes de decentralisation dans la ville connectée / vers une intelligence distribuée ?

La notion de swarm intelligence (ou “intelligence en essaim”) apparaĂźt pour la premiĂšre fois en informatique en 1989 dans le contexte des systĂšmes robotiques cellulaires et s’Ă©tend vite jusqu’aux domaines de l’architecture de rĂ©seaux et de l’Intelligence Artificielle distribuĂ©e. La contingence spatiale, propre Ă  la fois aux certaines pratiques urbaines numĂ©riques et aux pratiques de l’art numĂ©rique interactif, permet d’interroger des modes de connectivitĂ© alternatifs. Sur des exemples artistiques nous allons observer quels formes plastiques peuvent Ă©merger de l’association des technologies accessibles sur le marchĂ© globale avec des pratiques locales de proximitĂ©.

Stanislav Kurakin : artiste, architecte & doctorant en SIC / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8

14h30 : Marc Veyrat / Jonathan Juste

La Carte FrontiĂšre

i-REAL est une Ɠuvre d’art hypermĂ©dia XR soutenue par le Laboratoire Paragraphe, qui mixe des environnements en VR, des Mondes i-REAL dĂ©clenchĂ©s Ă  l’aide de cartes posĂ©es sur un Plateau de JE(U) ou depuis un tĂ©lĂ©phone portable. Ces cartes, tangibles ou intangibles proposent Ă©galement un portrait alphanumĂ©rique et dynamique du JOUEÂź sous le Plateau de JE(U) ou sur un tĂ©lĂ©phone portable. Elles sont i-RÉELISÉES avec / depuis le rĂ©seau social Instagram, avant d’ĂȘtre entre/POSÉES sur Pinterest.

Cinq Mondes i-REAL sont actuellement expĂ©rimentables, dont le nouveau Monde 3 “d-E+E-p_d-i+V-E“. Dans ces mondes et sur les diffĂ©rents rĂ©seaux sociaux associĂ©s Ă  cette Ɠuvre sont dissĂ©minĂ©s des mots des cartes, dont certains sont susceptibles d’ouvrir un portefeuille en cryptomonnaie…

La frontiĂšre est — lorsqu’elle apparaĂźt au travers d’une carte — autant multiculturelle, identitaire, programmĂ©e que point d’ancrage d’un eSPACE associĂ© aux corps sensibles Âź-ACTEURS et tout Ă  la fois lieu de passage, interFACE de rĂ©seau. Nous nous interrogeons sur 1 des 5 Cartes i-REAL qui ouvrent les MONDES en VR et comment celle-ci sont Âź-ACCROCHÉES au FantĂŽme i-REAL et pourquoi, de maniĂšre dynamique ce dernier — Ă  l’instar des Cartes recto / verso — Âź-PRÉSENTE Ă©galement un eSPACE FrontiĂšre.

Marc Veyrat : artiste & MCF HDR en Sciences de l’Art / Laboratoire CiTu – Paragraphe, Paris 8 & directeur du dĂ©partement Communication HypermĂ©dia – UniversitĂ© Savoie Mont Blanc
Jonathan Juste : Designer interactif et enseignant vacataire Ă  l’UniversitĂ© Savoie Mont Blanc

15h00 : Kika Nicolela

The 3rd Hybridization

L’artiste brĂ©silienne viendra nous parler de son projet commun avec l’artiste belge Thomas IsraĂ«l et de leur utilisation de l’IA dans leur production artistique.

Kika Nicolela : Artiste, cinĂ©aste et commissaire d’exposition indĂ©pendante brĂ©silienne, qui vit entre Bruxelles et SĂŁo Paulo.
Thomas IsraĂ«l : artiste multimedia qui propose des installations et des performances vidĂ©o qui sont autant d’Ɠuvres immersives et interactives

15h30 : Table ronde autour de l’idĂ©e de Jeu(x)

Pol Bury publie Ă  plusieurs reprises le travail de Bruno Munari ; au-delĂ  des rapprochements artistiques qui les liĂšrent, il est possible de retrouver deux fils qui les connectent. Le premier est une posture, le sarcasme :  une forme de regard post-moderne, pour reprendre Jameson, sur la gravitĂ© que l’on assigne aux Ɠuvres, aux auteurs, Ă  l’art. Le deuxiĂšme fil est l’intĂ©rĂȘt pour la technologie qui s’exprime dans le terme « arte programmata » de Munari et dans les « capteurs de ciel » de Pol Bury. Et, pour les deux, c’est le regard du spectateur qui fait l’Ɠuvre. A travers des objets, des paroles et des ouvertures prospectives, nous pouvons interprĂ©ter certaines crĂ©ations digitales contemporaines comme les accomplissements, coopĂ©ratifs et participatifs, de ce dialogue.

Antonella Tufano : Professeur en Sciences de l’Art & directrice de l’École des Arts de la Sorbonne, Institut ACTE, Laboratoire Paris 1

Pol Pipoling Project - XR Bury

] P P P [ – XR Bury pays tribute to the inventiveness of Pol Bury, a multidisciplinary and visionary creator (from Surrealism to Kinetic Art), and highlights emblematic works and locations of his presence in the LouviĂšre area. It allows for a playful and poetic connection between several locations in the city center from April 27th to May 14th.

] P P P [ reaffirms both the importance of the connection between Pol Bury and his hometown and the inventiveness and exigency of this artist in embracing technological tools that question the current relevance of Art and its engagement in everyday life.

This augmented reality will be accessible in the city through Black and White ] P P P [ and ] . . . [ posters that will allow anyone with a mobile phone to discover a free, visual, and sonorous artistic interpretation of selected works by Pol Bury, spatialized at 360°.

Read more on the project

Pol Bury

In the first half of the 20th century, Pol Bury, who used text, poetry, media, experimental cinema, kinetics (thus the sound produced by/in matter and moving machines), and the interrelationships between art and nature, anticipated these possibilities. In this sense, he anticipates the interdisciplinary research currently being carried out by artists and teacher-researchers associated with the CiTu-Paragraphe Laboratory of the Paris 8 University or those regularly invited by Transcultures. The guests of this research seminar will question and answer the questions of the public and how these are part of the news of the changes linked to the deployment in our territories of digital technologies or even why this deployment which takes place responds to necessary transformations our conception of the dissemination and communication of information on our territories.

“The massive use of mobile phones, for example, has considerably modified our access to information,” explains Khaldoun Zreik, director of the Paragraphe Laboratory. “It now allows us not only to receive and share it without control and under no hierarchy, but also to produce immediately diffusable content… on networks and in a tangible way in our daily environment.” Questions related to the different research of the guests will also be discussed, including the relationship between sound/digital creation and tangible and intangible heritage.

Plan